Pendant des années, la vie m'avait semblé si futile que j'en étais très déprimée, sans aucun espoir de jamais connaître le bonheur, et je croyais que ma seule raison d'exister était de remplir mes devoirs envers mon mari et mes enfants. En 1949 les difficultés s'étaient accumulées à un tel point que je commençais chaque journée avec anxiété.
Cependant, un événement marquant se produisit qui, dès cet instant, devait me remplir d'une profonde gratitude pour Mrs. Eddy et pour ses écrits inspirés. Dans la salle d'attente d'un dentiste, sous une pile de magazines, je trouvai plusieurs numéros du Héraut de la Science Chrétienne, édition allemande.
En lisant ces articles, je sentis naître en moi une joie indescriptible comme je n'en avais jamais connu auparavant, si bien que le fardeau que représentait la vie quotidienne tomba d'un coup. Je me rendis compte soudainement que tout ce qui paraît inharmonieux, malade ou laid en l'homme est un mensonge. Avec une assurance incroyable, que je ne me connaissais pas jusque-là, et sans besoin d'en avoir la confirmation de quiconque, je sus à ce moment-là que le contenu du Héraut était la vérité. Mon cœur débordait de joie.
En reconnaissant que l'être est spirituel et grâce à la joie inexprimable causée par cette reconnaissance, mes pensées furent élevées à un tel point que les problèmes de ma famille disparurent en quelques jours. Mon mari, qui souffrait d'une maladie d'estomac depuis douze ans, fut également guéri. Il put manger de tout sans en souffrir aucunement.
Comme je comprenais bien maintenant ces paroles de Paul: « Les choses vieilles sont passées; et voici que toutes choses sont devenues nouvelles » (II Cor. 5:17). Étudier la Bible et Science et Santé, de Mrs. Eddy, devint mon occupation favorite.
Près de deux ans plus tard, mon mari, nos quatre enfants et moi-même revenions d'une partie de campagne. Les enfants étant fatigués, nous leur avions donné la permission de faire la route avec un étranger dans sa voiture et nous avions convenu de nous retrouver à un certain endroit. Je les plaçai sous la protection divine, reconnaissante que le dernier bout de route leur soit épargné.
Lorsque nous arrivâmes au lieu du rendezvous et que les enfants n'y étaient pas, nous fûmes saisis de crainte. Après avoir cherché et attendu sans succès pendant trois quarts d'heure, la crainte devint si forte que nous alertâmes la police. A cette époque, les journaux rapportaient souvent des cas d'enlèvements d'enfants.
Finalement, au bout d'une heure, les enfants reparurent. Nous avions marché si rapidement que nous étions arrivés à l'endroit fixé beaucoup plus tôt que prévu. Les enfants s'étaient arrêtés là pendant un instant pour prendre des rafraîchissements, puis ils s'étaient remis en route pour venir à notre rencontre dans la direction de laquelle ils s'attendaient à nous voir venir.
En quelques minutes, je commençai à avoir tous les symptômes d'un gros rhume. Le jour suivant, alors que je priais sincèrement notre Père de me guider, l'erreur qui avait produit le rhume fut mise à découvert. Ces pensées me vinrent: « Tu as appris que Dieu est Lumière, qu'Il remplit tout l'espace, qu'Il est omnipotent. Comment, hier, as-tu pu tout d'un coup reconnaître un pouvoir mauvais en dehors de Dieu, te détourner de la source de la lumière et te laisser envahir par la crainte ? »
Je demandai humblement au Père de me pardonner. Avec une gratitude d'enfant, je me tournai à nouveau vers la lumière de Sa présence spirituelle vivifiante, que Mrs. Eddy décrit par ces mots: « Jour. L'irradiation de la Vie; la lumière, l'idée spirituelle de la Vérité et de l'Amour » (Science et Santé, p. 584).
Pendant que ces pensées de reconnaissance me venaient, le rhume et ses fâcheux symptômes disparurent immédiatement. Je n'oublierai jamais cette guérison; tous les faits importants qu'elle m'enseigna sont résumés dans ces paroles de Jésus: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32). A la suite de cet incident, ma famille a eu d'heureuses expériences et plusieurs guérisons.
Je suis sincèrement reconnaissante d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, ainsi que des progrès que j'ai faits à la suite du cours d'instruction que j'avais beaucoup désiré pouvoir suivre. J'exprime aussi ma reconnaissance pour les nombreux périodiques qui nous sont d'une si grande aide et qui nous parviennent sans discontinuer de La Société d'Édition de la Science Chrétienne.
Je prie pour que ceux qui ont faim de vérité — comme moi-même jadis — soient de plus en plus nombreux à trouver la Science Chrétienne [Christian Science] afin qu'ils soient bénis par Dieu, notre Père-Mère, en se confiant toujours davantage en Lui et en L'aimant. — Gauting bei Munich, Allemagne.
