Au Moyen Age, le jeune noble qui devenait chevalier s'engageait à être « preux, courageux et loyal »; c'était bien là « noblesse oblige ». Il était libre et noble de par sa naissance, mais par sa vie il devait prouver la valeur de cet héritage. Cela ne devrait-il pas être vrai de tous les hommes aujourd'hui ? Chaque individu ne devrait-il pas être conscient de sa noblesse qui est d'être l'enfant de Dieu ? Ésaïe déjà, avait dit: « Celui qui est noble forme de nobles desseins, et il persévère dans ses nobles desseins. » Ésaïe 32:8; Quel est cet homme noble et généreux ?
Il y a cent ans, une femme courageuse, Mrs. Eddy, répondit à cette question en découvrant et en fondant la Science Chrétienne, Science qui permet à chacun de nous de comprendre qu'il n'y a qu'un seul créateur, Dieu, le bien. Elle prouva, par sa vie et par ses œuvres, que rien de matériel n'entre dans la conception, le développement, l'épanouissement de l'être de l'homme et elle le définit ainsi dans Science et Santé: « L'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement. » Science et Santé, p. 591;
Nous devons, « noblesse oblige », réaliser et démontrer que nous reflétons la nature parfaite de cette « idée composée de l'Esprit infini ». Nous devons exprimer la loyauté, la fidélité, l'honnêteté, toutes les qualités de l'enfant de Dieu, et leurs opposés, l'hypocrisie et la malhonnêteté, s'élimineront de notre vie, puisqu'elles sont sans origine en Dieu, le seul Principe créateur.
La noblesse de vue de Christ Jésus lui permettait de discerner l'enfant parfait de Dieu en chaque homme et il nous donna cet ordre impératif: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48; A cet ordre, les Scientistes Chrétiens se doivent d'obéir journellement.
Parle-t-on d'une maladie incurable autour d'eux ? Ils ne laissent pas la crainte mesmérique collective s'emparer de leur pensée. Ils refusent silencieusement, mais énergiquement, d'accorder du pouvoir à la matière, aux diagnostics des entendements mortels. Sont-ils troublés par une situation confuse et injuste dans leur travail ? Ils s'élèvent au-dessus du sens des circonstances humaines et se tournent vers le Père qui jamais n'abandonne Ses fidèles enfants. Il nous montre, grâce à Son fils bien-aimé, comment surmonter toute situation, par égard pour nous-mêmes comme pour les autres.
Les Scientistes Chrétiens font part à leur entourage de leur compréhension de la Vérité toute puissante pour guérir les situations. Pour cela ils doivent aimer ceux qui les persécutent, c'est-à-dire les voir comme le demande la Science Chrétienne, en leur véritable qualité d'enfants de Dieu. Le résultat est toujours positif et les rend tellement heureux.
Si la pénurie semble se manifester, ils peuvent rejeter cet état de pensée et se poser cette question: « Y a-t-il un pouvoir quelconque qui puisse m'empêcher de penser juste ? Non, bien sûr. » Les pensées justes, pleines de gratitude pour l'Entendement infini, pour les enseignements de la Bible et de Science et Santé sont effectivement substantielles. Nos ressources ne dépendent pas des autres, de circonstances ou de capacités personnelles, mais des pensées de Vérité reflétées. Elles sont toujours à notre portée et se manifesteront immanquablement.
Il ne faudrait cependant pas croire que cette expression journalière de notre noblesse d'enfant de Dieu fasse appel en quoi que ce soit à la volonté humaine. Au contraire, elle tourne constamment notre pensée vers la source de toute existence, Dieu, et vers Sa création spirituelle, bonne, parfaite. Grâce à la Science Chrétienne et à l'application de ses enseignements, nous apprenons à nier journellement la validité des créations matérielles nées de la volonté humaine.
C'est là une tâche qui nous bénit, nous procure une vie enrichissante, utile au monde, car toute erreur détruite individuellement diminue le mal qui prétend régner dans l'univers. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé: « L'ambition désintéressée, de nobles mobiles de vie, et la pureté, — ces éléments de la pensée, se confondant, constituent individuellement et collectivement le véritable bonheur, la force et la constance. » Science et Santé, p. 58; Maintenir ces « nobles mobiles de vie » aide le Scientiste Chrétien à résoudre ses problèmes. Si une situation injuste se présente il ne doit jamais perdre de vue qu'il est enfant de Dieu et qu'en tant que Scientiste Chrétien il sait comment revendiquer son héritage divin.
C'est ce que prouva une Scientiste Chrétienne quand elle eut à faire face à un problème de logement. Être relogée devenait urgent avec l'agrandissement de la famille et l'état vétuste de l'immeuble habité. Un travail sincère avec l'aide d'une praticienne consacrée fut entrepris. Toutes les qualités du véritable « home » furent affirmées et le plus possible manifestées: l'amour, la patience, l'amabilité, la lumière, l'utilité, la sécurité, la beauté. Cela demanda du temps et, quelquefois, le découragement envahissait la Scientiste Chrétienne. Mais la praticienne était ferme et son soutien efficace.
Pendant ce travail, le progrès se manifesta en exprimant les qualités d'un vrai foyer, et certaines situations difficiles furent harmonieusement résolues dans le cercle de la famille. Alors, une offre inespérée d'habitation à l'endroit même où travaillait la Scientiste Chrétienne se présenta, réunissant les meilleures conditions. Mais certaines intrigues malhonnêtes, certaines difficultés semblaient toujours faire reculer la date d'emménagement. La conclusion rapide et harmonieuse de l'affaire semblait dépendre de la bonne volonté de plusieurs personnes.
Après une dernière visite fort décevante et annonçant un nouveau délai, la Scientiste comprit une phrase d'Ésaïe contenue dans la leçon du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne de cette semaine-là: « Cessez de vous confier en l'homme, dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle. » Ésaïe 2:22; Elle comprit que cet homme dont le « souffle » est « dans les narines », le mortel préfiguré par Adam, n'est pas le noble enfant de Dieu et que ce n'est pas sur lui qu'il faut compter; c'est du Père tout-puissant qu'il faut attendre l'appui, la direction. Il n'y avait pas de personnalité mortelle détenant le pouvoir de faire le bien ou de le retenir, mais le Père aimant était présent, offrant sans cesse à Ses enfants des possibilités infinies de progrès, d'harmonie, de réconfort. Il fallait cesser de compter sur un pouvoir en dehors de Dieu. Ces pensées furent libératrices.
Quelques jours après, les délais furent réduits et l'emménagement eut lieu dans une période très favorable et dans des conditions excellentes. L'appartement se révéla répondre parfaitement à tous les besoins de la famille. Oui, vraiment, nous sommes bénis lorsque nous obéissons aux exigences de notre noble état d'enfant de Dieu.
De même que les preux chevaliers du temps passé se faisaient un honneur de respecter les engagements pris lors de leur accession à la chevalerie, les Scientistes Chrétiens ont à cœur d'obéir aux règles morales et spirituelles de la Science Chrétienne. Ils ont ainsi la tâche exaltante de montrer au monde que le bonheur, la joie, le sens de la liberté ne dépendent ni des boissons alcooliques, ni du tabac, ni des satisfactions purement matérielles.
En ce qui concerne la loyauté et la fidélité des Scientistes Chrétiens envers notre Leader et la grande Cause qu'elle a établie, « noblesse oblige » aussi. Quand nous comprenons ses enseignements et que nous recevons la plénitude de la joie et les bénédictions qu'un progrès dans cette compréhension apporte, nous ne cherchons plus d'autre guide que celle qui a découvert et fondé la Science Chrétienne et nous n'attendons plus aucune autre révélation. Nous avons l'obligation de démontrer à nous-mêmes et au monde la vérité des faits scientifiques qu'elle a découverts dans la Bible, par la prière, et qu'elle nous a révélés: la spiritualité de l'univers parfait et bon créé par Dieu, l'Esprit.
Jésus dit: « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » Matth. 7:16; On devrait reconnaître les Scientistes Chrétiens non seulement à l'harmonisation de leur existence, à la façon dont il est répondu à leurs besoins humains, mais aussi à leurs progrès spirituels qui détruisent peu à peu les croyances de l'entendement mortel et amènent l'humanité au règne du Christ. Comme le dit Mrs. Eddy: « C'est calomnier la Science Chrétienne que de dire que l'homme n'est poussé à la pensée ou à l'action que par le désir du bien-être, du plaisir ou de la récompense. Quelque chose de plus haut, de plus noble, de plus impérieux stimule l'impulsion de l'Ame. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 308.
