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Le besoin de donner

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1959


Ceux qui reçoivent le Christ éprouvent le besoin de l'exprimer. Ce besoin est plus qu'un vif désir humain; c'est la réflexion par l'individu du pouvoir qu'a l'Amour divin de sauver et de guérir. Le cœur humain qui est ouvert à Dieu doit être aussi ouvert aux hommes pour que le Christ puisse y entrer, car l'esprit du Christ est l'esprit qui donne.

Les dons de Dieu portent en eux le désir de les partager, car ce partage rend le don complet, et s'il n'est pas partagé, le don disparaît pour le sens humain. Le bien ne nous apporte pas sa pleine mesure de bonheur tant qu'il n'est pas partagé; il ne demeure vital pour nous que dans la mesure où nous nous efforçons d'en répandre les bienfaits, car il n'y a pas de bien stagnant, d'amour en suspens, ni d'accumulation morte de richesses spirituelles. La possession du bien n'est pas accompagnée de crainte, on n'amasse pas le bien avec précaution, et on ne le dispense pas à regret. Il n'apparaît librement que dans la mesure où il est reçu librement et où il est donné avec joie.

L'homme est le reflet de Dieu, l'Amour divin, le grand Dispensateur. Par conséquent aimer c'est avoir le désir de donner. On demanda un jour à un Scientiste Chrétien: « Pourquoi Dieu doit-Il nous aimer et nous dispenser Ses libéralités? »

« Il ne peut pas faire autrement, » répondit-il, « c'est Sa nature. »

L'Amour divin est toujours prêt à donner et exige de nous que nous répondions à cette généreuse inspiration. « Le fait spirituel, qui se répète dans l'action de l'homme et de tout l'univers, est harmonieux et il est l'idéal de la Vérité écrit Mary Baker Eddy, la bien-aimée Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 207). Cette déclaration indique que l'action humaine aussi doit se modeler sur l'action divine pour être à même d'amener le bonheur et la lumière à nous-mêmes et aux autres.

Nous ne pouvons donner que ce qui nous a enrichis nous-mêmes, et nous nous enrichissons en donnant. Que ce soit par la parole ou par des écrits, au moyen d'actions ou par notre exemple silencieux que nous dispensions un don spirituel à notre prochain, c'est l'amour qui nous pousse à écrire ou qui incite à l'action qui enrichit celui qui donne, et qui change le don en bienfait pour celui qui le reçoit.

S'abstenir de donner c'est résister à la loi de l'Amour; c'est renoncer à la joie et vivre en désaccord avec sa vraie nature, en tant que reflet de Dieu; c'est vivre dans la crainte de perdre. C'est s'appauvrir soi-même.

Il y a des choses, cependant, que nous ne pouvons pas donner aux autres. Personne ne peut transmettre à autrui sa propre expérience et la conviction spirituelle, la maturité, et la force de caractère qui en découlent, car la stature spirituelle résulte des efforts continuels que nous faisons pour nous corriger, et de la progression qui ne s'obtient pas en un jour, ni par les efforts d'un autre. Mais ceux qui sont prêts spirituellement à reconnaître et à respecter la vraie spiritualité, peuvent en être inspirés et amenés à une pensée spirituelle plus élevée et à une existence plus consacrée.

Parce que l'acte de donner vraiment est une activité de Dieu, l'Entendement divin, l'expression humaine de cette activité, tout en étant aimante et chaleureuse, n'est pas émotive; elle est toujours guidée par le discernement spirituel, elle est sage, intelligente dans son choix, et elle est opportune. Être désireux outre mesure d'apporter la Science du Christ à quelqu'un qui n'est pas encore prêt à la recevoir, c'est exposer ce qui est saint à être considéré avec insouciance et irrespect, ou bien à subir la dénégation et la résistance du matérialisme, lequel ressent les exigences que le Christ impose au caractère humain et à tout le concept mortel du bien, et se révolte contre elles.

Notre Leader nous met ainsi en garde (ibid., p. 238): « Il est bon d'attendre que ceux auxquels vous voulez faire du bien soient prêts à recevoir ce bienfait, car la Science est en voie d'opérer des changements dans le caractère personnel aussi bien que dans l'univers matériel. » Si dans notre désir immodéré de donner, nous rencontrons un accueil hostile, cela ne doit pas décourager notre ardeur, mais nous permettre d'écouter avec plus de ferveur les directives de l'Entendement, et de suivre plus attentivement la sélectivité de la Vérité.

L'expérience nous enseigne qu'il n'est pas suffisant d'être aimant et dépourvu de malice; nous devons également pouvoir réprimer nos désirs humains exagérés à l'aide de l'autorité et des directives spirituelles de l'Entendement divin. Une telle prudence n'indique pas la crainte, mais la sagesse. Non seulement elle protège la dignité de notre Cause sacrée, mais elle agit au mieux des intérêts de celui que nous désirons guider vers la Science Chrétienne. Une bonne parole prononcée au bon moment avec amour et avec une conviction sincère, est sûre de trouver une oreille réceptive. « Comme des pommes d'or dans des coupes d'argent, telles sont les paroles dites à propos » (Prov. 25:11).

Le besoin de donner est issu de l'amour universel qui a forcément une tendance à s'extérioriser, et choisit son occasion et son moment pour bénir. Parce que ce besoin est spirituel par son origine, son expression et son but, il ne peut jamais être étouffé, et son enthousiasme ne peut être refroidi par le dédain de l'intellectualité, par l'apathie et la résistance de l'attachement aux choses de ce monde. Il ne craint pas ceux-ci, mais ne les ignore pas.

Si peu que l'on ait, on peut toujours donner. Christ Jésus jugea que le denier de la veuve était un don plus généreux que l'or de l'homme riche, qu'il était sans aucun doute aussi précieux et serait mieux récompensé. La générosité n'est pas mesurée par la quantité de ce que nous donnons, mais elle est estimée d'après l'amour, la fidélité, la liberté et la joie que nous éprouvons en donnant.

Combien l'œuvre de toute la vie de Mrs. Eddy est un exemple du saint désir de donner, et de l'accomplissement plein de succès de celui-ci. Animée par sa vision inspirée de la signification et de la portée de sa découverte pour la race humaine, elle travailla infatigablement pendant une période d'environ quarante-cinq ans, en dépit d'obstacles incroyables, pour trouver les moyens les meilleurs grâce auxquels son grand don pourrait continuer à atteindre la famille humaine en tous lieux.

Certainement la déclaration d'Ésaïe s'applique à la vie de notre noble Leader: « L'homme noble ne forme que de nobles desseins, et il se lève pour agir avec noblesse » (32:8). Chaque Scientiste Chrétien reconnaissant a pour mission d'offrir le don de Mrs. Eddy au monde. Nous avons reçu gratuitement; donnons donc aussi gratuitement!

Le besoin de donner est joyeux et inlassable parce qu'il soutient celui qui le possède jusqu'à son accomplissement. « L'âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Prov. 11:25).

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