La Bible rapporte qu'une veuve vint trouver Élisée et lui dit que ses deux fils allaient être vendus comme esclaves pour désintéresser un créancier. Élisée lui dit: « Dis-moi, qu'as-tu à la maison ? » II Rois 4:2;
Elle répondit: « Ta servante n'a rien du tout dans la maison qu'un vase d'huile. »
Élisée lui dit d'emprunter tous les vases vides qu'elle pourrait trouver et de se mettre à verser l'huile dedans. Lorsqu'elle eut rempli tous les vases qu'elle avait réunis, Élisée lui dit de vendre l'huile pour payer ses dettes et, ensuite, qu'elle et ses enfants pourraient vivre avec ce qui resterait.
La Bible rapporte un cas analogue à propos d'Élie. A Sarepta, celui-ci rencontra une veuve qui lui dit qu'elle n'avait plus qu'un peu d'huile et une poignée de farine et qu'elle se disposait à préparer un dernier repas pour son fils et pour elle. Quelle perspective décourageante et limitée ! Élie la pressa de préparer le repas mais la pria de lui en apporter d'abord une part et il lui assura que, selon la parole de Dieu, « la farine qui est dans le pot ne [manquerait] point et l'huile qui est dans la cruche ne [diminuerait] point ». I Rois 17:14, 15; La veuve fit ce qu'Élie lui avait prescrit et il est écrit qu'« elle eut à manger, elle et sa famille, aussi bien qu'Élie, pendant longtemps ».
La Science Chrétienne éclaire les Écritures et à sa lumière nous voyons que dans ces deux exemples l'obéissance et la foi étaient exigées, tout comme l'était la bonne volonté de partager, afin de briser la croyance mesmérique au manque et à la crainte.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, définit l'huile en ces termes: « Consécration; charité; douceur; prière; inspiration céleste. » Science et Santé, p. 592; Peut-être était-ce l'absence de ces qualités ou leur peu d'expression qui avait conduit ces veuves dans l'état de pauvreté dans lequel les prophètes les avaient trouvées. Quand elles commencèrent à utiliser l'huile qu'elles possédaient, quand elles se mirent à exprimer plus de consécration, de charité et de douceur, elles reçurent ce dont elles avaient besoin.
Si quelqu'un est obsédé par une impression de manque et de restriction, il lui sera profitable de se demander: « Est-ce que je réclame seulement un peu de consécration ? Est-ce que j'exprime seulement un peu de charité et de douceur ? Est-ce que je prie un peu seulement et ne demande qu'un peu d'inspiration céleste ? » Faire un tel examen de conscience, c'est faire un pas dans la bonne direction, et si la faiblesse de notre aptitude à exprimer les qualités divines est corrigée, nous aurons des ressources plus abondantes.
Le sens spirituel du psaume vingt-trois nous est donné dans Science et Santé. Il se termine par cet énoncé: « Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison [la conscience] de [l'amour] pour toujours. » p. 578;
Habiter dans la conscience de l'Amour exige que nous comprenions cet Amour, Dieu, et que nous en exprimions les qualités. A mesure que nous Le comprenons et L'exprimons mieux, nous nous libérons de plus en plus des restrictions du sens mortel. Nous apprenons à empêcher les pensées erronées d'entrer dans notre conscience lorsqu'elles frappent à la porte et à n'accueillir que les pensées dont l'Entendement est l'origine.
Nous ne voudrions pas accueillir dans notre foyer des gens qui seraient des voleurs et des assassins. De même ne devrions-nous pas prendre garde de fermer la porte aux pensées qui nous frustrent et qui nous détruisent ? Si nous acceptons la suggestion d'incurabilité ou les croyances à la vieillesse, n'accueillons-nous pas des pensées meurtrières ? La crainte, le doute, l'apathie et l'indifférence n'essayent-ils pas de nous dérober notre droit divin de souveraineté, de pureté, d'harmonie et d'immortalité ?
Pour éviter que les croyances de l'existence matérielle aient accès en nous, il faut que nous suivions ces directives: « Gardez la porte de la pensée. N'admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. » p. 392;
Si nous ouvrons largement la porte au soleil de la Vérité nous serons fortifiés et purifiés. Quand la conscience est pénétrée de Vérité, il n'y a pas de place pour l'erreur. Quand l'Esprit pénètre la conscience, la matière ne peut trouver aucune place où demeurer. Vivant avec l'Amour nous ne pouvons nourrir ni haine, ni crainte, ni envie, ni jalousie, ni quoi que ce soit de semblable. Le corps mortel n'est que l'entendement mortel objectivé; en vivant dans l'atmosphère de l'Ame, nous hâterons la soumission de l'humain au divin et un concept plus parfait de l'homme et de son identité se révélera.
La promesse de bénédictions dont la Bible fait état est fonction de notre bonne volonté d'apporter « à la maison du trésor toutes les dîmes », Mal. 3:10; et elle en dépend. La Science Chrétienne nous apprend qu'apporter la dîme ne signifie pas seulement donner de l'argent à nos églises quoique notre aide financière soit nécessaire. La dîme représente aussi le don de notre temps, de nos pensées, de nos prières pour faire avancer l'œuvre que nous accomplissons pour Dieu ainsi que pour Lui rendre hommage en Lui attribuant la gloire due à Son nom, sachant qu'Il est l'unique créateur parfait et que Sa création est spirituelle et éternelle.
Apporter notre dîme signifie aussi être reconnaissant et exprimer de la gratitude pour la sollicitude constante de Dieu et pour ses nombreuses bénédictions. Une maison, ou conscience, remplie de gratitude et de louanges pour Dieu exhale une atmosphère de guérison. Tous ceux qui pénétreront dans cette atmosphère de pensée ressentiront la chaleur de l'Amour divin et en seront bénis.
Christ Jésus restait conscient de son union avec Dieu. Il guérissait partout où il allait et les cœurs réceptifs étaient bénis par sa présence. Il démontra les sentiments de gratitude, de foi et de compréhension les plus parfaits qui soient lorsque, se tenant devant la tombe de Lazare, il dit, avant qu'aucun signe de vie ne se manifestât: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours. » Jean 11:41, 42.
Chacun peut, dès maintenant, exprimer cette sorte de gratitude même s'il semble exister quelque problème non résolu. Quelque forme que puisse prendre notre problème: manque de santé, d'harmonie, de ressources, de bonheur, la gratitude pour le fait que Dieu est bon est le point de départ vers la solution. C'est quand notre pensée est pleine de gratitude et de connaissance du bien que nous sentons se renouveler notre énergie et notre vitalité; nous sommes alors capables de surmonter toute suggestion de manque ou de limitation.
Débarrassons notre conscience de toutes pensées matérielles, tristes, désespérées, destructives, limitatives, et permettons à la lumière de la Vérité d'amener avec elle santé, harmonie, joie et bien-être. Ne commettons pas la même faute que les veuves et ne revendiquons pas seulement une petite part des bénédictions abondantes que Dieu accorde continuellement à Ses enfants. Sachons que lorsque nous donnerons de notre huile de gratitude, de charité, de douceur, et que nous partagerons notre inspiration céleste, nous recevrons largement tout ce dont nous avons besoin.
Prions sans cesse pour obtenir cette compréhension spirituelle qu'Élisée et Élie démontrèrent, compréhension qui voit, au-delà du sens mortel limité, l'expression glorieuse de l'être et de la bonté de Dieu. Alors quand se présentera la question: « Dis-moi, qu'as-tu à la maison ? » nous pourrons répondre que nous avons beaucoup d'huile dans notre maison parce que nous aurons acquis une plus vaste compréhension de Dieu. Alors nous demeurerons véritablement « dans la maison [la conscience] de [l'amour] pour toujours ».