Le Psaume vingt-trois, qui est bien connu, commence par cette déclaration: « L’Éternel est mon berger; je n’aurai point de disette. » Beaucoup acceptent de bon cœur cette assurance réconfortante, mais se rappelant les exigences pratiques de la vie humaine, ils se demandent souvent comment cette déclaration les aidera à prouver que le Père infini pourvoit à leurs besoins actuels. Le besoin fondamental est d’acquérir une compréhension plus spirituelle des ressources infinies de l’Entendement divin, qui sont toujours présentes et toujours accessibles.
Instinctivement, le Scientiste Chrétien recherche les idées de Dieu pour subvenir à tout ce qui semble être son besoin actuel. Puisque Dieu, l’Amour divin, est le bien immuable, le Scientiste peut mettre sa confiance en Lui, « qui seul accomplit ses œuvres merveilleuses » (Ps. 72:18). Ce qui n’est pas bon, droit et parfait ne vient pas de Dieu, le Principe divin infaillible, et est classé par la Science Chrétienne en tant que faux concept humain.
Nous lisons dans la Bible (I Cor. 8:6): « Quant à nous, nous avons un seul Dieu, le Père, de qui tout procède, et pour qui nous sommes; et nous avons un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes. » Ainsi le Scientiste reconnaît volontiers que tout ce qui est réel est l’œuvre de Dieu et Sa manifestation.
La croyance à la possibilité de manquer engendre la crainte du manque, qui a pour résultat l’expérience du manque. Les conditions du manque, de la pauvreté et du chômage perdent leur réalité supposée lorsqu’on leur fait face avec la vérité d’un Dieu suprême et immuable, exprimé par Son idée éternelle, l’homme. Tout au long de la Bible, nous trouvons non seulement l’évidence abondante que Dieu, l’Esprit, guérit la maladie, mais aussi une évidence généreuse qu’Il guérit le manque; car la compréhension de l’être spirituel remplace la croyance humaine au manque par la reconnaissance d’une abondance généreuse.
Quelqu’un se résigne-t-il à un sens de ressources limitées ? Le manque n’est jamais légitime ni nécessaire, puisqu’il n’est pas en accord avec la volonté de Dieu. Il n’y a ni loi, ni pouvoir, ni intelligence pour propager ou renforcer les prétentions sans fondement de l’entendement mortel. Il n’y a aucun besoin qui ne puisse être comblé par les ressources données par Dieu, qui sont en réalité déjà à notre portée. L’abondance, non le manque, est le fait de l’être réel.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 301): « Puisque Dieu est substance et que l’homme est l’image et la ressemblance divines, l’homme ne devrait désirer, et en réalité ne peut posséder que la substance du bien, la substance de l’Esprit, non de la matière. »
Comme il est rassurant de savoir que toute limitation est illégitime et n’est soutenue par aucune loi de Dieu. Même si les sources par lesquelles il a été d’ordinaire pourvu à nos besoins semblent taries, ceci ne veut pas dire que nous soyons laissés dans le dénuement ou que quelque autre moyen de gagner notre vie ne soit pas à notre portée.
Deux Scientistes Chrétiens, le mari et la femme, dont le revenu était très modeste, parurent avoir à faire face à beaucoup plus de dépenses que leurs ressources ne leur permettaient. Néanmoins, ils travaillèrent de bon cœur pour apporter toutes sortes d’enrichissement spirituel dans leur vie, et un sens positif d’aisance et d’amélioration fut bientôt acquis.
Leur attention fut fréquemment attirée sur la page 60 de Science et Santé, où notre Leader dit: « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité, aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder, si nous le recherchions dans l’Ame. » Cette assurance dissipa la crainte du couple et leur donna à la place une reconnaissance joyeuse du bien. Ils firent un effort sincère pour compter sur les ressources infinies de l’Ame et pour devenir conscients d’une aptitude toujours accrue à recevoir et à utiliser la richesse des idées à leur portée.
Bientôt ils commencèrent à reconnaître l’Amour divin comme la seule vraie substance et à voir que les pensées de Dieu accordées à l’homme constituent les ressources. Puis leurs activités quotidiennes commencèrent à exprimer plus d’harmonie. Ils démontrèrent une plus grande sagesse dans l’utilisation des ressources matérielles qui étaient déjà disponibles. Le revenu du mari augmenta, et il y eut suffisamment pour répondre à chaque besoin. Pendant cette période, non seulement ils firent face à leurs obligations légitimes, mais ils firent l’expérience de nombreuses occasions joyeuses et enrichissantes.
Il est très utile, dans n’importe quelle direction de l’effort humain, de considérer combien les aptitudes, les facultés et les talents inhérents à l’homme sont illimités et individuels. Les tâches courantes sont illuminées par l’inspiration, les bonnes œuvres enrichies par l’amour et la bonne volonté, quand nous comprenons l’origine spirituelle des dons de Dieu, qu’Il répand sur tous Ses enfants.
La substance et les ressources spirituelles sont toujours à notre portée. La sollicitude de l’Amour omniprésent, qui soutient et protège, à laquelle Christ Jésus faisait allusion dans le Sermon sur la Montagne lorsqu’il parlait des oiseaux du ciel et des lis des champs, ne fait jamais défaut. Et celui qui, par sa compréhension de la Science, commence à avoir l’assurance bénie de sa propre union avec son Père céleste sera à même de prouver la providence et la protection de Dieu à un degré toujours croissant.
L’illumination spirituelle qui vient avec cette réalisation éclaire le sentier de ceux qui recherchent cette compréhension plus élevée, leur permettant de démontrer la vérité de la joyeuse déclaration de David: « Je n’aurai point de disette. »
