Il semblerait que l'humanité se trouve aujourd'hui en face d'un grand dilemme né de lui-même. La mise en pratique d'idées intelligentes a entraîné des progrès sans précédent dans les sciences matérielles, des réalisations remarquables dans les domaines de l'espace et des communications et dans d'autres domaines de l'invention et de la découverte. D'autre part, le défaut de maîtrise du mal, mis en évidence en tant qu'ignorance de Dieu, a eu pour résultats la crainte et la menace constante de la maladie, de la pauvreté, de la futilité de tous efforts, et de la guerre.
Pourquoi les hommes ont-ils aujourd'hui plus de succès dans la poursuite des réalisations matérielles que dans l'assujettissement des éléments destructeurs de l'existence mortelle ? Les réponses peu satisfaisantes à cette question ont conduit de nombreuses personnes au cynique et les ont amenées à mettre en doute leur croyance en un Être Suprême gouvernant tout. La religion formalisée est l'objet de défis. La foi en un Dieu anthropomorphe est tombée en désuétude. Maintenant on demande: « Où est Dieu ? Quelle est la vérité au sujet de Dieu ? S'il y a un Dieu, comment peut-Il tolérer les injustices, les désastres et les échecs de l'humanité ? »
Les jeunes comme les vieux réclament un Dieu vivant en lequel ils puissent croire. Mais est-il suffisant de croire ? Non; ce qu'il faut, c'est comprendre, autrement la croyance ne dépasse pas le domaine de la foi. La foi seule ne suffit pas pour s'appuyer sur une confiance scientifique et démontrable en un Être Suprême. La compréhension est essentielle.
Mrs. Eddy discernait ce fait lorsqu'elle écrivit: « Des millions de personnes croient en Dieu, le bien, mais ne portent pas les fruits de la bonté, parce qu'elles n'ont pas atteint sa Science. La croyance est virtuellement de l'aveuglement, lorsqu'elle admet la Vérité sans la comprendre. » Rétrospection et Introspection, p. 54;
Le degré de compréhension que l'on a de Dieu détermine la qualité et la nature des idées que l'on accepte dans sa conscience. A leur tour, ces idées influencent et gouvernent totalement l'existence humaine individuelle. Le prophète Élie, s'adressant à un état d'esprit qui n'est pas rare aujourd'hui, demanda aux sceptiques, aux incroyants, aux idolâtres: « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui ! » I Rois 18:21;
Pour suivre Dieu avec succès, il faut avoir plus qu'une simple croyance en Dieu. Il faut avoir un désir croissant de mieux Le connaître et de mieux Le comprendre. La Science Chrétienne explique que la nature de Dieu est incorporelle, parfaite, infinie; et elle emploie ces synonymes pour désigner Dieu: Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour.
Comprendre Dieu, cela exige que soient prouvées l'intelligence infinie de l'Entendement, la pure substance de l'Esprit, les ressources et l'harmonie de l'Ame, la loi immuable du Principe, l'activité de la Vie éternelle, la présence constante de la Vérité, la tendresse de l'Amour.
Comprendre Dieu apporte la guérison. Aucune situation, qu'il s'agisse de maladie, de difficultés dans les relations humaines, d'immoralité, de pénurie ou de désaccords entre nations, ne peut résister à la force pénétrante de guérison et d'ajustement qui accompagne le fait d'être conscient de Dieu et de la relation de l'homme à Dieu. Humblement reconnaissantes, des personnes sont prêtes à témoigner des bienfaits qu'apporte une meilleure connaissance de Dieu.
Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mrs. Eddy, le chapitre consacré aux Fruits de la Science Chrétienne contient le témoignage d'une femme qui, élevée dans une atmosphère de recherche de la vérité, croyait vaguement en Dieu. Après avoir complètement perdu la santé, elle prit intérêt à la Science Chrétienne par l'intermédiaire d'une amie qui lui donna à lire un exemplaire de Science et Santé. Elle recouvra rapidement la santé et mena une vie active.
Par son étude elle se rendit compte que le simple fait de croire en Dieu n'apportait pas la guérison, mais que la compréhension de Dieu guérissait. Voici ce qu'elle écrit: « Pendant longtemps, je regardais en arrière pour savoir si l'erreur était partie; enfin, un jour je me rendis compte que je devais rejeter derrière moi le sens corporel, afin de saisir une lueur de ce que signifiait le sens spirituel. Alors je me mis sincèrement au travail pour trouver le véritable chemin. J'ouvris Science et Santé et je trouvai ces mots: “Si l'on comprenait Dieu, au lieu de simplement croire en Lui, cette compréhension établirait la santé” (p. 203). Je vis que je devais saisir la vraie compréhension de Dieu ! » Science et Santé, p. 660;
Que de fois ceux qui recherchent la guérison en Science Chrétienne s'attendent à l'obtenir par un changement des conditions matérielles ! La guérison ne peut s'obtenir que par un changement d'état de conscience, un consentement à abandonner les fausses croyances qui voudraient revêtir l'homme de la mortalité. Une compréhension croissante de la nature de Dieu et, par suite, du véritable statut de l'homme, Son image, provoque un sens décroissant du moi matériel et de ses croyances à la crainte, aux préjugés, à la volonté personnelle et aux limitations. Lorsqu'on voit ces caractéristiques de l'entendement mortel pour ce qu'elles sont, elles se consument sur l'autel de la compréhension.
Se présente-t-il au cours de notre existence une difficulté qui ne semble pas céder ? Dieu paraît-Il très éloigné par rapport à notre besoin, qu'il s'agisse d'une détresse physique, d'une question de relations humaines, d'immoralité ou d'un manque d'occasions favorables ? Il existe une solution. Cette solution réside dans la conscience, non dans le problème.
Métaphoriquement parlant, soutenu par notre foi renouvelée, par une expectative joyeuse et une certaine compréhension de la présence de la bonté de Dieu, nous pouvons à l'instant entreprendre de reconstruire l'autel de Dieu. Les eaux purificatrices de l'amour, de la patience et du courage devraient être abondamment versées. Quand notre conscience est purifiée, débarrassée de ses fausses croyances, de ses doutes et de ses craintes, de ses concepts erronés de vie dans la matière, alors la guérison est inévitable. Il n'y a jamais eu et il ne peut jamais exister une barrière quelconque entre la compréhension et la démonstration de ce qui est compris. Nos prières sont exaucées lorsque nous nous élevons au-dessus de la simple croyance et que nous faisons appel à Dieu avec une conviction fondée sur la compréhension de Son omnipotence et de Son omniprésence.
La compréhension détruit la crainte. Les tracas, l'anxiété, le doute et le découragement sont des éléments constituants de la crainte fondamentale. Ces suggestions erronées ont pour origine la proposition que l'homme est maintenant ou sera plus tard séparé de Dieu, l'Amour divin. Devant une classe de l'École du Dimanche de la Science Chrétienne, formée de grands élèves de lycée, le moniteur posa la question: « Qu'est-ce que la crainte ? » Un étudiant répondit méditativement: « Il me semble que la crainte est incompréhension. » La crainte montre que l'on n'a pas compris que Dieu gouverne.
Que peut-on craindre quand on comprend que Dieu, le bien, est présent et qu'Il gouverne totalement cet instant de même que l'instant d'après, le jour suivant et des milliers de lendemains ? Dieu répand Sa bonté d'une façon constante et immuable. S'il se présente un problème dont la solution n'est pas encore survenue, ne pouvons-nous pas considérer cela comme une occasion aussi bien qu'une obligation d'examiner plus profondément notre compréhension de la nature aimante du Principe, Dieu, le bien ? Mrs. Eddy écrit: « C'est notre ignorance concernant Dieu, le Principe divin, qui produit l'apparente discorde, et la vraie compréhension de Dieu rétablit l'harmonie. » p. 390;
Comprendre le Christ, la vraie idée de Dieu, guérit. Les chrétiens aiment Christ Jésus, et beaucoup d'entre eux croient en lui comme en un Sauveur personnel et l'adorent comme tel. Mais comprennent-ils le Christ qu'il incarnait ? Pour comprendre le Christ, il faut comprendre la relation de l'homme à Dieu en tant que Son fils. Les étudiants de la Science Chrétienne aiment et honorent Jésus; mais, de plus, ils apprennent à connaître son moi spirituel, le Christ. L'idée ou reflet de tout ce que Dieu est.
La compréhension n'est pas déterminée par les capacités intellectuelles ou la culture académique, mais par l'humilité, le désir juste et l'amour désintéressé. Dans notre recherche de la connaissance de l'être véritable, l'humilité qui oublie le moi révèle le vrai stimulant menant à la compréhension et à la guérison. La prière de la compréhension protège et guérit. Une meilleure connaissance de Dieu permet à la prière d'être plus naturelle, libérée des perturbations de la volonté et des désirs personnels. La prière faite avec compréhension élève la conscience jusqu'au point où elle saisit les idées spirituelles de Dieu qui dissipent l'obscurité et les duperies du penser matériel et du témoignage des sens physiques.
Nous lisons dans les Proverbes: « La compréhension est une source de vie pour celui qui la possède. » Prov. 16:22 (Bible anglaise). La route que nous devons suivre est claire. Que nous soyons des étudiants de fraîche date ou des étudiants expérimentés de cette Science, le travail jamais achevé qui s'étend devant nous consiste à en apprendre davantage au sujet de Dieu. Si nous sommes plus conscients de Dieu, chacun de nous sera en mesure, non seulement de se libérer de la croyance qu'il vit séparé du bien, mais de bénir, grâce à cette compréhension, l'humanité entière.
