Vers 1954, une petite grosseur apparut sur ma paupière. Bien qu'ayant été élevée en Science Chrétienne, je pensais qu'il serait plus simple d'aller chez un dermatologiste pour me la faire cautériser, que de la faire disparaître avec l'aide de la Science Chrétienne. A dire vrai, je ne pensais pas que le travail métaphysique pût amener la disparition de cette grosseur.
Le docteur examina ma paupière, mais dit qu'il ne pouvait ôter la grosseur. Il m'emmena donc chez un ophtalmologue qui occupait un bureau voisin; celui-ci m'ôta la grosseur comme on le fait d'habitude, mais en m 'opérant il me prédit le pire.
Bien que la grosseur ne fût plus visible à l'œil, elle n'avait pas disparu de la conscience, et peu après une petite boule dure apparut et continua à se développer. Bientôt elle devint si grosse qu'on ne cessait d'attirer mon attention sur elle. Je trouvais cela très désagréable et j'étais remplie de crainte. Je savais qu'il était temps de dissiper cette erreur comme la Science Chrétienne l'enseigne.
Je demandai de l'aide à un praticien expérimenté qui se mit à travailler pour moi avec beaucoup d'amour. Mrs. Eddy dit à la page 411 de Science et Santé: « La maladie est une image de pensée extériorisée. » Je me mis donc à rechercher les pensées erronées que je pouvais entretenir et qui se manifestaient sous forme de cette grosseur.
Le praticien me dit qu'il n'était pas nécessaire d'approfondir l'erreur, mais qu'il me fallait plutôt laisser la lumière de la Vérité et de l'Amour pénétrer tellement dans ma conscience que l'erreur se découvrirait elle-même. Après cela, je consacrai beaucoup de temps à l'étude de la Science Chrétienne, et trouvai des pensées et des idées merveilleuses dans la Leçon-Sermon hebdomadaire tirée du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne et dans les autres livres et publications autorisés qui étaient à ma disposition.
Finalement l'idée me vint que je critiquais beaucoup un parent qui nous était cher. J'en parlai au praticien, et il attira mon attention sur un passage du Sermon sur la Montagne: « Si quelqu'un veut te contraindre à faire un mille avec lui, fais-en deux » (Matth. 5:41). J'estimais que cela voulait dire que si, en tant que Scientistes Chrétiens, nous percevions un trait de caractère désagréable chez quelqu'un, il nous fallait rendre cette erreur impersonnelle et la nier dans notre pensée en la considérant comme quelque chose qui n'appartient pas à l'homme, l'idée de Dieu. Lorsque nous avons fait cela, nous avons parcouru le premier mille. Mais Jésus dit: « Fais-en deux. » C'est-à-dire qu'une fois que nous avons corrigé notre pensée, nous devons remplacer l'erreur par des qualités divines.
Ce fut là une merveilleuse occupation, car jusque-là quand je me trouvais avec d'autres personnes, ma seule pensée était que cette grosseur était observée. Maintenant j'essayais de parcourir le premier et le deuxième milles; je n'avais donc pas le temps de penser à quoi que ce soit d'autre.
Chaque fois que je fus seule au cours des quelques jours qui suivirent, je niai l'erreur à l'aide d'une pensée qui m'était venue tandis que je lisais la Leçon-Sermon de la semaine dont le sujet était « Dieu, la seule cause et le seul créateur. » Je réalisai que puisqu'il n'y a pas de cause dans la matière, il n'y a pas d'effet matériel.
Souvent cette question me venait: Comment cette boule dure disparaîtra-t-elle ? Puis un jour, comme je lisais, je tombai sur ce passage de la Bible: « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus pénétrante qu'une épée à deux tranchants » (Hébr. 4: 12). Je vis clairement que la Vérité est plus pénétrante que le bistouri du chirurgien et ôte tout ce qui n'est pas vrai; donc je n'avais pas à m'inquiéter de la manière dont la guérison s'opérerait. Finalement, après des mois de travail incessant, et lorsque ma crainte eut entièrement disparu, une guérison merveilleuse et totale se produisit. Aujourd'hui il ne reste plus trace de cet ennui.
Les paroles ne sauraient exprimer ma reconnaissance pour cette guérison. Je suis particulièrement reconnaissante envers le praticien qui, avec tant de patience, apaisa mes craintes continuelles et ne cessa de me soutenir avec amour. — Wiesbaden, Allemagne.
