Pendant de nombreuses années, j'ai été professeur de gymnastique, dans des conditions où il était exigé beaucoup plus que cela n'est généralement le cas. J'avais en plus à tenir mon ménage, à entretenir un grand jardin, trois garçons à élever, et je faisais tout cela toute seule. Lorsque je pris mon poste, un docteur déclara à l'issue de l'examen médical obligatoire, que j'avais le cœur malade. Mais en spiritualisant ma pensée et en bannissant la crainte, ce qui permet d'éliminer des conceptions humaines telles que la fatigue, le surmenage, l'âge, et d'autres croyances négatives, ma vitalité augmenta et l'état de mon cœur s'améliora au cours des années. Cette amélioration fut également constatée par le docteur, qui gardait le dossier des examens que je devais subir.
Un jour, d'intenses douleurs se manifestèrent dans mon dos, si bien qu'il m'était impossible de me coucher à plat, même pendant un court instant. Ceci se reproduisit pendant trois nuits. Pendant la journée, j'étais à mon poste et remplissais mes devoirs presque sans souffrir, car alors mes pensées n'avaient pas l'occasion de s'occuper de mon corps et de son état. Ceci est confirmé par ce passage de Mrs. Eddy à la page 261 de Science et Santé: « Si l'on s'absorbe dans quelque chose à un tel point qu'on oublie le corps, le corps ne ressent alors aucune douleur. »
Lorsque je rentrais à la maison, mes pensées se concentraient à nouveau sur moi-même; la douleur revenait, demandant à être acceptée comme réelle et insupportable. Je fis face à cette situation en comprenant de mon mieux son néant et la totalité et l'omnipotence de Dieu; mais comme l'erreur ne cédait pas d'un pouce, je me rendis compte que quelque chose clochait dans ma façon de vivre. Je priai Dieu avec ferveur de me montrer ce que c'était. Je me rendis bientôt compte que je ne manifestais pas assez d'amour et un désir sincère de corriger cet état de choses peu satisfaisant m'envahit. C'était là une prière véritable à laquelle il fut répondu presque sur l'heure.
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