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La tour

[Original en français]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1961


Quel mot prestigieux que celui de « liberté » ! Quel espoir rayonnant il éveille au cœur de tous ceux qui en sont, ou croient en être, privés ! Combien d'individus ont mis en lui leur ardent désir; combien de peuples l'ont inscrit en tête de leurs revendications et l'ont pris comme emblème de leur indépendance !

Lorsque l'auteur de cet article commença à s'intéresser à la Science Chrétienne, il trouvait quelque peu exagérée la demande faite à tout Scientiste Chrétien sincère de s'abstenir totalement de l'usage de l'alcool et du tabac. N'ayant jamais fait personnellement, jusque là, qu'un usage très modéré du vin, et ne fumant qu'occasionnellement, il ne voyait pas en quoi il pouvait être nécessaire d'en abandonner complètement l'usage, et trouvait même que cette interdiction était une atteinte au libre arbitre de l'homme.

La différence fondamentale entre l'homme spirituel, créé à l'image de Dieu, l'Entendement parfait, et l'homme mortel et matériel, était encore imprécise et vague dans la pensée de l'auteur. Prenant le point de vue de l'entendement mortel, la Science Chrétienne et ses préceptes lui apparaissaient comme une sorte de tour, aux murailles crénelées, hérissées de défenses et de restrictions, et dont le fronton de la poterne aurait porté cette inscription: « Vous qui entrez ici, renoncez aux jouissances du monde ! » Ce point de vue était dû principalement à une notion erronée de la vraie liberté et à un sens limité de ce qu'évoque « une tour ».

Une tour a, en effet, servi parfois à emprisonner les individus frappés d'un châtiment ou privés de leur liberté; mais une tour servait aussi de forteresse solide. Là on se retranchait pour défendre, contre un assaillant, sa liberté, ses droits menacés et ceux des siens. Dans la Bible, nous lisons (Prov. 18:10): « Le nom de l'Éternel est une forteresse; le juste s'y réfugie et y trouve une haute retraite. » La Science Chrétienne donne les mots Amour, Principe, Entendement, Ame, Esprit, Vérité et Vie comme synonymes de Dieu. La compréhension même d'un seul de ces synonymes de Dieu nous assure la liberté.

Ainsi, l'auteur de cet article qui avait dû abandonner tout espoir d'être guéri par des moyens matériels, persista résolument dans son étude de la Bible, à l'aide de Science et Santé par Mrs. Eddy. Progressivement, et sans s'en rendre compte d'abord, il perdit tout désir de fumer et de boire; son état physique et mental s'améliorait considérablement, et un jour, il eut la joie de percevoir clairement et distinctement la signification profondément spirituelle de cette déclaration qui se trouve à la page 475 de Science et Santé: « L'homme réel ne saurait s'écarter de la sainteté, et Dieu, de qui l'homme émane, ne peut engendrer la faculté ni la liberté de pécher. »

L'auteur s'aperçut alors avec joie qu'il était en fait une idée spirituelle de Dieu, et que, par conséquent, il avait passé la poterne et était de l'autre côté des murs crénelés qu'il avait vus si nettement dans son imagination, et que les défenses et les restrictions appartenaient au côté de la matière, du soi-disant entendement mortel, et y demeuraient. Les faux appétits et leurs faux plaisirs étaient maintenant reconnus pour ce qu'ils sont véritablement: un esclavage, une entrave à la démonstration de « la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Rom. 8:21).

Combien nombreux sont ceux qui, ayant faim et soif de la justice et cherchant le vrai et le bien, sont lassés et déçus par l'échec de leurs efforts, simplement parce qu'ils négligent de se débarrasser d'habitudes et de pratiques pernicieuses auxquelles les mortels se sont accoutumés.

Certaines de ces habitudes de pensée sont d'autant plus difficiles à détecter qu'elles semblent anodines. Parmi elles, se trouve celle de croire que l'air qui circule entre deux fenêtres d'une habitation ou d'un véhicule, est d'une nature différente de celle de la brise qui souffle au flanc de la colline. Cette dernière caresse et rafraîchit le promeneur, celui-là est censé refroidir celui qui s'y trouve exposé et avoir sur lui un effet dangereux. Qui évaluera le nombre de rhumes, de coryzas et de lumbagos qui ont été attribués aux courants d'air ? Il est dit à la page 184 de Science et Santé: « La croyance produit les résultats de la croyance, et les peines qu'elle inflige durent aussi longtemps que dure la croyance, et en sont inséparables. »

L'habitude de la critique est peut-être plus facile à détecter, et par conséquent à corriger. Certains pensent que, dans une réunion mondaine, lorsque la critique se tait, la conversation languit. Dans nos conversations avec des parents ou des amis, il est bon de savoir faire la distinction entre un dénigrement systématique et la critique constructive. Cette dernière provient d'un désir légitime d'amélioration dans la réalisation et la recherche du bien; tandis que celui-là, provoqué le plus souvent par un sentiment informulé d'envie ou de jalousie, est toujours stérile. L'habitude de critiquer ainsi devrait être entièrement bannie de la vie d'un Scientiste Chrétien sincère.

Christ Jésus donna à ses disciples ce commandement: « Soyez donc prudents comme les serpents et purs comme les colombes » (Matth. 10:16), et ce commandement peut être appliqué à un faux sens de sociabilité, ou de politesse, qui induit les hommes à ajouter leur critique irréfléchie à celle des autres, et qui les empêche de refuser la cigarette ou le verre d'alcool qu'on leur offre. Il nous faut résister résolument à un faux sens de courtoisie, sachant que la sociabilité se démontre mieux par la pensée claire, aimable, et par la maîtrise de soi-même. Mrs. Eddy nous rappelle que « le goût dépravé pour les boissons alcooliques, le tabac, le thé, le café, l'opium, n'est détruit que par l'empire de l'Entendement sur le corps. Cette maîtrise normale s'acquiert par la force et la compréhension divines » (Science et Santé, p. 406).

Celui qui fait de Dieu sa tour de refuge, trouvera la compréhension et la force dont il a besoin pour démontrer que l'homme est exempt de tout ce qui souille, limite ou afflige. Le Psalmiste déclara en parlant de Dieu (Ps. 61:4): « Tu as été pour moi un refuge, une forte citadelle contre l'ennemi. »

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