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L'épanouissement de notre conception de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1964


Le progrès réel d'un individu ou d'une nation se mesure à leurs idéals spirituels, non aux réussites matérielles. Se former une conception progressivement meilleure du créateur et de la création constitue une réponse à la recherche d'un sens plus profond à l'existence, que celui que peuvent procurer une vie et des objectifs mortels et éphémères. Sortir des limitations, des maux et du désespoir devient possible si l'on a un concept juste de Dieu.

La Science Chrétienne [Christian SciencePrononcer ’kristienn ’saïennce.] montre que l'existence humaine correspond à un état subjectif qui reflète invariablement l'état d'esprit de celui qui en est le siège, et que plus on s'approche de la vérité concernant Dieu, plus on devient maître des circonstances de sa propre vie. Par là même notre vie acquiert des objectifs plus spirituels. Dans L'idée que les hommes se font de Dieu (p. 6), Mary Baker Eddy dit: « Les époques et les peuples sont caractérisés par leurs idéals les plus élevés ou les plus bas, par leur Dieu et par leur diable. »

Le lent cheminement, de l'ignorance primitive à l'égard de la Divinité jusqu'à la compréhension du fait — que révèlent les Écritures — que Dieu est Amour, doit se poursuivre jusqu'à ce que cette grande vérité, qui fut si vivement mise en évidence dans la vie et les œuvres de Christ Jésus, soit acceptée par tous les hommes, et prouvée par eux. Jésus ne se contenta pas d'exposer le concept le plus élevé de Dieu, qui est la pure vérité; il lui donna des prolongements pratiques. Sa doctrine n'était pas une chose creuse et sans portée pratique. Il était venu montrer à l'humanité que Dieu est un Père infiniment aimant, le Législateur qui exige d'être obéi, l'Esprit juste et miséricordieux qui pardonne le péché et fait remise du châtiment en les effaçant tous deux entièrement de la pensée. La guérison était partie intégrante de la mission de Jésus, elle constituait la preuve formelle de l'exactitude de la conception qu'il enseignait de Dieu.

Mais le magnifique exemple donné par le Sauveur de ce qu'une connaissance approfondie de Dieu peut accomplir pour le genre humain, a été peu compris, même par les Chrétiens qui se considéraient comme de fidèles disciples.

Un grand nombre d'hommes ont vécu en accord avec une morale élevée, et ils ont laissé sur la terre une marque valable de leur passage. Mais leur forme de dévotion a manqué de profondeur en raison du manque de maturité de leur concept de Dieu et de l'homme, et de leur ignorance concernant les agissements trompeurs du mal. Ils n'ont pas fait beaucoup de progrès dans la démonstration de la maîtrise spirituelle sur le péché, la maladie et la mort, parce qu'ils ont cru le mal réel et puissant. Ils ont cru que la matière était substance, en dépit de sa nature évidemment temporelle et impie. Leur vie ne leur a pas permis de pénétrer très avant dans la réalité spirituelle, parce que leur concept de Dieu était superficiel.

Ces Chrétiens, souvent insatisfaits, n'ont pas prêté attention à certains points que fit ressortir Jésus, comme « la chair ne sert de rien » (Jean 6:63), et « il n'y a point de vérité » dans le diable (Jean 8:44). Beaucoup parmi eux ont cru que dans l'ascension Jésus s'était élevé dans les airs vers un royaume supérieur, alors qu'en réalité, comme le montre la Science Chrétienne [Christian Science] il s'est élevé mentalement à un état spirituel que les sens physiques ne peuvent percevoir en raison de leur caractère rudimentaire. Dans tout ce qu'il accomplissait Jésus démontrait son être réel, le Christ, qui révèle la perfection de l'homme à l'image de Dieu. Il s'élevait progressivement au-delà d'un concept matériel superficiel de la vie jusqu'à la connaissance spirituelle et plus profonde de la vie immortelle de l'homme dans l'Esprit.

Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy a dit (p. 181): «Le progrès est d'ordre spirituel. Le progrès est l'épanouissement de notre conception de l'Amour divin; il manifeste la vie scientifique et impeccable de l'homme, ainsi que l'abandon de la matière pour l'Esprit par les mortels; cet abandon s'accomplit sans souffrance, non par la mort mais grâce à la vraie idée de la Vie, Vie qui ne se trouve pas dans la matière mais dans l'Entendement.»

Le Scientiste Chrétien sait que c'est en aimant qu'il révère un Dieu qui est Amour. Et il aime véritablement, c'est-à-dire scientifiquement lorsqu'il manifeste cette pureté qui permet de voir en l'Entendement la perfection de l'homme. Doués de cette qualité d'amour, non seulement nous veillons au bien-être de notre prochain, mais encore nous le guérissons de ses erreurs et de ses maladies, car le sens spirituel lui est rendu. C'est là une forme d'amour qui va en profondeur. Il obéit au « commandement nouveau » de notre Maître d'aimer comme lui-même a aimé (voir Jean 13:34).

Aspirer à savoir ce qu'est Dieu, comment Il intervient dans les affaires de l'humanité, comment il gouverne l'univers, comment Il annule la connaissance du mal, constituent à proprement parler une prière jaillie des profondeurs. Celle-ci détermine une maturation de notre conception de Dieu, car les désirs sincères sont exaucés. Souvent un tel état d'attente mentale amène l'individu à trouver sur sa voie la Science Chrétienne [Christian Science], qui répond à toutes les questions relatives à Dieu et à l'homme. Le grand nombre de guérisons accomplies par sa théologie a établi pour les temps à venir la validité de sa révélation.

Lorsque notre conception de Dieu comme Amour évolue vers une plus grande maturité, elle acquiert en même temps ampleur et profondeur. Cela se manifeste par une réalisation croissante de la totalité de Dieu, Son omniprésence, Son unicité, Sa bonté infinie, Son pouvoir, Son entière indépendance à l'égard du mal et de la matérialité qui se double d'une proximité qui nous permet d'avoir aisément accès auprès de Lui. On peut désirer vivement approfondir le culte que l'on rend au Père, mais on n'y parviendra pas avant d'abandonner la croyance au mal, au temporel et au fini, au matériel et au corporel, qui sont dépourvus de tout élément d'éternité.

Avec l'évolution de notre concept de Dieu viennent la paix et l'aptitude à prouver que l'Amour contrôle et notre corps et les circonstances de notre existence. Nous ne pouvons avoir de but plus élevé que la détermination de connaître Dieu tel qu'il est révélé dans la Science divine. L'idéal de Dieu qui est nôtre déterminera notre démonstration de tout ce qui est réel et vrai.

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