Il y a, exprimée au cœur de Science et Santé, de Mrs. Eddy, une idée qui est plus grande que tous les mots qui la décrivent. C'est une idée spirituelle; elle nous parvient ici où nous sommes, mais elle dépasse la mesure du temps. Christ Jésus prophétisa l'avènement du Consolateur, ou « l'Esprit de vérité » et en parlant de lui, il dit: « Il vous conduira dans toute la vérité. » Jean 16:13; A notre âge, Mrs. Eddy discerna à nouveau le Consolateur et elle fit part de sa révélation à travers les pages de Science et Santé. C'est donc sous son nouveau nom, la Science Divine — la vérité et la compréhension absolues — que le Consolateur parvient aujourd'hui à l'humanité.
Quel est le message du Consolateur ? Nous pourrions répondre dans les termes les plus simples: Le bien seul est réel. Mais la profonde signification de ce qu'apporte le Consolateur ne peut s'expliquer par un cliché ou une parole réconfortante, ni même par une simple déclaration abstraite de vérité. Le message révèle que Dieu est la sainteté pure et toute enveloppante, et cette compréhension murmure à la conscience humaine: « Le bien seul est réel. »
Pour comprendre et démontrer la totalité du bien, il faut voir le Consolateur à l'œuvre jour après jour et dans chacune de nos expériences. Jésus voyait le Consolateur protégeant les brebis et les oisillons. Il le vit riant dans les yeux des enfants et le trouva dissipant les péchés et les maux — les rêves à l'état de veille — des mortels.
Seules nos pensées opaques et démunies de spiritualité pourraient nous empêcher de voir l'infinitude du bien qui nous environne. Ayons donc le courage de penser d'une façon plus spirituelle. Osons avoir plus d'amour, plus d'indulgence, plus de patience. Accueillir dans nos cœurs le Consolateur, c'est tout ce dont nous avons besoin. C'est tout ce dont nos familles ont besoin; c'est tout ce dont notre pays a besoin; c'est tout ce dont notre église a besoin.
La haine, l'improbité, l'égoïsme, la lourdeur d'esprit, même dans leurs formes les plus bénignes, sont des éléments insolites de la pensée qui, si nous leur donnions libre cours, dépouilleraient notre conscience naturelle et originelle des choses pures de Dieu. Chacun de nous est seul responsable de la qualité de ses pensées. Aucune force extérieure ne peut imposer la haine ou tout autre penchant mortel à nos pensées, à moins que nous y consentions consciemment ou inconsciemment.
Pensez un instant au pouvoir que nous possédons d'être bons ! Et être bon, c'est être inspiré. Cela signifie que nous sommes aimants et aimés. Être bon c'est être ce que nous sommes — l'image de Dieu, c'est-à-dire le reflet de Son essence et de Sa nature. Le bien ne tolère aucun compromis; il est l'excellence même. Le bien est la mélodie de la perfection, la quintescence de l'être. Il exprime la seule réalité infinie qui est Dieu.
Vivre avec la bonté, c'est vivre avec la beauté. La bonté ouvre nos yeux à l'Entendement qui conçoit la fleur la plus minuscule et qui illumine le ciel le plus enténébré. Elle ouvre nos cœurs à l'Amour qui encercle une amitié précieuse. Elle ouvre nos oreilles au chant de la terre qui répète l'écho de l'Ame, ravie de ses propres charmes. Nos jours sont remplis de la plénitude de l'éternité de la Vie grâce à la bonté. La bonté nous donne cette liberté qui nous permet de voir l'ampleur infinie de l'Esprit et nous doue du pouvoir invincible de la Vérité. Le Principe même de l'univers est bon.
Mrs. Eddy écrit: « Plus je comprends la nature humaine véritable, plus je vois qu'elle est impeccable, — aussi ignorante du péché que l'est le parfait Créateur. » Unité du Bien, p. 49; Elle continue: « Pour moi, la réalité et la substance de l'être sont bonnes, et rien autre. »
La Science Chrétienne démontre que la bonté pure de la nature humaine véritable n'est pas une qualité mortelle trompeuse; ce n'est pas une amabilité superficielle. La bonté n'est pas stéréotypée et ne s'exprime pas par la médiocrité ordinaire. C'est l'activité toujours nouvelle de l'Amour éternel infini. Sa fraîcheur originelle a sa source en Dieu même et nous revêt, vous et moi, d'une individualité unique et originale. L'atmosphère naturelle dans laquelle se meut la conscience de chacun, c'est la bonté, qui s'exprime en intuition spirituelle, perspicacité et inspiration.
Permettre au Consolateur d'habiter notre conscience, c'est commencer à découvrir des biens plus précieux que nous n'en avions jamais connus et la merveilleuse bonté qui est dès maintenant reflétée en nous. Nous trouvons de nouvelles capacités dans lesquelles exceller et de nouvelles occasions de nous rendre utiles. Nous découvrons des talents nouveaux et une aptitude à guérir toujours plus grande; la vie devient une aventure spirituelle dans laquelle nous ressentons pleinement la bonté de Dieu présente en nous.
En paroles simples et émouvantes, Jésus dit du Consolateur: « Vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. » Jean 14:17. Une version moderne anglaise de la Bible donne ce passage comme suit: « Vous le connaissez, car il demeure avec vous et il est en vous. » Nous pouvons bien nous demander jusqu'à quel point nous sommes réellement conscients de la bonté pure, couronnée de Dieu, qui anime notre moi véritable. Nous la trouvons dans les recoins profonds et paisibles de notre propre conscience. Elle se manifeste dans la bonne volonté que nous mettons à pardonner et dans notre capacité de progresser, ainsi que dans nos moments de rires et de joie. En vérité, elle est maintenant et à jamais la totalité de l'être.