« Si vous ne changez et si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux » (Matth. 18:3). A la lumière de ces paroles de Christ Jésus, combien il est important d'apprendre aux enfants à conserver les qualités de l'enfant.
Notre Leader écrit dans un message à son Église (Miscellaneous Writings, p. 110): « Enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous — et davantage en tant qu'enfants qu'en tant qu'hommes et femmes: il a besoin de votre innocence, de votre désintéressement, de votre fidèle affection, de vos vies incontaminées. » Puis elle indique comment conserver ces vertus. Elle ajoute: « Il vous faut aussi veiller, et prier afin de garder ces vertus immaculées, et de ne pas les perdre au contact du monde. »
Veiller et prier vont de pair. En veillant fidèlement et en priant sincèrement, les garçons et les filles deviendront des hommes et des femmes qui maintiendront leur haut idéal incontaminé par les habitudes des faibles et des mondains. Et le monde ressentira l'impulsion de leurs efforts.
Pour les aider à être vigilants, on apprend aux enfants de l'École du Dimanche les Dix Commandements dès leurs premières leçons. A quelles sentinelles plus fidèles pourraient-ils avoir recours ? C'est là le vrai modèle à suivre pour un caractère chrétien dans n'importe quelle circonstance. L'enfant à qui on enseigne à fond les Dix Commandements dans leur signification littérale et spirituelle, apprend à veiller journellement et à toute heure. Il apprend à se méfier des imposteurs tels que la propre volonté, la haine, la vengeance, la tromperie, l'envie, les faux appétits, qui tous montrent une opposition dévastatrice aux qualités de l'enfant, à la bonté, à la constance, à l'intégrité, à l'humilité et à la pureté.
Mais la vigilance seule ne suffit pas. Sans la prière, veiller peut faire de l'enfant la victime de sa propre justification ou de la crainte, ce qui, dans chaque cas, le rendrait humainement faible au lieu de le rendre divinement fort. Veiller est indispensable à la sécurité, mais sans la prière, veiller ne peut conserver et développer les qualités de l'enfant. C'est ainsi que, conjointement avec le Décalogue, on enseigne aux enfants l'Oraison dominicale et son interprétation spirituelle tirée du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé (pp. 16, 17). L'Oraison dominicale, comprise et mise en pratique, apporte à la faiblesse de l'entendement mortel la force qui vient de cet Entendement qui est omnipotent. Elle apporte à la vigilance cette impulsion spirituelle qui détruit l'anxiété et la crainte, établit la confiance, et crée la foi dans la vraie individualité spirituelle de l'homme. Autrement dit, c'est par la prière que la vigilance devient efficace.
L'enfant qui a l'habitude de prier, cultive les qualités de l'enfant, ce qui lui évitera bien des erreurs, des échecs, des épreuves et des chagrins. Tout en priant avant de prendre des décisions, il ne repoussera pas les conseils éclairés de ses parents ou de ses professeurs. Sa prière illuminera sa pensée à tel point qu'elle sera naturellement en harmonie avec la volonté divine. Alors il trouvera dans le gouvernement de Dieu le vrai gouvernement de lui-même.
Conjointement avec les Dix Commandements et l'Oraison dominicale, on enseigne les Béatitudes aux élèves. Ces leçons exposent l'opération de la loi divine dans l'existence humaine, et familiarisent les élèves avec les bienfaits abondants que ressentent ceux dont la vie est gouvernée par Dieu. Cette constatation incite effectivement l'élève à conserver les qualités de l'enfant.
Dès le premier verset (Matth. 5:3): « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » les élèves apprennent que pour atteindre l'harmonie et obtenir le vrai succès dans n'importe quelle situation, la pensée doit d'abord être réceptive à la Vérité. Alors, pas à pas, les Béatitudes révèlent les grandes possibilités de ceux qui mettent en pratique la loi divine dans leur vie quotidienne. Les Béatitudes déroulent la maîtrise spirituelle, la santé, le bonheur, l'harmonie, l'utilité, le succès. Elles révèlent que le royaume des cieux n'est pas éloigné, mais au-dedans de nous, et qu'il est accessible dès maintenant en proportion de la réceptivité de la pensée.
Les Béatitudes inculquent à l'enfant le vrai sens de l'ambition qui est conforme à la déclaration finale du message de Mrs. Eddy cité plus haut: « Quelle plus haute ambition y a-t-il que de maintenir en vous-mêmes ce que Jésus aimait, et de savoir que votre exemple, plus que vos paroles, contribuera à la bonne conduite de l'humanité ! » Voilà une ambition exempte de rivalité, d'envie, de jalousie, de frustration — une ambition basée sur la paternité de Dieu, le Principe divin de l'homme, et sur la compréhension que les enfants de Dieu sont en harmonie dans leurs occupations, leurs mobiles, leurs buts et leurs affections. Animés d'une telle ambition, les enfants sont non seulement assurés du succès de leurs justes entreprises, mais ils peuvent savoir que par leur exemple ils élèvent le niveau moral de l'humanité. En vérité, le monde a besoin des pensées de l'enfant.
Enseigner à l'élève à conserver les qualités de l'enfant présentées dans les premières leçons est un mandat sacré qui doit se poursuivre au cours de l'enseignement des leçons suivantes. C'est le grand privilège du moniteur de l'École du Dimanche d'instruire l'enfant de telle façon qu'il soit parfaitement pénétré de ces leçons fondamentales concernant la loi divine, et qu'il se consacre avec humilité, reconnaissance et joie à leur mise en pratique.
