Christ Jésus réclamait aussi bien l'obéissance à la loi morale qu'à la loi spirituelle. Au paralytique qu'il avait guéri, le Maître dit (Jean 5:14): « Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » Et à la femme adultère il dit (Jean 8:11): « Va, et désormais ne pèche plus. »
La Science Chrétienne insiste sur l'importance qu'il y a pour nous d'obtenir un sens plus élevé, un sens spirituel des exhortations bibliques. Elle nous engage à reconnaître qu'il n'y a qu'un seul Dieu, le bien, et qu'Il est le créateur de l'homme et son soutien parfait. Elle exige que nous rejetions progressivement comme étant irréel tout ce qui dans l'existence humaine n'est pas bon, digne ou vrai. Lorsque nous acquérons le sens spirituel élevé des commandements de la Bible, nous découvrons que la Science n'excuse pas la désobéissance aux exigences strictes et littérales de la loi morale. A moins de connaître cette loi et de lui obéir, nous ne sommes pas prêts pour l'interprétation spirituelle de sa signification.
Il va sans dire qu'on doit enseigner aux enfants à honorer et à respecter comme il se doit leurs parents humains, ainsi qu'un des Commandements l'indique. Il faut que les enfants sachent aimer leurs parents humains, autrement comment peuvent-ils connaître et aimer Dieu ? Comment peuvent-ils reconnaître Sa toute-présence, Son gouvernement parfait et Sa création infinie ? Comment peuvent-ils apprécier la plénitude de la vie qui découle de l'obéissance à la loi spirituelle ? Jean déclara (I Jean 4:20): « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas. »
Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 62): « L'éducation entière des enfants devrait tendre à former des habitudes d'obéissance à la loi morale et spirituelle, avec laquelle l'enfant peut combattre et vaincre la croyance aux soi-disant lois physiques, croyance qui engendre la maladie. »
Jésus réprimanda les pharisiens parce qu'ils se conformaient à une tradition religieuse qui permettait à l'individu d'éviter l'obligation d'honorer et d'aider son père et sa mère. Ainsi il fait allusion à cette méthode instituée par les hommes, par laquelle on évitait cette responsabilité en faisant une offrande à Dieu et au temple (Marc 7:117–13): « Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou à sa mère: Tout ce dont je pourrais t'assister, je le déclare corban — c'est-à-dire: un don fait à Dieu — dans ce cas il ne lui est plus permis de rien faire pour son père ou pour sa mère. Voilà comment vous anéantissez la parole de Dieu par la tradition que vous avez établie ! Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. »
Si quelqu'un pense ou dit: « Je peux développer ma spiritualité chez moi sans aller à l'église, et mes enfants peuvent grandir sans se préoccuper d'aller à l'École du Dimanche », il n'a pas réellement atteint le sens spirituel du commandement suivant (Ex. 20:8): « Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier, car il ne se conforme pas aux obligations littérales. On doit se souvenir du jour du repos comme le commandement l'exige. Nous devrions, bien entendu, considérer que chaque moment appartient en réalité à Dieu, et qu'il est saint, parfait, ordonné par Dieu et gouverné par Lui. Mais en ce qui concerne la croissance du caractère individuel, nous devons nous conformer aux exigences littérales concernant le jour du repos.
Notre responsabilité religieuse comprend notre présence à l'église et notre activité fervente aussi bien le dimanche que le mercredi, et comprend aussi la fréquentation de l'École du Dimanche pour les enfants jusqu'à l'âge de vingt ans. Nous devrions également nous consacrer journellement à l'étude régulière de la Leçon biblique hebdomadaire telle qu'elle est indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. En nous conformant sincèrement et strictement aux occasions religieuses qui nous sont offertes, nous serons mieux préparés pour la croissance spirituelle et individuelle qui se produit dans l'église, au foyer, et en réalité dans chaque phase de notre activité quotidienne.
Jésus, bien que vivant dans un monde régi par l'entendement mortel, sut se préserver de la souillure des croyances et des appétits du péché. Il détruisait le péché grâce au Christ qui constituait son moi véritable.. Il savait que c'est la Vérité, comprise et mise en pratique, qui nous délivre du mal. Notre Guide exigeait de ses disciples une double responsabilité: l'obéissance à la loi morale, et la compréhension et la démonstration de la loi spirituelle.
A ceux qui obéissent au code moral et qui négligent le spirituel, ou bien à ceux qui recherchent la pratique de la loi spirituelle mais qui négligent la loi morale, on peut appliquer les paroles énergiques du Maître. Il disait (Luc 11:42): « Malheur à vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de toutes sortes d'herbes, tandis que vous négligez la justice et l'amour de Dieu ! Voilà les choses qu'il fallait faire, sans toutefois négliger les autres. »
Croître dans la compréhension spirituelle des Commandements de Moïse et des Béatitudes de Jésus est d'une grande importance pour tout Scientiste Chrétien sincère. En améliorant ses concepts spirituels de Dieu et de Sa création, il ne doit pas négliger l'importance d'obéir à chacune des exigences chrétiennes du code moral.
Quelqu'un de malhonnête ne peut pas vraiment démontrer à autrui la vraie nature de l'intégrité ou l'en instruire. Quelqu'un d'impur ne peut pas réussir à aider son prochain à se détourner du péché. Celui qui évite d'obéir raisonnablement aux instructions qui lui ont été données de se souvenir du jour du repos, n'est pas vraiment apte à aider ceux qui cherchent à croître dans la compréhension de Dieu et de Son Église universelle.
Dans le ministère de guérison de la Science Chrétienne, on ne doit pas négliger la santé morale. Le péché doit être corrigé et détruit, afin que la maladie causée par cette infraction morale puisse être guérie. Mrs. Eddy nous donne cette indication (Science et Santé, p. 381): « Nous ne pouvons en réalité souffrir d'avoir enfreint quoi que ce soit, si ce n'est une loi morale ou spirituelle. »
A mesure que les vérités spirituelles et morales sont répandues dans la pensée de celui qui souffre, le Christ qui guérit est démontré non seulement par la destruction de la maladie, mais par celle des fausses croyances qui avaient provoqué les mauvais effets.
