Dieu est Esprit. L'Esprit est antérieur à tout. Ce qui émane de Dieu est spirituel. Il es donc naturel que la création, l'homme compris, soit spirituelle. C'est là un fait que les Scientistes Chrétiens reconnaissent avec gratitude et joie. Voir l'homme spirituel comme une vision mystique, comme s'il était quelque être nébuleux auquel nous ne devrions pas nous identifier, c'est opposer un démenti à la nature de Dieu et de Sa création et violer le Premier Commandement.
Dans la mesure, cependant, où grâce à la Science Chrétienne nous reconnaissons la totalité de l'Esprit, nous renonçons à croire en la matière, qui est le contraire de l'Esprit. Le mal et l'aspect passager qui s'attachent à la matière perdent à nos yeux leur naturel et leur réalité supposés. Le bien spirituel se manifeste. Ce changement de pensée nous délivre de l'incertitude dans laquelle toute philosophie nous entraîne par l'admission que l'Esprit est dans la matière, qu'il existe en plus de la matière ou que ce qui est divinement naturel réside dans son contraire.
Nous lisons dans la Bible (I Cor. 2:12): « Quant à nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les grâces que nous avons reçues de Dieu. » Nous devrions connaître ce qui nous revient. Afin de comprendre notre nature spirituelle, nous partons du fait que nous ne sommes pas mortels. La Vie, Dieu, était au commencement. Ce qui était au commencement est original ou divinement naturel. Tout ce qui en est une contradiction constituerait en quelque sorte un renversement de l'ordre primordial. Dieu, la Vie, est à jamais le même. Nous aussi, dans notre être véritable, nous demeurons à jamais inchangés, et nous existons de façon toute naturelle parce que Dieu nous a créés à Son image et à Sa ressemblance. Il est divinement naturel de vivre, et il n'est par conséquent pas naturel de mourir. A la page 427 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Dieu, la Vie, la Vérité et l'Amour rendent l'homme impérissable. »
La Vérité est la source de toute réalité. Le mensonge n'exista pas en premier, il n'est donc pas naturel. Connaître la vérité à propos de nous-mêmes nous permet de comprendre le caractère naturel de notre être spirituel et efface le mensonge de la matérialité.
Dans Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy a écrit un article intitulé « Guérison par la Vérité », qui commence ainsi: « Ce qui amène l'élévation spirituelle de la race humaine, du point de vue physique, moral et chrétien, c'est de reconnaître sans équivoque que la Vérité démontre le bien et qu'elle est naturelle, tandis que l'erreur, ou mal, n'existe pas vraiment et doit être la cause de sa propre illusion car elle n'appartient ni à la nature ni à Dieu » (p. 259). La maladie et la mortalité n'ont pas place dans l'immortalité. Nous vivons à jamais en l'unique Dieu parfait, l'Esprit.
L'éternité n'est pas surnaturelle. Elle ne procède pas d'une source inconnue et n'est pas divisée en périodes plus ou moins longues qui limiteraient la vie de quelque façon, ou maintiendraient l'homme dans une crainte constante d'une fin incertaine. L'infini n'a pas non plus une origine mystérieuse. Dieu n'est pas entré dans l'infini pour l'habiter en partie ou en entier, pour y rester ou le quitter encore, mettant ainsi les habitants de cet infini à la merci d'un décret imprévisible rendu par un être supérieur capricieux et intransigeant.
L'éternité et l'infinité sont des qualités de Dieu. Elles existent parce que Dieu est. Il est naturel de savoir que l'homme vit dans l'éternité et dans l'infini et de le voir toujours en sécurité. Parlant de Dieu — le Père — Jésus a dit: « Je sais que son commandement, c'est la Vie éternelle » (Jean 12:50). Et le Psalmiste dit: « Si je prenais les ailes de l'aurore, et si j'allais demeurer à l'extrémité de la mer, là même ta main me conduirait, ta main droite me saisirait ! » (Ps. 139:9, 10).
Il est naturel pour Dieu d'être aimant, et il est naturel pour nous d'avoir confiance en Son amour et de le refléter. Nous devrions nous attacher à l'idée que cette activité est le but de l'homme, et nous efforcer d'élever notre conscience jusqu'à comprendre que nous ne pouvons faire autrement que de nous en remettre sans réserve à Son amour, en d'autres termes, de faire ce qu'il est vraiment naturel que nous fassions.
Le reflet de Dieu ne manifeste ni crainte ni doute. Une confiance totale en l'Amour divin nous permet d'exprimer l'amour davantage. Au treizième chapitre de la première épître aux Corinthiens, nous trouvons une description de ce qu'est vraiment l'amour. Il ne peut produire que le bien. Notre Leader écrit dans Science et Santé (p. 128): « Le bien est naturel et primitif. »
En nous enseignant que Dieu nous a créés dans le but que nous exprimions Sa nature, la Science du Christ nous montre comment être vraiment naturels. Comprendre ce fait élève notre pensée vers le bien spirituel, et nos faits et gestes dans la vie quotidienne manifestent de plus en plus l'esprit du Christ, qui a été nôtre de toute éternité. En nous consacrant au bien spirituel, nous cessons de croire que l'Esprit est dans la matière, ou que la matière est dans l'Esprit. Nous sommes près de comprendre que l'univers est spirituel et que nous en faisons partie puisque en vérité nous sommes des idées spirituelles.
En comprenant que l'homme, idée ou reflet de l'Esprit, est indissolublement un avec l'Esprit, et l'a toujours été, nous acquérons un nouveau concept de la vie. Nous devenons conscients de ce qui est naturel en réalité — notre identité spirituelle et parfaite.
