Si nous étudions les récits des œuvres de guérison de Christ Jésus, nous constatons qu'il reconnaissait constamment que Dieu était la source de sa compétence et de sa bonté. Il dit (Matth. 19:17): « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est bon. » Et plus loin (Jean 14:10): « C'est le Père demeurant en moi qui accomplit ses propres œuvres. » Il rappelait ainsi à ses propres que ce n'était pas le pouvoir humain qui lui permettait de guérir toutes sortes de maladies et d'infirmités. Il était conscient du pouvoir que lui avait conféré le Père d'exprimer le bien, et de refléter l'amour et la perfection de Dieu.
Pendant bien des années avant sa découverte de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy avait sondé les Écritures pour tâcher d'apprendre comment Jésus guérissait. Grâce à cette étude sincère, elle découvrit qu'il pouvait guérir les malades et même ressusciter les morts parce qu'il reconnaissait Dieu comme étant le seul pouvoir. Jésus n'employait jamais de moyens ou de méthodes matériels. C'était le fait de savoir que Dieu est entièrement parfait, et que par conséquent il n'envoie pas la maladie et ne connaît pas la discorde, qui permit à Mrs. Eddy de suivre l'exemple de Jésus et de guérir comme il le faisait.
A la page 7 de son livre Unité du Bien Mrs. Eddy nous dit comment elle put guérir un cancer, remettre des articulations démises, et rendre la santé aux agonisants, en sachant clairement que Dieu ne reconnaît pas la maladie et ne l'envoie pas à Ses enfants. Puis à la même page elle fait cette déclaration significative qui souligne combien il est important, quand on fait un travail de guérison, d'exprimer sa gratitude pour la perfection de Dieu: « A propos de ces expériences, certaines propositions ayant leur preuve en elles-mêmes, envahissent ma pensée en attente; et voici l'une des convictions que j'ai acquises: Reconnaître la perfection de l'Invisible infini confère un pouvoir que rien autre ne peut donner. »
Une compréhension juste de Dieu accepte l'enseignement de la Bible qui nous dit qu'Il est le seul créateur, qu'Il fit tout ce qui fut fait et qu'Il le fit bien. Cette compréhension élimine la croyance que quelque chose d'imparfait ou d'inharmonieux pourrait exister dans l'univers de Dieu. C'est la gratitude et la reconnaissance fervente de ce fait spirituel qui nous aident à refléter le pouvoir divin de nous guérir nous-mêmes ainsi que les autres.
La veille de l'ouverture du cours d'instruction de la Science Chrétienne que je devais suivre, une sensation de malaise et de faiblesse menaça de m'empêcher de réaliser ce magnifique projet. Étant entré dans le hall d'un hôtel pour me reposer, j'y trouvai un numéro du Christian Science Journal. Il s'ouvrit à la page des témoignages de guérison, et à mesure que je les lisais, j'avais un tel sentiment de gratitude pour chacune de ces guérisons, que mon cœur débordait de joie. A la fin de ma lecture j'étais complètement guéri.
La gratitude est une aide essentielle de la guérison, parce que la gratitude reconnaît que les dispensations infinies de l'Amour divin ont été reçues et qu'elles se manifestent. La Bible souligne à plusieurs reprises la nécessité de rendre grâces à Dieu. Nous en trouvons un exemple dans ce psaume (107:8): « Qu'ils célèbrent donc la bonté de l'Éternel, et ses miracles en faveur des enfants des hommes! »
Comme il est nécessaire d'être humblement reconnaissants pour chaque manifestation de la bonté et de la perfection de l'Amour divin. Parfois il nous semble que nous n'avons rien dont nous puissions être reconnaissants, mais il n'en est jamais ainsi. Songeons au glorieux privilège qui nous appartient de vivre à l'époque où le Consolateur, la Science divine, est venu à l'humanité. Serons-nous jamais assez reconnaissants pour l'amour et la persévérance inébranlable de Mrs. Eddy qui ne cessa de se tourner vers l'Amour pour obtenir l'inspiration et l'illumination lorsqu'elle accepta la révélation divine qui lui était envoyée?
Comme nous devons être reconnaissants pour le fait que notre Leader découvrit que la maladie, le péché et la mort sont des illusions de l'entendement mortel et charnel, et que par conséquent ils ne sauraient être réels, ni se manifester en aucun lieu. A mesure que nous étudions la révélation de la Vérité, combien nous devons être reconnaissants qu'elle ait terminé son œuvre grâce à sa découverte et à la fondation du mouvement de la Science Chrétienne. Le plan divin du bien pour chacun des enfants de Dieu est accessible à toute l'humanité, à vous et à moi.
Songez comme il est magnifique de pouvoir dire et comprendre que les discordes que nous pouvons éliminer grâce à la Science Chrétienne n'ont jamais eu de réalité ou de continuité! Cette grande découverte que la maladie et le péché ne sont que des illusions de l'entendement charnel, nous rend conscients du bien qui a toujours été réel.
A mesure que l'étendue de la découverte se révèle, nous avons des raisons d'être profondément reconnaissants, chaque jour, pour la grande bonté de Dieu; et cette reconnaissance nous éveille à la réalité — au fait que l'homme créé par Dieu a toujours été harmonieux, en bonne santé, et libre. Cette compréhension amène la régénération et la guérison dans notre existence humaine.
Bien souvent il nous semble facile de trouver nos bienfaits tout naturels, et d'oublier d'être reconnaissants pour ce qui nous semble être de petites choses. Un jour une de mes amies eut à lutter assez longtemps pour vaincre une sensation de malaise et de douleurs internes. C'était une Scientiste Chrétienne sincère, mais quand elle ne put pas être maîtresse de la situation par ses propres prières, elle demanda de l'aide à une praticienne de la Science Chrétienne. Malgré cela, le malaise persista pendant plusieurs semaines. Pendant ce temps toutes deux s'efforcèrent de reconnaître Dieu en tant que seule cause créatrice, et de comprendre que l'homme spirituel, fait à la ressemblance de Dieu, ne peut s'écarter de la perfection.
Conjointement avec ce travail, la praticienne rechercha de nombreuses références dans la Bible et dans les œuvres de Mrs. Eddy, et les donna à étudier à la patiente.
Puis un jour la patiente téléphona à la praticienne pour lui dire qu'elle était complètement libérée de son malaise. Elle expliqua que la guérison était survenue alors qu'elle étudiait, dans un esprit de prière, une certaine phrase d'une des références qui lui avaient été données. Celle-ci commence à la page 393 de Science et Santé avec la Clef des Écritures où Mrs. Eddy écrit: « Il est bon d'être calme dans la maladie; espérer vaut mieux encore; mais le mieux de tout, c'est de comprendre que la maladie n'est pas réelle et que la Vérité peut en détruire la réalité apparente, car la compréhension de ce fait est le remède universel et parfait. »
Le passage dit: « Il est bon d'être calme ». La patiente se demanda: « Ai-je été calme? » Elle savait que jusqu'à un certain point elle avait eu la paix et le calme au cours de cette expérience; mais elle réfléchit: « Ai-je été reconnaissante pour le calme que j'ai éprouvé, car si je ne suis pas reconnaissante pour ce calme, je ne serai pas prête à en éprouver davantage. »
Elle lut la phrase suivante qui dit que dans la maladie, espérer vaut mieux encore. Elle continua à raisonner ainsi: « Quand je pense au désespoir et au tourment que j'aurais éprouvés sans la Science Chrétienne, ai-je été vraiment assez reconnaissante pour l'espoir qui m'a été donné? »
Elle prit sur-le-champ la résolution d'être même reconnaissante pour le calme et l'espoir qui lui venaient. Quand elle examina le reste de la phrase, elle se rendit compte que le malaise qui lui avait semblé si pénible, n'avait jamais été vraiment réel, qu'il n'avait pas été vrai pour l'homme réel créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Il n'y avait plus de place pour la maladie dans sa conscience exaltée. Elle reconnaissait avec gratitude la perfection de Dieu et de Sa création toute entière. A ce moment-là elle se rendit compte qu'elle allait bien. Sa gratitude avait rendu la victoire possible.
Parce que Mrs. Eddy savait par sa propre expérience qu'une sincère gratitude envers Dieu confère le pouvoir qui guérit, elle fut conduite à procurer aux Scientistes Chrétiens des occasions d'exprimer leur gratitude, en donnant des témoignages de guérison au cours des services du mercredi dans les Églises du Christ, Scientistes, et à faire publier des témoignages de guérison dans les périodiques de la Science Chrétienne. Cette gratitude débordante aide ceux qui l'expriment, aussi bien que ceux qui lisent ou qui écoutent les témoignages donnés.
Il est intéressant de constater qu'au cours d'une journée entière de vingt-quatre heures, les Scientistes Chrétiens expriment oralement leur gratitude dans les réunions du mercredi de nos églises à travers le monde. Les réunions débutent chaque semaine en Nouvelle-Zélande et en Australie, et à mesure que l'heure change autour de la terre, cette manifestation de gratitude continue tout au long de la journée, et bénit partout l'humanité; car la reconnaissance de l'amour de Dieu, toujours à notre portée, est la vraie prière qui confère le pouvoir de guérir.
Nous pouvons ainsi apprécier plus pleinement non seulement combien il est important de partager notre gratitude avec les autres aux services du mercredi, mais aussi combien il est important d'être simplement présents pour reconnaître que c'est le pouvoir de Dieu qui a aidé et guéri les autres, et pour nous en réjouir.
L'occasion que nous avons ainsi de bénir toute l'humanité est soulignée par Mrs. Eddy dans ce passage prophétique de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 189): « Les prières silencieuses de nos églises, résonnant dans les couloirs obscurs du temps, se propagent en ondes sonores, au diapason des battements du cœur, vibrant d'une chaire à l'autre, d'un cœur à l'autre, jusqu'à ce que la vérité et l'amour, s 'unissant dans une juste prière, encerclent et cimentent la race humaine. »
Célébrez l'Éternel; car il est bon,
et sa miséricorde dure éternellement!...
Lui seul accomplit de grandes merveilles;
car sa miséricorde dure éternellement!...
Il a coupé en deux la mer Rouge;
car sa miséricorde dure éternellement!
Il a fait passer Israël au milieu d'elle;
car sa miséricorde dure éternellement!...
Il a conduit son peuple par le désert;
car sa miséricorde dure éternellement!
Psaume 136:1–16
