De zone en zone elle apparaît
Au loin, bénie, brillante,
Au-dessus du chaos épais —
L'étoile si vaillante !
Ainsi écrit Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., dans son poème Christ and Christmas.
L'époque de Noël est celle pendant laquelle les Scientistes Chrétiens, comme tous les chrétiens, contemplent avec une vénération renouvelée les événements qui annoncèrent la venue de Christ Jésus. Toute personne qui a été guérie en Science Chrétienne vous dira que sa guérison est venue quand le Christ s'est fait jour dans sa pensée. Elle vous dira le plus souvent qu'elle a trouvé le Christ en marchant courageusement à travers la nuit, le visage tourné vers la lumière. Et ce « Christ », qui l'a éveillée du rêve de la vie dans la matière, est défini comme suit par Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Science et Santé, p. 583 ;
Comprendre la nature impersonnelle du Christ ne nous empêche en rien de reconnaître les œuvres accomplies par l'homme Jésus, que nous considérons comme notre Guide, et qui mérita le titre de Jésus le Christ; mais cette compréhension rehausse l'estime que nous lui portons pour la grandeur de sa vie et de ses œuvres. Elle nous aide à apprécier la beauté et l'importance du récit de sa naissance et de sa vie.
La Bible nous donne deux récits de sa naissance, et deux seulement. L'un où Matthieu décrit poétiquement les mages venus de l'Orient, à travers les ténèbres de la nuit, suivant l'étoile qui brillait, guidés jusqu'à l'enfant Christ à qui ils offrirent leurs dons précieux. Il est significatif que les mages n'hésitèrent pas à s'agenouiller devant le petit enfant.
L'autre récit, par Luc, dépeint les bergers près de Bethléhem, écoutant un joyeux chœur d'anges et se rendant auprès du nouveau-né jusqu'à la crèche. Dans le récit de Matthieu, il n'y a ni bergers, ni crèche; dans le récit de Luc, il n'y a pas de mages. Mais, pris ensemble, les deux récits donnent l'histoire complète et illustrent la nature universelle du Christ, touchant le cœur des bergers comme celui des mages; atteignant aussi bien, sans frontières géographiques, les gens instruits et les humbles. Le récit de Luc montre Siméon et Anne attendant le Messie dans une ardente expectative et le reconnaissant joyeusement à l'instant même de son entrée dans le temple; Matthieu nous parle des manœuvres du mal ou magnétisme animal, du massacre des petits Hébreux innocents, alors qu'Hérode essayait de détruire ce qui ne pourrait être détruit. Matthieu rapporte comment la sagesse révéla aux mages l'origine et la nature du petit enfant et comment ils devaient le protéger des sinistres desseins du mal. Il décrit comment ils retournèrent secrètement dans leur pays après avoir été avertis en songe de ne pas se présenter devant Hérode. Il dit comment Marie et Joseph emmenèrent le petit enfant en Égypte, obéissant aux avertissements que l'ange avait donnés, si bien que les machinations de l'entendement charnel furent déjouées.
Comme les mages d'antan, nous aussi nous sommes devenus les gardiens du précieux héritage du Christ, la Vérité — la Science Chrétienne — et grâce à la sagesse divine sommes guidés de façon à protéger notre compréhension des sinistres manœuvres du mal. Grâce à l'inspiration divine, nous sommes à même de prévenir et de rendre impuissantes les machinations du magnétisme animal ou entendement charnel. Nous apprenons à marcher dans le sentier de la sécurité, un sentier inconnu du mal, un sentier que seul l'Amour peut nous désigner, seul l'Amour peut voir, seul l'Amour peut démontrer.
Dans l'Évangile de Luc, les chants apportent le message angélique d'une façon spontanée promettant la « paix sur la terre, bienveillance envers les hommes ». Luc 2: 14 (version Synodale); A une autre époque, un prophète avait été animé de la même pensée angélique et l'avait conservée comme une ligne de conduite dans la vie: « L'œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. » Ésaïe 32:17;
Tandis que la Science Chrétienne présente à nouveau les enseignements de Jésus au monde du vingtième siècle, les deux récits de la naissance de Jésus ont pour nous aujourd'hui une profonde signification. La promesse de paix sur la terre a toujours été liée à la bonne volonté envers les hommes, à l'amour universel. Il n'y a qu'une façon d'obtenir la paix et c'est d'accepter pour les autres la vérité que nous revendiquons pour nous-mêmes; il n'y a pas d'autre moyen de guérir les malades; pas d'autre moyen d'obtenir le salut. Nos cœurs connaissent la paix lorsque nous adoptons l'attitude qui caractérisait Christ Jésus, ce détachement compatissant qui lui permettait de haïr l'iniquité, tout en plaignant celui qui agissait mal et en cherchant à le sauver.
La compréhension de ce qu'est la Science Chrétienne — la révélation complète et finale du Christ, la Vérité, à cet âge et à tous les peuples, qui nous a été donnée par notre Leader inspirée de Dieu, Mrs. Eddy, et présentée dans Science et Santé — vient à certains comme la révélation vint aux humbles bergers d'autrefois, par une inspiration joyeuse; à d'autres, affrontant de subtils aspects de l'erreur, cette compréhension vient sous forme de l'explication scientifique du néant de la matière, ou erreur, déclenchant la guerre contre l'entendement charnel, guerre qui se termine par la victoire de la Vérité. Mais toujours elle vient de la façon décrite dans Christ and Christmas:
Car la Science Chrétienne révèle
Le grand Je Suis, —
Pouvoir omniscient, — qui luit à travers
L'Entendement, la mère, l'homme.
Se référant au règne du Christ, la Vérité, dans la cité céleste, Jean écrit: «Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.» Apoc. 21:24.