Presque tout le monde serait d'accord pour dire que la pensée doit précéder l'action. Il est bon de demander, cependant, quand cette pensée consciente devrait-elle commencer, particulièrement dans des circonstances critiques, urgentes, lorsque l'imprévu semble exiger une action immédiate, apparemment instinctive. De même, il nous semble ne pas avoir le temps de penser quand, subitement provoqués par une animosité soudainement mise en éveil, nous rétorquons contre quelque critique injuste ou repoussons le manque de considération, bien que nous réalisions que répondre par le ressentiment puisse sérieusement affecter nos relations humaines ou même notre avenir.
Il y a aussi certains cas où nous pouvons être brusquement confrontés avec la nécessité de choisir sur-le-champ, entre plusieurs façons d'agir, sans avoir le temps de peser toutes les possibilités.
Si une réponse rapide, impulsive, et ses conséquences, ou bien une décision d'urgence et ses résultats, dépendent de la qualité de notre penser qui a précédé une telle situation, n'est-il pas trop tard pour commencer à réfléchir à notre réponse au moment même où une telle situation se présente ? Pouvons-nous faire face à la susceptibilité personnelle et à la pression de ses réactions émotionnelles sans préparation préalable de la pensée ? Comment pouvons-nous être certains que ce que nous penserons ou dirons en de tels moments critiques nous rendra justice, ainsi qu'à tous ceux qui se trouvent concernés ?
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