« Comment vont les affaires ? »: c'est là une question souvent posée entre gens d'affaires. Et, parfois, pour des raisons diverses, on s'entend répondre: « Pas trop bien ! »
Mais cette réponse s'applique-t-elle jamais aux véritables affaires ? Absolument jamais. Les vraies affaires sont toujours bonnes et invariables parce qu'elles ne dépendent pas de facteurs économiques. Chiffre d'affaires, contrôle du prix de revient, marge bénéficiaire, tout cela en fait n'intervient pas dans les véritables affaires. L'étudiant sincère de la Science Chrétienne comprend que les vraies affaires consistent en un procédé quotidien de spiritualisation de la pensée, consistent à en apprendre davantage sur Dieu sur le moi réel de l'homme en tant que Son image et Sa ressemblance parfaites.
Autrement dit, l'étudiant de la Science Chrétienne comprend que sa seule raison d'être, c'est d'exprimer Dieu, et que sa véritable vocation, par conséquent, c'est d'apprendre à conformer sa pensée et ses actes aux normes divines de la perfection. C'est un travail qui apporte le bonheur et une satisfaction profonde parce qu'il révèle une mesure de la nature réelle de l'homme et qu'il en déroule l'harmonie naturelle et le parachèvement.
C'est au milieu du monde prosaïque des affaires que le Scientiste Chrétien éprouve sa haute vocation. Il y trouve de nombreuses occasions de manifester les qualités divines dans ses rapports avec ses clients et ses collègues et dans le degré d'application qu'il apporte à l'éxécution de tous ses devoirs. Il se rappellera le conseil que Paul donnait au jeune Timothée: « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. » II Tim. 2:15;
Ces vraies affaires dont nous parlons, bien que spirituelles, ne sont nullement des notions abstraites. Elles sont profondément pratiques parce qu'elles introduisent les talents infinis de l'unique Entendement dans les détails de l'existence humaine. A mesure que quelqu'un revendique l'Entendement divin en tant que Principe qui gouverne son être, la source de ses propres pensées, il incarne graduellement les talents et les capacités de cet Entendement sans limite et améliore considérablement la qualité de sa tâche. A propos de cela même, Mrs. Eddy écrit: « Il s'ensuit que les hommes d'affaires et les savants ont trouvé que la Science Chrétienne rehausse leur endurance et leur puissance mentale, qu'elle augmente leur discernement du caractère, qu'elle leur donne de la perspicacité et de la compréhensivité ainsi que la faculté de surpasser leurs aptitudes ordinaires. » Science et Santé, p. 128;
Christ Jésus fut sans aucun doute l'homme le plus capable qui a jamais été. On disait de lui: « Il fait tout à merveille; même il fait entendre les sourds, et parler les muets. » Marc 7:37; Il consacra toute son existence aux affaires de son Père — les vraies affaires. Il dit: « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » Jean 18:37; Et en une autre occasion, le Maître fit observer que les choses humaines nécessaires ne manqueraient pas de se manifester si l'on recherchait premièrement en soi-même le royaume de la compréhension spirituelle, et si l'on mettait l'œuvre de Dieu au premier plan. En d'autres termes, si nous donnons la primauté à nos véritables affaires, il sera largement satisfait aux besoins pratiques que les affaires humaines réclament.
Jésus puisa aux sources intarissables de l'Entendement infini en imposant silence au sens matériel et personnel du moi, et en reconnaissant que cet Entendement était le Moi ou Ego même de son être. Il dit: « Je ne suis pas seul; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. » 8:16. Avec une humilité profonde, le Maître s'inclina devant l'omniscience et l'omnipotence du seul Je suis ou Entendement, et cette abnégation scientifique l'investit d'un pouvoir infini.
L'homme d'affaires moderne peut apprendre à utiliser les mêmes forces spirituelles dont Jésus s'était servi si magistralement. Il peut, grâce à l'étude de la Bible et des œuvres de Mrs. Eddy, apprendre graduellement les faits concernant Dieu, le seul Entendement, et comprendre dans une certaine mesure son union intrinsèque avec cet Entendement. A mesure qu'il revendiquera son droit d'aînesse en tant que fils de Dieu et qu'il manifestera les qualités d'intégrité, de pureté et d'amour désintéressé dans les affaires, il verra se développer le talent, l'ingéniosité, le discernement et la sagesse. La bonté de Dieu, pensée et vécue, scellera l'alliance de cet homme avec la source inépuisable des idées justes. La parfaite solution de toute difficulté dans les affaires se trouve ici et maintenant même, et si un homme d'affaires a suffisamment d'humilité et de bonne volonté pour étudier, prier et suivre les directives de l'Entendement, l'idée juste lui viendra et lui apportera la solution du problème, quel qu'il puisse être.
Nos mobiles, dans le monde des affaires, peuvent facilement devenir embrouillés au point de nous faire perdre de vue les affaires réelles. Peut-être avons-nous laissé s'insinuer dans la pensée ce que suggèrent la richesse matérielle, la suffisance ou le prestige personnel, et cela a obscurci notre but véritable. Il faut alors se réveiller mentalement et reconnaître ces mensonges pour ce qu'ils sont — croyances de l'entendement charnel, limitées, minables — et les remplacer sur-le-champ par de véritables raisons d'aimer, d'aider et d'être utile à notre prochain.
Il est donc clair qu'une activité satisfaisante dans les affaires n'est pas quelque chose qui se produit fortuitement. Elle est toujours la conséquence de la pensée et de l'action intelligentes. Elle est le rejeton d'idées constructives. La Science Chrétienne peut aider n'importe quel homme d'affaires sincère à saisir ces idées à condition qu'il comprenne quelle en est la source et quelle est sa propre relation avec cette source. Véritablement les affaires de Dieu sont toujours bonnes. Et si le vrai mobile qui nous pousse maintenant est de Le servir, nos activités humaines ne peuvent que prospérer.