Quel mot prestigieux que celui de « liberté » ! Quel espoir rayonnant il éveille au cœur de tous ceux qui en sont, ou croient en être, privés ! Combien d'individus ont mis en lui leur ardent désir; combien de peuples l'ont inscrit en tête de leurs revendications et l'ont pris comme emblème de leur indépendance !
Lorsque l'auteur de cet article commença à s'intéresser à la Science Chrétienne, il trouvait quelque peu exagérée la demande faite à tout Scientiste Chrétien sincère de s'abstenir totalement de l'usage de l'alcool et du tabac. N'ayant jamais fait personnellement, jusque là, qu'un usage très modéré du vin, et ne fumant qu'occasionnellement, il ne voyait pas en quoi il pouvait être nécessaire d'en abandonner complètement l'usage, et trouvait même que cette interdiction était une atteinte au libre arbitre de l'homme.
La différence fondamentale entre l'homme spirituel, créé à l'image de Dieu, l'Entendement parfait, et l'homme mortel et matériel, était encore imprécise et vague dans la pensée de l'auteur. Prenant le point de vue de l'entendement mortel, la Science Chrétienne et ses préceptes lui apparaissaient comme une sorte de tour, aux murailles crénelées, hérissées de défenses et de restrictions, et dont le fronton de la poterne aurait porté cette inscription: « Vous qui entrez ici, renoncez aux jouissances du monde ! » Ce point de vue était dû principalement à une notion erronée de la vraie liberté et à un sens limité de ce qu'évoque « une tour ».
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