« Le maximum du bien est le Dieu infini et Son idée, le Tout-en-tout », écrit Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 103). Ce maximum du bien est toujours présent; ses manifestations variées à l'infini se présentent dans la vie humaine sous la forme de la sagesse, de la direction divine, des capacités empreintes d'intelligence, d'une santé normale, de la pureté accompagnée d'une liberté et d'une joie spontanées, des ressources essentielles de toutes sortes. Dans leur vraie nature, toutes ces manifestations sont, comme leur source, spirituelles; c'est pourquoi elles sont non seulement toujours à disposition, mais encore toujours disponibles. Pour prouver ce grand fait, il nous faut en comprendre scientifiquement la vérité et même l'accepter comme le principe directeur de notre pensée. Nous vivrons alors dans les jardins arrosés du bien infini, de la réalité spirituelle, où la sécheresse, la lutte pour la vie, et la chaleur desséchante sont inconnues.
Puisque les fruits de l'Esprit sont spirituels, il faut plus que des yeux matérielles pour les saisir, il faut plus qu'une perception matérielle confuse pour s'en prévaloir. Par sa compréhension innée de la toute-présence du bien, Christ Jésus put nourrir la multitude là où le sens matériel ne voyait rien qu'un désert vide.
Lorsque, en étudiant la Science du christianisme, la Science Chrétienne, nous apprenons à abandonner le sens matériel et absolument faux de la réalité et de la substance pour comprendre la nature spirituelle du bien tout entier, nous prenons conscience de sa présence continue et de sa disponibilité instantanée. Nous sommes alors en mesure d'y participer à l'instant.
Mais si, recherchant quelque forme du bien qui fait défaut, nous sommes dans l'ignorance des qualités et des idées divines qui répondent à ce besoin, si nous poursuivons à l'aveuglette les feux follets de la matérialité, notre quête sera interminable, pénible, et nous resterons privés de ce qu'il nous faut réellement.
Celui qui, par sa mentalité matérielle, diminue le bien spirituel, le nie ou doute de sa capacité de l'accomplir, s'adonne à une forme de cynisme qui lui enlève la possibilité d'une existence heureuse, réussie et bien remplie. Qu'on le comprenne ou non, une telle négation affirme en effet la réalité du manque, expose notre incapacité à voir le bien et à y participer, insiste sur l'aveuglement qui se crée de lui-même à l'égard des occasions que Dieu a créées. Jérémie décrit cet état de pensée en disant de celui qui l'accepte (17:6): « Il est comme un homme abandonné dans le désert. Il ne voit point venir le bonheur; mais il demeure dans des solitudes arides, sur une terre salée et inhabitable. »
Mais si, en développant assidûment notre compréhension spirituelle, nous arrivons à voir que le bien, dans son essence, est toujours la manifestation de l'Amour divin, le Dispensateur infini de la vie et de la vérité, il nous apparaîtra clairement que le bien est aussi universel et disponible que la vérité elle-même. Nous pourrons alors en reconnaître vraiment la présence; nous serons aussi présents dans le bien. Et nous prierons avec le Psalmiste (Ps. 119:18): « Dessille mes yeux, afin que je contemple les merveilles de ta loi. »
Personne n'est obligé de croire qu'il vit dans la solitude aride des privations et des ressources incertaines, loin du jardin prospère du bien inépuisable. Par l'étude de la Science Chrétienne, chacun peut s'éveiller à la claire compréhension qu'il est vraiment le reflet spirituel de Dieu, connu de Lui, vivant en Sa présence, guidé sans erreur, protégé, pourvu de toutes les ressources de l'Amour divin, son Tout-en-tout. Rien ne peut jamais entraver nos activités mises au service de quelque dessein divin ni les priver du succès que Dieu leur réserve.
Chaque enfant de Dieu possède par réflexion le sens spirituel nécessaire à la reconnaissance de ces vérités, il possède de même les capacités requises pour les appliquer pratiquement à la vie humaine.
Le Scientiste Chrétien apprend bientôt à ne pas se laisser décourager par un sentiment de doute subit, de crainte ou de confusion, qu'il s'agisse d'une suggestion de faiblesse en face de l'obstruction, de manque de ressources et d'occasions, ou qu'il se défie d'utiliser ses propres capacités. Puisque ces arguments sont incompatibles avec les vérités scientifiques de l'être, leur source n'est pas dans la Vérité ni dans l'intelligence qui connaît la vérité, mais dans le prétendu entendement mortel qui est l'inintelligence se prétendant l'intelligence.
L'entendement mortel a une confiance aveugle dans ses propres sens prétendus, car il est dépourvu de toute capacité spirituelle de voir au-delà; c'est donc un aveuglement à l'égard de Dieu et de la présence du bien spirituel qui pénètre tout. L'entendement mortel n'est qu'une prétention qui se contredit elle-même; il n'est donc pas entendement et ne peut rien nous dire de vrai. Il n'est l'apanage d'aucun être réel et n'a pas d'être réel non plus. Dieu est l'Entendement. Lui seul nous dit la vérité sur nous-mêmes, sur notre passé et notre avenir, sur les circonstances qui nous confrontent.
A comprendre la nature fictive de l'entendement mortel, ses menaces de privations, ses prétentions de frustration et de confusion, l'étudiant se sent naturellement engagé à en nier toutes les suggestions et à leur résister; il maintiendra la présence absolue de l'Amour divin et il affirmera avec intelligence que Dieu lui donne la capacité de prouver comment nous pouvons compter sur toutes les manifestations nécessaires de l'Amour.
La compréhension de notre relation inséparable avec Dieu justifie notre certitude que nous ne nous trouvons jamais confrontés à aucune situation où nous ne puissions sentir, connaître et prouver par réflexion la bonté infinie de Dieu, l'assurance de Sa direction et la générosité de Ses idées qui apportent le salut et la guérison. Voici ce que Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 516): «La substance, la Vie, l'intelligence, la Vérité et l'Amour qui constituent la Divinité, sont réfléchis par Sa création; et lorsque nous subordonnerons le faux témoignage des sens corporels aux faits de la Science, nous verrons partout cette vraie ressemblance et réflexion. »
Les pas humains que nous devons faire pour atteindre à cette clarté spirituelle impliquent en particulier l'effort conscient de voir le bien, quelque infime qu'il soit, de l'appeler le bien et de refuser résolument d'accepter la réalité du mal, quelque menaçant qu'il apparaisse. Cela fait sur une base scientifique, avec réflexion et persévérance, nous parviendrons à cet état de croissance où les suggestions de privation, de frustration, d'injustice, de préférence, d'aversion personnelle, les nôtres ou celles d'autrui, d'autrui, qui prétendent entraver nos progrès, apparaîtront immédiatement pour ce qu'elles sont réellement: totalement irréelles, donc impuissantes à influencer notre travail, nos progrès, notre bonheur, même dans la mesure la plus minime.
Nous aurons alors sûrement part aux bénédictions promises par Ésaïe à celui qui reconnaît la présence infaillible du bien et qui vit en obéissant à ses exigences (58:11): « L'Éternel sera ton guide en tout temps; il te rassasiera au milieu des déserts les plus arides; il donnera de la vigueur à tes membres, et tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent jamais. »
Là où le sens matériel ne voit que des solitudes arides, une vallée de dépression et de combat pour la vie, le sens spirituel, alerte, est conscient de la présence du bien sous toutes ses formes et nous permet d'en jouir. Pour reprendre les paroles de notre Leader (Science et Santé, p. 596): « La Science Chrétienne, contredisant les sens, fait que la vallée bourgeonne et s'épanouit comme la rose. »