Dans une lettre à l’École du Dimanche de L’Église Mère, Mary Baker Eddy parle de l’éducation chrétienne des enfants comme étant une responsabilité fondamentale. Elle dit dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 230): « C’est une joie de savoir que ceux qui sont fidèles aux responsabilités fondamentales, telles que l’éducation chrétienne de nos chers enfants, récolteront la récompense de la droiture, qu’ils s’élèveront sur l’échelle de l’existence, et qu’ils réaliseront enfin la promesse de leur Maître: “Ils seront tous enseignés de Dieu.” »
En fait, l’éducation est plus qu’une simple information. Enseigner est à la fois planter et faire éclore. Le vrai moniteur cherche à libérer les possibilités de l’élève. Les dispositions prises par notre Leader en faveur de l’École du Dimanche, telles qu’elles sont exposées dans la puissante structure du Manuel de L’Église Mère, incluent non seulement l’enseignement, mais aussi l’aide à apporter aux élèves pour qu’ils comprennent. Ainsi l’enseignement doit tendre au développement des capacités de l’élève et également de l’aptitude correspondante à recevoir et à utiliser les vérités pratiques qu’on lui présente. Ces dispositions prévoient aussi bien le lait pur destiné aux petits enfants de la Science, que la nourriture solide nécessaire aux besoins croissants de la jeunesse, jusqu’à la fin de la responsabilité de l’École du Dimanche.
L’étendue du champ de l’enseignement des jeunes gens est indiquée dans une disposition de Mrs. Eddy qui stipule que « l’instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de la Science Chrétienne absolue contenue dans Science et Santé » (Manuel, Art. XX, Sect. 3). Cela doit vouloir dire que la Science Chrétienne a été prévue dans sa pureté et dans sa totalité par notre Leader, pour l’élève depuis son entrée jusqu’à sa sortie de l’École du Dimanche, et que les dispositions prises par notre Leader pour enseigner et aider les jeunes gens à l’École du Dimanche, répondent à tous leurs besoins humains. Le moniteur y trouve son inspiration en répondant à la demande divine d’être parfait, c’est-à-dire d’avoir tout ce qui est nécessaire à son travail.
Considérons ces trois mots: « dispositions », « enseignement », et « aide ».
« Pourvoir » signifie littéralement « voir pour » et « prévoir ». Avec quelle sagesse et quelle sûreté notre Leader a prévu l’instruction des enfants de tous les âges, et comme elle l’a graduée progressivement. L’École du Dimanche de la Science Chrétienne est une école à plusieurs échelons. Il n’y a aucun doute que dans la création de celle-ci et dans son enseignement, Mrs. Eddy fut inspirée et dirigée par Dieu, comme elle le fut dans tout ce qu’elle a prévu pour L’Église Mère et ses filiales. Elle prit des mesures pour l’enseignement des Écritures. Sachant que seule l’interprétation spirituelle des Écritures est la plus importante, la disposition qu’elle prit à cet égard tend à augmenter de plus en plus, à tous les échelons de l’École du Dimanche, l’aptitude à comprendre la signification spirituelle de la Bible: D’abord, les Dix Commandements, l’Oraison dominicale avec son interprétation spirituelle par Mrs. Eddy, les Béatitudes; puis, au moyen de questions et de réponses, une étude plus étendue des Écritures à la lumière révélatrice projetée par Science et Santé. Le Manuel indique que ces questions et ces réponses se trouvent dans les leçons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Telles sont ces dispositions, et leur emploi est illimité.
Les Écritures offrent une vue compréhensive de la vie humaine. Depuis le quatrième verset du second chapitre de la Genèse, jusqu’au dernier chapitre de l’Apocalypse, on voit se dérouler l’histoire de la conscience humaine dans ses différentes phases d’ignorance spirituelle et de croissance. Ce déroulement continue à se manifester grâce au concept éclairé de la Divinité présenté par les patriarches, les prophètes et les maîtres de l’Ancien Testament, jusqu’à la venue de la lumière et de la chaleur éclatantes des enseignements et du ministère de Christ Jésus. A travers les nombreux livres de la Bible, nous assistons au progrès constant de l’humanité à mesure que le Christ domine dans la conscience humaine, que les conceptions erronées disparaissent, et que la mortalité est engloutie dans la victoire suprême de l’idée spirituelle, l’apparition d’une conscience parfaite.
En ce qui concerne l’enseignement, le Manuel exige que l’instruction à l’École du Dimanche ne s’écarte pas de la Science Chrétienne absolue qui se trouve dans Science et Santé. Au cours de toute instruction en Science Chrétienne, depuis la classe des tout jeunes enfants, jusqu’à celle des adultes, on doit invariablement se préoccuper de l’élève individuel, de sa réceptivité, de ses aptitudes, de ses capacités, de l’état et du rythme d’évolution de sa pensée et de sa compréhension. Par exemple, les termes formidables exprimant la Divinité, qui nous ont été donnés par notre Leader, peuvent s’appliquer aussi bien aux besoins des plus petits enfants, qu’à ceux de tous les autres élèves. Mais laissez-moi ajouter qu’il est indispensable que nous soyons certains que nos enfants comprennent la signification des mots que nous employons.
Même le plus jeune élève peut apprendre qu’aimer le Principe divin veut dire qu’il doit aimer à être obéissant et ordonné, qu’aimer l’Ame veut dire être toujours bien portant et heureux. Il n’y a pas de limite pour la mise en application de la métaphysique la plus profonde à n’importe quel degré du développement de la pensée. Ainsi, Dieu devient pour l’élève l’essence de sa pensée et de sa vie, l’ami toujours présent, tendre et puissant, une aide dans toutes les circonstances. Dieu n’est jamais absent là où Il est connu et compris.
Il y a certains désirs fondamentaux qui sont communs à tous les hommes: l’un de ceux-ci est d’être compris, un autre est de comprendre. Derrière chacun de ces désirs humains se trouve la recherche de la satisfaction. Le moniteur de L’École du Dimanche devrait savoir que la Science Chrétienne est la seule source véritable de satisfaction, et que par conséquent elle est ce que chacun de nous désire vraiment, indépendamment de l’âge.
Étre en rapport avec l’élève individuel, éprouver une sympathie réciproque, donne de la satisfaction et fait avancer la compréhension et la croissance spirituelles de l’élève. Le moniteur doit se rappeler qu’il cherche à s’introduire dans le monde changeant de l’enfance ou de l’adolescence, et qu’il doit s’adapter à l’évolution de la pensée propre à chaque élève. Il est évident que le moniteur doit reconnaître l’originalité de chaque élève, ainsi que les rapports, les relations mutuelles et la corrélation de toutes les idées. Il doit chercher à convaincre l’élève qu’un manque de succès pour obtenir ce qu’il désire, précède souvent la satisfaction d’un plus grand gain, et que pour obtenir la satisfaction, on doit désirer le bien et le rechercher; tandis que le gain du mal est toujours une perte, et la perte du mal est toujours un gain.
Les jeunes gens peuvent ainsi apprendre à apprécier le précepte de Paul: « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8:28). Ainsi le moniteur peut amener sa classe à comprendre, grâce à l’interprétation spirituelle des Écritures telle qu’elle est révélée dans Science et Santé, que nous pouvons réaliser la satisfaction, non pas forcément en obtenant ce que nous voulons, mais en voulant ce qui est bon et vraiment désirable. Pour celui qui comprend la totalité de Dieu, le bien, le mal n’existe pas. Le moyen chrétien de satisfaire son désir est toujours opèrant et accessible.
Une fois que le moniteur aura gagné la confiance de son élève en donnant l’exemple par sa démonstration de la Vérité et de l’Amour, l’élève lui confiera ses pensées. Béni et heureux soit le moniteur qui ne heurte pas un de ces chers petits en ne comprenant pas leur confiance et en n’y répondant pas. C’est par la porte ouverte de la conscience que « paraît le Christ vivant » (Hymnaire de Christian Science, N° 222). Et ceci est le but suprême de l’éducation chrétienne.
En ce qui concerne l’aide, à moins que l’enseignement de l’École du Dimanche ne soit une aide pour les enfants dans leur vie quotidienne, il demeurera une abstraction stigmatisée comme étant une simple théorie dénuée de pratique, la lettre qui tue. La pensée de l’enfant exige un sens de pratique. Il se désintéresse, à juste titre, des mots qui sont impuissants. Son intérêt pour la simple théorie n’est pas durable. La Bible, d’un bout à l’autre, maintient le rapport de cause à effet, du précepte à la pratique, du Christ, l’idée de la Vérité, aux effets curatifs et régénérateurs de la Vérité sur la vie humaine.
A mesure que l’enfant apprend la signification spirituelle des Commandements, on doit lui enseigner à les appliquer à son propre milieu. Et à mesure que son milieu s’élargira et deviendra plus complexe, et que ses problèmes deviendront plus compliqués, il trouvera que les Écritures sont suffisantes pour lui apporter de l’aide à chaque étape. Il trouvera que, dans la mesure de sa croissance, son intérêt pour la Bible grandira, donnant de la sûreté et de l’empressement à ses pas. Il découvrira que tout ce qu’on exige de lui, et tout ce qu’il exige de la Science Chrétienne, est la preuve que la Science Chrétienne est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Les dispositions prises par Mrs. Eddy pour aider les enfants, se retrouvent dans chacune des dispositions prises pour les enseigner. Le moniteur doit être imbu de la profondeur de la propre description de Jésus concernant son divin ministère: « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22:27). Le moniteur de l’École du Dimanche se préparera pour son ministère chrétien, en cultivant sa propre compréhension spirituelle qui le rendra apte à enseigner sagement l’élève individuel et la classe toute entière. Un tel engagement ne se limite pas aux quarante minutes du travail de la classe, mais il accompagnera l’enfant pendant tout le courant de la semaine, l’aidant à résoudre ses problèmes, petits et grands, par la puissance de la Vérité. Ainsi aidé, l’élève cédera de plus en plus au bien.
Le moniteur trouve naturellement dans les parents des collaborateurs qui arrivent vite à accepter un désir et des efforts aussi sincères d’aider. Ainsi le potentiel de la classe peut s’étendre au foyer, et le caractère pratique de la Science Chrétienne devient convaincant aussi bien pour l’enfant que pour les parents. Il n’y a pas de limite à l’aide apportée par un bon enseignement, et l’École du Dimanche de la Science Chrétienne se distingue par une aide mutuelle, élevant plus haut le cœur et la vie de tous ceux qu’elle touche, soit directement ou par l’exemple.
Par-dessus tout, on demande au moniteur de vivre et de mettre en pratique ce qu’il enseigne à l’École du Dimanche, de telle manière qu’il arrivera par son exemple à convaincre les jeunes gens que la Science Chrétienne est à la fois pratique et profitable. Il n’y a rien de tel pour enseigner que de donner des preuves. Chaque précepte de la Science Chrétienne doit être démontré et peut l’être. Les yeux de la jeunesse sont sur ceux qui enseignent et proclament les Écritures dans leur plus haute signification. Chaque moniteur de l’École du Dimanche devrait prier ainsi: « Seigneur, fais que dans la classe, aussi bien que dans ma vie quotidienne, je ne manque pas à mon devoir vis-à-vis de ces petits. O Dieu, aide-moi à les aider ! »
