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L'église et le foyer

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1960


Les institutions qui servent le plus à former notre caractère et à déterminer nos expériences sont l'église et le foyer. Ces institutions ne rivalisent pas, mais se complètent l'une l'autre. L'église, bien entendu, concerne notre relation à Dieu, tandis que le foyer concerne principalement nos relations avec le monde. Ces relations coïncident; notre relation à Dieu étant primordiale, a la préséance sur nos relations les uns avec les autres. Dans la mesure où nous aimerons Dieu suprêmement, notre attitude les uns envers les autres nous liera ensemble harmonieusement par un dévouement désintéressé.

Il est utile de comprendre qu'un édifice n'est pas plus l'église qu'une maison n'est le foyer, bien qu'édifice et maison remplissent ce but. Nous célébrons un culte ensemble dans un édifice, de même que nous demeurons ensemble dans une maison, mais l'église est plus qu'un édifice et le foyer plus qu'une maison. La création d'un foyer et l'entretien d'une maison sont, bien entendu, étroitement liés quoique de nature très différente.

Peut-être n'avons-nous pas choisi de vivre avec les autres, mais nous sommes responsables de la façon dont nous vivons avec eux. Et puis, il y a aussi une différence entre vivre avec quelqu'un et vivre pour quelqu'un. Quand nous cherchons à nous rendre utiles, nos relations avec les autres sont désintéressées, et seule la spiritualité amène ce désintéressement. La matérialité engendre l'égoïsme.

La spiritualité est l'essence, l'âme, du foyer aussi bien que de l'église. Elle est toujours créatrice, jamais destructive. Elle unit et ne sépare jamais. Ni l'église ni le foyer ne peuvent être bâtis sur la matérialité qui est l'opposé de la spiritualité. Même tenter de le faire, serait bâtir une maison sur le sable. Une telle maison pourrait rester debout quand tout va bien, mais quand les difficultés apparaissent, l'exemple donné par Christ Jésus illustre ce cas. Il compara quiconque entend ses paroles et ne les met pas en pratique, à « un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont débordé, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison-là: elle est tombée, et sa ruine a été grande » (Matth. 7:26, 27).

La spiritualité ne peut pas plus admettre la matérialité que la nature ne peut tolérer un vide. Ce sont des opposés qui jamais ne se confondent ni ne se mélangent. Elles ne se complètent et ne sympathisent jamais, elles sont toujours hostiles. Par exemple, la haine ne contribue jamais à l'amour; elle nie l'amour, c'est une négation. L'amour accomplit la loi, tandis que la haine la viole.

« Le foyer », écrit Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 58), « est le lieu le plus cher de la terre, et il devrait être le centre, mais non la limite, des affections. » Une autre déclaration utile de notre Leader est la suivante: « Le ciment d'une plus belle humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité » (ibid., p. 571).

Les « tu ne [feras] point » des Dix Commandements ôtent de la conscience humaine les éléments destructifs associés à la matérialité. Et seule la spiritualité peut effacer en nous les éléments négatifs de la matérialité, l'homme fort et ses biens dont parla Jésus d'une façon si convaincante, lorsque sa méthode de guérison fut mise en doute par les pharisiens (voir Matth. 12:22–29).

La spiritualité et la lumière sont aussi étroitement liées que la matérialité et les ténèbres. Le crime, l'adultère, le vol, les faux témoignages, la convoitise — les cinq derniers « tu ne [feras] point » des Dix Commandements — sont autant les œuvres des ténèbres (la matérialité) que le sont certains autres éléments négatifs de la sensualité, tels que l'impureté, l'idolâtrie, la sorcellerie, les animosités, les disputes, l'ivrognerie, mentionnés par Paul dans son épître aux Galates (voir Gal. 5:19–21).

L'église et le foyer sont semblables à des laboratoires où les ingrédients de la fraternité et de la solidarité sont élaborés. Ces deux institutions élèvent et purifient ceux qui s'imprègnent de leur esprit. C'est là que les relations humaines sont établies sur une base solide contre laquelle les portes de l'enfer, les éléments destructifs de l'entendement mortel, peuvent lutter, mais ne jamais prévaloir.

Ceci est particulièrement vrai de l'Église, dont Mrs. Eddy donne la définition dans le Glossaire de Science et Santé en ces termes (p. 583): « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » Quand l'esprit de l'Église pénètre dans le foyer, la spiritualité donne de la force et de la vitalité à ceux qui y sont sensibles. L'aspect pratique de l'Église ressort clairement dans la seconde partie de la définition, où l'on lit: « L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades. »

Les membres d'une Église du Christ, Scientiste, sont choisis en ayant recours à la prière. C'est de sa propre volonté que chaque individu fait une demande pour devenir membre, ses compétences sont soigneusement examinées, et sa demande est acceptée par les membres. Quelle merveilleuse occasion nous est offerte de travailler ensemble, en harmonie avec le Principe divin, l'Amour !

Grâce aux saines activités de l'église, les hommes apprennent à travailler ensemble avec harmonie. Cela leur permet réellement de progresser ensemble dans la démonstration du Principe et des règles de la Science Chrétienne. Nous ne devrions pas, cependant, oublier qu'il est possible que, lorsque nous venons nous présenter ensemble devant Dieu, Satan, la croyance à un entendement en dehors de Dieu, y vienne aussi, ainsi qu'il est déclaré dans la Bible, dans le livre de Job (1:6).

Souvent lorsque nous nous efforçons de travailler ensemble harmonieusement, nous sommes confrontés par les arguments de l'entendement mortel que nous voudrions et devrions vaincre. Une des ruses de ce soi-disant entendement est d'essayer de nous faire croire que l'un de nos compagnons de travail est un de ses partisans, un perturbateur qui refuse de coopérer. En réalité, ceci n'est jamais vrai. Il nous incombe toujours de comprendre que le mal n'est jamais une personne, un lieu, ou une chose. Le mal que nous sommes tentés de voir dans autrui est une suggestion de l'entendement charnel qui cherche à nous abuser pour nous faire accepter le mal comme étant réel.

La discorde dans le foyer ou dans l'église n'est jamais ce qu'elle semble être. Elle n'est jamais dans les autres ou en nous-mêmes, elle est simplement un mensonge les concernant et nous concernant. Le mal n'est jamais rien d'autre qu'une non-entité, en dépit de la vraisemblance de ses arguments. Faisons de nos foyers des endroits aussi sacrés que nos églises, et de nos églises des lieux aussi sympathiques que nos foyers. Alors nous prouverons la valeur de la Science Chrétienne tant pour nous que pour notre localité et pour le monde.

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