« L'aube apporte la joie. » Hymnaire de Christian Science, nº 425 ; Ces paroles encourageantes sont tirées d'un cantique qui nous est familier.
Oui, le triomphe de la Vérité apporte la joie. Celle-ci vient à l'aube, ou à toute autre heure, et en tous lieux — mais elle ne provient pas de quoi que ce soit d'extérieur à nous- mêmes. La Science Chrétienne enseigne que la joie, étant une qualité de Dieu, est inhérente à l'homme, le reflet de Dieu. Elle n'est donc jamais absente, mais elle est permanente et intacte. Nous ne pouvons ni la créer ni la perdre; pour l'obtenir nous n'avons nulle part où aller, nous n'avons nul besoin de faire quoi que ce soit. Nous n'avons simplement qu'à en devenir conscients.
La joie est une qualité de Dieu. Mieux nous comprenons Dieu en tant que notre tendre Père-Mère, et mieux nous prenons conscience de notre propre identité en tant que Son image. Ainsi donc se connaître soi-même tel que l'on est réellement en Science, c'est ressentir une joie débordante. Assurément, nous rayonnerons de joie à mesure que nous contemplerons l'inspiration et le contentement de l'Ame, que nous admirerons la spontanéité et l'impulsion sans effort de l'Entendement, et que nous réaliserons que ces attributs et d'autres attributs de Dieu nous appartiennent, puisque nous sommes son reflet.
Nous réjouissant constamment dans le Seigneur, nous reconnaissons que la joie est toujours présente et qu'elle vainc le chagrin. Mrs. Eddy nous dit: « Saint Paul écrit: “Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur.” Et pourquoi pas, puisque les possibilités de l'homme sont infinies, que la félicité est éternelle et que la conscience de ces faits est présente ici même et dès maintenant ? » Miscellaneous Writings, p. 330; Être conscient ici même et dès maintenant de notre joie toujours présente, c'est hcnorer Dieu.
Il se peut que certains essaient de mener à bien les petits détails de l'existence humaine sans avoir recours à leur ration quotidienne d'inspiration et de vérité spirituelle. Tel était le cas de Marthe qui un jour reçut Jésus chez elle. Tandis qu'elle poursuivait ses besognes ménagères, Marie, sa sœur, écoutait aux pieds du Maître les paroles de Vérité. Lorsque Marthe s'en plaignit, Jésus répondit: « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Luc 10:41, 42;
Si nous nous sentons surchargés, écrasés d'un trop grand nombre de tâches, nous pouvons nous élever au-dessus des tentatives que fait l'erreur pour essayer de nous accabler de fardeaux, pour nous dérober la joie de ce que nous accomplissons. Mettant ce qui est primordial au premier plan, comme le faisait Marie, nous élevons notre pensée et puis nous nous efforçons de nous laisser divinement guider dans les détails de la journée. Grâce à l'étude consacrée que nous faisons de la Leçon-Sermon, telle qu'elle est publiée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, nous apprenons à connaître la totalité de Dieu et notre moi véritable en tant que Son reflet. La mise en pratique de cette vérité se manifestera en une activité tellement naturelle et joyeuse que nous nous exclamerons avec enthousiasme: « Tout ce que je fais m'enchante ! »
Le Scientiste Chrétien qui comprend que la joie est une qualité toujours présente de son vrai moi, est exempt de la croyance qu'il est surchargé, comme aussi de celle qu'il est insatisfait du travail qu'il doit faire. Il ne s'offense pas de ce que l'on exige de lui, ni n'offre de résistance à ce sujet, car il a adopté cet adage: « Le secret de l'existence consiste non pas à faire ce que l'on aime mais à essayer d'aimer ce que l'on doit faire. »
De l'anecdote ci-dessous, ne pourrions-nous conclure que la fillette de l'auteur de cet article avait trouvé la récompense que l'on a quand on fait avec joie ce que l'on a à faire ? Elle déclara à propos de ses devoirs du soir: « Il faut que je les fasse; donc tant qu'à faire, il vaut mieux que ça m'amuse. Je fais de mon mieux et aussi vite que je peux. Ça me laisse plus de temps pour jouer. »
Il est essentiel de manifester de la joie dans la vie; Mrs. Eddy fait ressortir cette idée en déclarant avec simplicité à ses élèves: « Soyez bien certains que votre Leader est vivante, qu'elle aime, qu'elle est active et joyeuse. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 139;
L'homme spirituel et individuel exprime éternellement toutes les qualités de Dieu. Et pourtant, le magnétisme animal suggère qu'il est possible que nous perdions notre joie et que des éléments extérieurs à nous-mêmes, tels que certains objets matériels, la richesse, le prestige ou le pouvoir, puissent nous la rendre ou l'accroître. Il n'y a en fait rien qui soit extérieur à la conscience de l'homme, car elle reflète à jamais l'Entendement infini. Ce qui peut sembler être « là-bas » est en réalité « ici-même ». Tout est subjectif, inclus dans la conscience.
Souvent, l'entendement mortel, avec sa croyance aux relations humaines, blâme telle personne, ou telles autres, de la prétendue perte de joie que l'on a éprouvée. Certains diront: « N'était-ce un tel, je serais tout à fait heureux »; ou bien « les membres de mon église, ainsi que les habitants de ma localité, me rendent bien malheureux ». Mais en réalité il n'existe aucune personnalité matérielle « là-bas », susceptible d'amplifier ou de restreindre notre bonheur. Réalisant que la joie se trouve en nous-mêmes et qu'elle est toujours à notre disposition, comment pourrions-nous croire vraiment qu'elle dépend des autres ? Comme le dit Jésus: « Nul ne vous ravira votre joie. » Jean 16:22;
Accepter la croyance que la joie puisse faire défaut est chose néfaste à la santé du corps. S'efforcer de vivre, d'aimer et d'agir sans allégresse, c'est un peu comme conduire une automobile qui serait dépourvue de tout lubrifiant. Tous les sentiments adverses, tels que le chagrin, la colère, la rancœur, peuvent causer une friction certaine dans le corps humain, ou sembler donner lieu à des sécrétions anormales, même à de la stagnation, ou à quelque arrêt total, et contribuer ainsi à certains maux physiques. Mais la joie apporte la santé. Quand on démontre la joie de l'Esprit, le corps est libre et toute activité devient normalement harmonieuse.
Nous pouvons demeurer toujours reconnaissants de ce que le sens de l'humour et l'entrain vont de pair avec la joie. Toutefois, être une personne joyeuse implique bien davantage que de se montrer plein d'allant et spirituel, arborant un sourire continuel et babillant sans cesse. Quelqu'un de vraiment joyeux, quoique son cœur soit léger et qu'il rie facilement, se montre détendu, paisible et toujours dans l'expectative du bien. Le Scientiste joyeux s'en remet avec allégresse à la sollicitude tendre et pleine d'amour dont le Père entoure Ses enfants, sachant bien que la Vérité triomphe à jamais et que l'erreur est toujours vaincue.
La joie est non seulement thérapeutique, elle est également préventive. Elle constitue une puissante armure contre les traits du malin; en effet la conscience de celui qui est joyeux est si remplie de pensées bonnes et reconnaissantes que le péché et la maladie ne peuvent y pénétrer. En vérité, quiconque est plein de joie se sent doué de force, parce que sa joie spirituelle l'identifie à l'omnipotence de Dieu. Il accepte sans réserve les paroles suivantes de Néhémie: « La joie de l'Éternel sera votre force. » Néh. 8:10;
Notre Leader écrit: « Les Scientistes Chrétiens dans la maison de Mrs. Eddy constituent le groupe le plus heureux du monde. Leur visage brille de la lumière et de l'amour qu'ils reflètent; ils ne vont point d'un pas lassé; leurs pensées s'élèvent; ils vont de l'avant, et leur lumière brille. Cet heureux groupe de Scientistes Chrétiens contribue à faire un monde meilleur; Mrs. Eddy, à cause d'eux, est plus heureuse; Dieu est glorifié dans Son reflet de paix, d'amour et de joie. » My., p. 355;
Ces Scientistes Chrétiens qui mettaient en pratique ce qu'ils savaient, ont véritablement vécu l'accomplissement de la promesse de Dieu telle qu'Ésaïe l'avait prophétisée: « Les rachetés de l'Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête. » Ésaïe 51:11. Pour bien des Scientistes Chrétiens cette promesse est aujourd'hui tenue. Tout ce qu'il leur incombe de faire les enchante, en raison de leur consécration au Christ, la Vérité, de leur dévouement au devoir et de leur amour désintéressé; et ils savent que la joie est toujours présente et démontrable en tant que qualité de Dieu.
