Les hommes d’affaires et leurs employés consacrent environ huit heures par jour à leurs activités. C’est pourquoi ils devraient avoir une notion claire et une appréciation constructive de ce qui occupe une si grande partie de leur temps.
Malheureusement, beaucoup d’entre eux considèrent le commerce comme une besogne ingrate, monotone, interminable, sans raison d’être, sans but précis. Pour eux, il représente une série d’actions physiques fatigantes, provoquant souvent un sentiment de frustration.
Cette notion est incompatible avec la totalité de Dieu, telle que la Bible l’affirme fréquemment. Ésaïe, se référant à la Divinité, déclare par exemple (Ésaïe 44:6): « Je suis le premier et je suis le dernier; il n’y a pas d’autre Dieu que moi. » La Science Chrétienne enseigne que, pour définir un terme correctement, il faut l’examiner à la lumière de la totalité divine. Sinon, notre jugement est obscurci par un sens limité et égoïste des choses et il nous mène à des conclusions inexactes.
Le commerce doit être considéré du point de vue de la présence éternelle, l’omniscience et l’omnipotence de Dieu. Dieu est l’Entendement divin, la cause suprême de tout ce qui existe réellement. Cet Entendement ne cesse de se manifester par des idées justes. Il s’exprime par une activité intelligente, celle de l’homme harmonieux, de l’image et du reflet de Dieu. Il ne connaît ni opposé ni opposition. Correctement examiné, le commerce est une expression des idées divines: son succès est assuré parce qu’il se conforme aux lois de Dieu.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, fut elle-même une remarquable femme d’affaires. Elle organisa et développa son Église, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, U.S.A., et ses activités mondiales.. Faisant allusion à l’expérience des hommes d’affaires et des savants, elle déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 128): « Le terme Science, bien compris, n’a trait qu’aux lois de Dieu et à Son gouvernement de l’univers, y compris l’homme. Il s’ensuit que les hommes d’affaires et les savants ont trouvé que la Science Chrétienne rehausse leur endurance et leur puissance mentale, qu’elle augmente leur discernement du caractère, qu’elle leur donne de la perspicacité et de la compréhensivité ainsi que la faculté de surpasser leurs aptitudes ordinaires. »
Le commerce, parfois, semble ne consister qu’en activité physique. Il est, en réalité, la manifestation des attributs divins, exprimés humainement par l’intelligence, la bonne volonté, l’honnêteté et l’humilité. Ces qualités se manifestent sans fatigue et sans frictions.
C’est ce que démontra dans ses affaires un Scientiste Chrétien qui avait reçu une tâche importante et très minutieuse. Il lui fallait faire des recherches approfondies, tenir la correspondance à jour. Les appels téléphoniques l’interrompaient fréquemment. Il en fut très irrité et frustré.
Mais, en méditant la signification spirituelle du commerce, basée sur la totalité de Dieu, de l’Esprit infini, le Scientiste s’aperçut que toutes ses actions exprimaient en réalité une qualité spirituelle plutôt qu’un simple mouvement physique. Chaque appel téléphonique exigeait une réponse qui exprimât la bonne volonté et l’amour fraternel. Chaque recherche était, en vérité, une occasion de refléter l’intelligence et la sagesse. Dicter les lettres était une occasion de prouver ses qualités de perception et d’attention. Tels étaient les faits, en dépit des apparences.
L’étudiant comprit clairement que, puisque les frictions n’affectaient pas l’expression des qualités spirituelles, cette activité ne pouvait pas fatiguer. Il saisit la signification réelle du commerce. Il en résulta immédiatement une amélioration de la qualité de son travail, une augmentation de son activité et, le moment venu, il accéda même à un poste bien plus satisfaisant.
Au début de sa carrière, Christ Jésus était conscient d’agir en utilisant exclusivement les idées spirituelles. Reconnaissant que la vraie signification des affaires se définit par la totalité de Dieu, il déclara (Luc 2:49): « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être occupé des affaires de mon Père ? »
Mrs. Eddy fonda toute sa vie et toute son activité sur sa perception de l’infini. Elle déclare (Science et Santé, p. 127): « Si Dieu, le Tout-en-tout, est le créateur de l’univers spirituel, y compris l’homme, alors tout ce qui a droit à être classé en tant que vérité, ou Science, doit être inclus dans une connaissance ou compréhension de Dieu, car il ne peut rien y avoir au-delà de la divinité illimitable. »
