Depuis une quarantaine d’années, la Science Chrétienne a été pour moi la perle de grand prix. Chaque fois que j’en ai appliqué les règles honnêtement, consciencieusement et avec persistance, elle a pourvu à mes besoins.
Je vivais dans une certaine pension depuis presque une année lorsque je fus brusquement mise en demeure de me chercher un autre logis. Le tenancier de la pension et sa famille, de même que certains des pensionnaires, étaient opposés à la Science Chrétienne, et ils venaient d’apprendre que j’étais Scientiste Chrétienne.
Je me tournai vers Dieu entièrement et remis le problème entre Ses mains; Lui seul pouvait le résoudre. Puis avec les Concordances des œuvres de Mrs. Eddy, j’étudiai tout ce qui avait rapport au magnétisme animal. J’étudiai également des passages concernant le « home » et le « royaume des cieux », ainsi que toutes les qualités spirituelles qui les composent et que je désirais voir se manifester.
Je m’efforçais de détourner ma pensée de la personne qui avait provoqué ce problème, ayant compris que ce n’était pas simplement un conflit de personnalités. La résistance de l’entendement mortel à la Vérité devait être reconnue comme étant sans pouvoir. Ayant ainsi travaillé et prié longtemps, je retrouvai mon calme, et pus paraître aux repas souriante et aimable avec tout le monde, comme si rien ne s’était passé, bien que beaucoup de haine me soit témoignée.
Quelques jours après, je reçus une lettre recommandée me confirmant mon congé — à moins que je ne renonce complètement à la Science Chrétienne. Si je n’y renonçais pas, je devais quitter la pension presque immédiatement. Pendant ce temps je vivais près de Dieu, afin d’être continuellement prête à entendre ce qu’ll aurait à me dire.
Environ huit jours avant la date qui m’avait été impartie, une connaissance m’avait informée qu’il y avait une chambre et un garde-meuble à ma disposition pour la date indiquée, en attendant une solution meilleure; ce même jour, je reçus d’une amie l’offre d’une chambre, libre tout de suite, où je pourrais rester en attendant la solution de mon problème. J’étais sûre, cependant, que ce n’était pas la démonstration complète, car j’avais compris que dans l’univers spirituel de Dieu, tout est toujours complet et parfait. Je sentais que je ne devais pas accepter une solution partielle et temporaire du problème.
Une nuit, alors que je priais, la pensée me vint clairement qu’un problème n’est jamais résolu par la colère, mais par l’amour. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé que « c’est l’Amour qui est le libérateur » (p. 225). Et comme je me posais la question: « Mais comment ? » je reçus la réponse: « Par le pardon, comme tu pardonnes à ceux qui t’ont offensée. » Je retournai à mes livres et étudiai ce que Mrs. Eddy dit à ce sujet. Au bout d’un moment, ma pensée devint claire. J’étais remplie de joie, et en toute humilité, je pus dire: « Père, je suis prête à faire Ta volonté. Montre-moi le chemin. »
Un peu plus tard, lorsque la fille de la maison me monta mon déjeûner, elle m’apporta aussi les excuses de ses parents, leurs regrets de m’avoir fait du tort, leur espoir que je leur pardonnerais et l’annulation de tout délai de départ; je pourrais partir lorsque j’aurais trouvé un autre logement.
Le lendemain matin, la personne à qui j’avais loué mon propre appartement trois ans auparavant, me téléphonait, m’offrant de me le rendre, avec certains agencements et quelques améliorations. Devant cette infinitude de la bonté de Dieu, j’étais sans voix au téléphone et ne pouvais que répéter: « Merci, mon Dieu ! »
Ma reconnaissance envers la Science Chrétienne est infinie, et je rends grâce à Dieu d’avoir inspiré Mrs. Eddy et de l’avoir divinement désignée pour nous révéler le Consolateur promis. — Genève, Suisse.