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La compassion qui guérit est exempte de sympathie pour l'erreur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1960


La compassion libère et guérit quand elle s'accompagne de la compréhension spirituelle de l'homme réel comme étant le reflet de Dieu, le bien infini, et de son unité avec Dieu. Avoir une compassion semblable à celle du Christ pour quelqu'un que nous voyons être la victime des fausses croyances à la maladie, au péché ou à la pauvreté, c'est désirer le libérer de ces illusions de l'entendement mortel grâce à la compréhension de la Science Chrétienne. Nous n'avons pas toujours le privilège de le faire, mais nous pouvons aimer comme aimait Christ Jésus et refuser de porter un faux témoignage contre l'homme, l'enfant de Dieu.

La Science Chrétienne est basée sur la prémisse de la totalité de Dieu, l'Esprit, et du néant du mal ou matière. L'être réel de l'homme en tant qu'enfant parfait, sain et bien-aimé du Père-Mère Dieu aimant et infini, est spirituel, saint, complet. L'homme est toujours en présence de la sollicitude toute harmonieuse de Dieu qui pourvoit à tous les besoins et soutient tout. L'homme n'est jamais un mortel malade, pauvre ou avili. Par conséquent, dans son travail de guérison, le Scientiste Chrétien n'attribue aucune réalité à un état ou une condition dissemblable au bien, mais se base sur la réalité et la présence de la création parfaite de Dieu, l'univers, y compris l'homme.

Les Scientistes Chrétiens ne sympathisent pas avec l'erreur d'aucune sorte, mais ils ont une très grande compassion pour celui qui semble être sous l'empire de l'erreur. Lorsque nous aimons assez pour voir les fautes ou les craintes d'un autre comme n'étant que de fausses croyances à son sujet et ne faisant pas partie de sa vraie nature, nous pouvons le guérir. Les faiblesses et les imperfections mentales, morales et physiques, céderont alors au pouvoir de l'Amour divin tel qu'il est reflété et exprimé par les hommes.

Le ministère de Christ Jésus était un parfait exemple du pouvoir guérisseur de l'Amour divin manifesté humainement. Dans la mesure où notre amour pour Dieu grandira et où nous aurons une compréhension plus claire de l'amour de Dieu pour l'homme, notre compassion sera plus divinement inspirée et plus semblable à celle du Christ.

Le vrai Scientiste Chrétien ne reste jamais indifférent aux besoins humains de son frère, ni au besoin qu'a celui-ci d'être éclairé spirituellement, car, en suivant Jésus, il aime toute l'humanité et désire montrer à son frère comment l'amour de Dieu guérit et répond à tout besoin humain. La compassion du Christ qui exprime les qualités de discernement spirituel, de pureté et de tendresse, attire le cœur qui souffre et qui s'efforce d'obtenir une meilleure compréhension de la vie et de l'harmonie.

Les paroles suivantes tirées de Science et Santé par Mary Baker Eddy, nous apprennent ce qu'est la vraie compassion (pp. 366, 367): « Si nous voulons ouvrir aux malades les portes de leur prison, il nous faudra apprendre d'abord à panser les cœurs brisés. Si nous voulons guérir par l'Esprit, nous ne devons pas cacher le talent de la guérison spirituelle sous l'enveloppe du formalisme, ni ensevelir la morale de la Science Chrétienne dans le linceul de la lettre. Un mot de tendresse et d'encouragement chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l'égard de ses craintes et l'effacement de celles-ci, valent mieux que des hécatombes d'abondantes théories, que des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d'arguments qui ne sont qu'autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d'Amour divin. »

La compassion est sans égoïsme, elle nous demande de regarder moins en nous-mêmes et davantage autour de nous. Si nous nous soucions trop de nous-mêmes ou de nos propres problèmes, peut-être laisserons-nous échapper l'occasion d'aider à répondre au besoin d'autrui. Armés de compréhension et de perception spirituelles, nous pouvons dire des paroles de vérité pleines d'amour à celui qui a besoin d'être guéri physiquement, mais nous ne devrions jamais le traiter sans son consentement.

Les occasions d'exprimer l'Amour divin qui guérit et la compassion du Christ, sont tout autour de nous. Il nous faut profiter de ces occasions avec sagesse, en laissant Dieu nous guider. Même si nous sentons qu'il faille nous abstenir de déclarer la vérité à haute voix, nous pouvons toujours avoir des pensées aimantes qui guérissent.

Le Nouveau Testament contient de nombreux récits témoignant de cette compassion qui guérit et qu'avait Jésus. Au septième chapitre de l'Évangile selon saint Luc, nous lisons que Jésus vit qu'on emportait de la ville de Naïn un mort, fils unique d'une veuve. Il est dit que Jésus « fut touché de compassion pour elle, et il lui dit: Ne pleure pas ! Puis, s'étant approché, il toucha le cercueil, et ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Alors il dit: Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi ! Le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. »

En suivant l'exemple de Jésus, les Scientistes Chrétiens savent que pour guérir n'importe quel cas, ils ne doivent pas un seul instant croire au mensonge présenté sous forme de maladie ou autres croyances erronées, ou sympathiser avec ce mensonge. Comprendre, comme l'enseigne la Science Chrétienne, que toutes les phases de l'erreur, même les soi-disant maladies incurables et organiques, sont de fausses croyances, des illusions de l'entendement mortel et non les réalités de l'être, est essentiel dans l'œuvre de la guérison.

La conscience toujours plus grande que nous avons de la tendre sollicitude, de la protection et du pouvoir vivifiant de l'Entendement, fait disparaître toute tendance à croire à la réalité du mal. A mesure que nous réalisons davantage l'amour de Dieu pour Ses enfants, et que nous savons que Sa bonté infinie est toujours présente, notre capacité de guérir s'accroît, grâce à notre considération pleine de compassion des besoins d'autrui.

Être toujours conscient que Dieu est l'unique Vie et que l'homme est Son idée spirituelle et parfaite, est chose essentielle dans la pratique de la Science Chrétienne. Nous devrions nous efforcer de maintenir notre pensée dans la voie du Principe divin, l'Amour, afin d'être prêts, lorsqu'on fait appel à nous, à rendre un saint témoignage à la vérité de l'être qui élève les mortels au-dessus de l'erreur.

En maintenant dans notre conscience le concept clair, calme et spirituel de l'homme, au lieu de l'illusion mortelle, nous bénissons tous ceux sur qui reposent nos pensées. Telle est la compassion qui était celle du Christ et qui aide à soulever le voile de la croyance matérielle qui prétend faussement que l'homme est séparé de Dieu.

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