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La résurrection de chaque jour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1961

The Christian Science Monitor


Quel irrésistible éveil de la nature nous remarquons au printemps ! Nous pourrions aussi bien essayer d’arrêter le soleil dans sa course que d’empêcher l’éclosion de l’herbe, de la feuille, du bouton et de la fleur. Le printemps est une période de renouveau, de rajeunissement, et rien ne peut l’empêcher d’atteindre son but. Ce n’est pas le retour à la vie de choses mortes, mais de choses vivantes qui semblaient mortes. C’est la saison indiquée pour rappeler le triomphe de celui dont la Bible dit (I Cor. 15:4): « il a été enseveli; il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. »

La glorieuse résurrection de Christ Jésus fut, après son ascension, l’événement le plus transcendant de l’histoire de l’humanité, mais ce ne fut pas un retour à la Vie; car la Vie est Dieu, et cette Vie n’avait jamais cessé d’être. Que fut donc la résurrection ? Ce fut la démonstration de la nature éternelle de la Vie et du néant de la mort.

La Science Chrétienne explique le miracle grandiose de la résurrection. Elle peut le faire, parce que les enseignements de cette Science correspondent avec ceux de Jésus, qui montra à l’humanité le chemin de la résurrection. Mrs. Eddy définit la « résurrection » en ces termes dans Science et Santé (p. 593): « Spiritualisation de la pensée; une idée nouvelle et plus élevée de l’immortalité, ou existence spirituelle; croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle. »

Vue sous ce jour, la résurrection ne fut pas un simple événement passager dans la vie d’un individu. C’est une expérience de chaque jour dans la vie de quiconque obtient la « spiritualisation de la pensée » et découvre que la « croyance matérielle » cède « à la compréhension spirituelle ».

Quand Jésus sortit de la tombe, ce fut un événement d’une signification incomparable qui établit le fait de la Vie indestructible. Cependant la résurrection du Maître ne fut que la preuve visible de ce qui pour Jésus avait toujours été vrai. Son passage des ténèbres à la lumière fut la conséquence inévitable de tout son ministère. La croyance matérielle avait cédé à la compréhension spirituelle tout au long de l’existence terrestre de Jésus — quand on le trouva dans le temple à l’âge de douze ans, quand il se soumit à la volonté du Père à Gethsémané, et même lorsqu’il affronta le crucifiement, il était certain de l’indestructibilité de la Vie.

La plus glorieuse révélation que le Maître fit de la Vie éternelle, peut avoir eu lieu quand les autres le croyaient sans vie dans la tombe silencieuse. Il était arrivé à comprendre si clairement que la Vie n’est pas dans la matière et que l’homme ne peut jamais sombrer dans la non-existence, que son identification avec le Christ, l’idée divine de Dieu, ne put demeurer confinée dans la tombe. La pensée angélique de la Vie éternelle roula la pierre qui fermait la tombe, et le plus grand interprète humain de la Vie sortit. Ce moment témoigna de la plus grande victoire de tous les temps, et pourtant ce ne fut que la plus haute preuve d’une résurrection qui avait eu lieu tous les jours.

Quelle leçon pour nous tous ! Nous sentons-nous confinés dans l’étroite tombe d’une situation particulièrement difficile ? Si cela nous oblige à obtenir « une idée nouvelle et plus élevée de l’immortalité, ou existence spirituelle », l’expérience n’est qu’un incident au cours de notre résurrection. Même si cette difficulté nous semble angoissante, elle ne peut pas étouffer la réalité du bien qui inévitablement doit se manifester. Dans la mesure où notre croyance matérielle cède à la compréhension spirituelle, notre résurrection se produit déjà.

Il y a un autre aspect de la résurrection de Jésus que l’on néglige parfois. Bien que nous nous réjouissions de sa victoire triomphante sur la tombe, nous avons tendance à déplorer l’événement qui en fut la cause. Ce ne fut pas le cas pour Jésus. On raconte qu’après sa résurrection, il demanda à deux de ses disciples qui ne l’avaient pas reconnu, pourquoi ils étaient tristes. Quand ils mentionnèrent le crucifiement et la tombe vide, Jésus leur reprocha leur manque de compréhension de sa grande mission. Il demanda (Luc 24:26): « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »

Ne devrions-nous pas, quelle que soit la difficulté qui nous assaille, la supporter courageusement et entrer dans la gloire de l’adversité surmontée ? Il ne nous faut pas déplorer la nécessité de démontrer le Christ, la Vérité, qui ressuscite la pensée humaine de la mortalité et l’illumine de la gloire de l’immortalité. Au contraire, nous pouvons nous réjouir avec gratitude de la résurrection quotidienne qui a lieu dans notre conscience.

Dieu n’a jamais décrété que nous nous trouvions dans une situation difficile. Une telle condition n’est donc pas réelle et ne doit pas durer. Ce n’est qu’une phase temporelle de la croyance mortelle qui est annulée par la loi de Dieu. Notre travail est de spiritualiser notre pensée grâce à une compréhension de la réalité divine jusqu’à ce que nous voyions que la croyance mortelle n’est rien. Alors, aussi sûrement que les fleurs en boutons s’épanouiront, aussi inévitablement que le Maître est sorti de la tombe solitaire, nous démontrerons le pouvoir libérateur de cette résurrection qui a lieu en nous en ce moment même.

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