Mrs. Eddy dit de la Science Chrétienne: « Elle montre la relation scientifique de l'homme à Dieu, démêle les ambiguïtés enchevêtrées de l'être, et libère la pensée emprisonnée. » Science et Santé, p. 114;
Quand un écheveau de laine s'embrouille, c'est un long travail de le démêler. Il faut retrouver un fil conducteur, desserrer les nœuds, reprendre le bout du fil afin d'éviter la formation de nouveaux nœuds, pour arriver par « la patience et la longueur de temps » à retrouver la continuité du brin de laine.
Les « ambiguïtés de l'être » proviennent de ce que, selon le témoignage des sens corporels, l'être humain participe de deux natures différentes, l'une matérielle et l'autre spirituelle, que souvent le matériel semble dominer sur le spirituel et qu'à la mort du corps matériel seulement, le spirituel est libéré.
Cet enchevêtrement de notions contradictoires, où la raison et la logique ont peu de place, caractérise la pensée d'une grande partie des humains. Ils se contentent le plus souvent de se plaindre de leur sort quand les circonstances leur sont adverses. Par contre d'autres hommes ont été poussés à sortir de cet imbroglio, et grâce aux enseignements de la Science Chrétienne ils ont « trouvé le bon bout ».
La Science Chrétienne explique que l'être de l'homme est d'ordre spirituel et non physique, puisqu'il est l'expression de l'Esprit, le reflet de l'Amour, l'image et la ressemblance de Dieu. L'apparence physique que présente l'homme mortel n'est pas autre chose que l'objectivation de pensées mortelles.
La Science Chrétienne nous apprend que ces pensées qui constituent l'homme mortel sont issues d'une illusion du rêve adamique qui est une représentation allégorique de l'homme mortel. Puisque Dieu, l'Amour, l'Esprit, est Tout-en-tout, il n'y a pas de place en réalité pour quoi que ce soit qui ne procède pas de Dieu.
La prise de conscience de ce fait spirituel de l'être dissipe l'ignorance ou l'erreur, et met en évidence l'être véritable. Alors nous acquérons des vues plus justes de Dieu et de son image, l'homme spirituel, réel. Ce changement de pensée se traduit par un changement de notre existence.
Dans ce travail mental et métaphysique, patience, douceur et persévérance sont requises. C'est un travail qu'il n'est pas toujours facile d'entreprendre. A certains il peut sembler puéril, ingrat et déroutant. Réfuter un mode de pensée dans lequel on s'est plu, renier tout ce en quoi on a cru, ne va pas sans luttes avec soi-même. La tentation peut nous venir de répondre comme les deux démoniaques à Jésus: « Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » Matth. 8:29;
Si nous refusons de reconnaître la vérité de l'être spirituel de l'homme, nous continuons à nous trouver dans des situations embrouillées dont nous ne savons comment sortir. Mais quand nous nous lassons de nos efforts pour essayer de démêler des nœuds de contradictions, quand nous cessons de chercher à nous trouver des justifications, le fil conducteur — le concept juste du bien qui annule son contraire nous permettra de sortir du labyrinthe des croyances erronées concernant l'être de l'homme.
Personne ne peut en fin de compte se dérober à un tel devoir. Quiconque se met à l'œuvre avec la bonne volonté et la sincérité désirables, aura la satisfaction de saisir la lueur rayonnante qui le conduira toujours plus avant dans la découverte de la Vérité. C'est dans la mesure de son obéissance à la Science Chrétienne, dans la mesure où il la met en pratique dans sa vie journalière, que le disciple discerne son être spirituel, puis le démontre.
Mrs. Eddy déclare: « En cherchant à effacer les erreurs des sens, il faut payer entièrement et loyalement jusqu'au dernier quadrain, jusqu'à ce que toute erreur soit finalement assujettie à la Vérité. La méthode divine de payer le salaire du péché implique la nécessité de débrouiller nos réseaux, et d'apprendre par expérience à distinguer entre le sens et l'Ame. » Science et Santé, p. 240.
