Je voudrais relater deux expériences qui me sont très précieuses et qui m'apportent toujours le courage et l'inspiration. La première remonte à l'époque où je débutais en Science Chrétienne.
Par un jour d'hiver j'avais mis sécher dehors une grosse lessive, qui le soir n'était pas sèche; je la laissai donc sur la corde jusqu'au matin. Le lendemain cinq pièces avaient disparu. C'étaient de belles choses brodées à la main, et l'on en avait pris une de chaque espèce. L'indignation m'envahit. Il ne me vint pas une seule pensée de calme et de pardon. Il semblait que tout ce que j'avais appris en Science Chrétienne s'était effacé. Le soir même, un mercredi, j'allai à la réunion de témoignages, mais à cause de l'erreur j'entendis à peine ce qu'on lisait.
Tout à coup ces paroles lues dans la Bible résonnèrent comme un appel du clairon (Gal. 6:1): « Frères, si quelqu'un vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes nés à la vie spirituelle, redressez-le dans un esprit de douceur. Prends garde, toi-même, que tu ne sois, toi aussi, tenté! » Je sus qu'elles me rappelaient mon devoir en tant qu'adhérente de la Vérité. Toute confuse, je rentrai chez moi, décidée à résoudre vraiment le problème à la lumière de la Science Chrétienne. Le combat fut rude, il me fallait chaque jour recommencer la lutte. Mais je tins ferme, refusant de céder à l'erreur; à l'égard de celui qui avait dérobé, je pus suivre l'exemple de Jacob, qui vit son frère Ésaü (Gen. 33:10) « comme on voit la face de Dieu. »
Enfin deux semaines après cet incident, j'eus une impression de paix merveilleuse. Le matin quand j'ouvris les volets, je vis par terre un paquet de linge blanc. Je sortis pour voir si l'on avait oublié quelque chose, et je trouvai, intactes et propres, les cinq pièces qui avaient disparu. J'appris plus tard que depuis deux ans on avait souvent volé du linge dans notre quartier, mais à partir de ce jour cela n'arriva plus.
Une autre fois, je m'éveillai pendant la nuit avec le sentiment qu'un danger approchait. En silence je répétai des passages que je savais par cœur, pris dans la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures par Mary Baker Eddy; je tâchais de saisir la vérité qu'ils exprimaient. Il s'écoula au moins une demi-heure avant que la crainte eût été détruite. J'allais me rendormir quand nous entendîmes, mon mari et moi, des cris aigus venant du jardin. Nos chambres à coucher sont au premier étage, et en se penchant sur la balustrade du balcon, mon mari put voir notre fils de sept ans qui contournait la maison en pleurant bien fort. De la fenêtre il était tombé sur ses pieds dans un petit espace libre autour duquel il y avait des outils et de grosses pierres destinées à construire un mur. Mon mari transporta l'enfant au premier étage et le coucha sur son lit. Le petit garçon pleura encore un moment, car ses pieds lui faisaient mal; puis il s'endormit.
Le lendemain il dit à son père: « Pendant la nuit j'ai rêvé que je sautais d'une grande hauteur, et maintenant mes pieds me font mal — rien qu'à cause d'un rêve! » Pendant plusieurs jours je travaillai dans un esprit de prière pour corriger ce mal; mais l'enfant continuait à se plaindre et ne marchait que sur la pointe des pieds. Quatre jours après cette chute j'en parlai à un membre de notre église. Il me dit: « Avez-vous pensé à réfuter dans votre propre conscience la prétendue loi matérielle de la gravitation ou la force d'attraction de la terre? Voyez comment Mrs. Eddy en parle dans ses ouvrages. »
A l'aide des Concordances je trouvai ceci à la page 124 de Science et Santé: « L'adhésion, la cohésion et l'attraction sont des propriétés de l'Entendement. » A la page 585 je lus cette définition de la « terre »: « Une sphère; un type d'éternité et d'immortalité, qui sont comme la sphère, sans commencement ni fin. Pour le sens matériel, la terre est matière; pour le sens spirituel, elle est une idée composée. » Un autre passage, ayant trait à l'homme, m'aida aussi (p. 591): « L'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement. »
En étudiant cela, je vis clairement que dans l'activité harmonieuse des idées divines il n'y a pas de chute ou de collision. Le néant d'une loi matérielle opposée au fait spirituel me devint si clair que la guérison fut instantanée. L'enfant cessa de se plaindre, il put courir et marcher comme avant.
Les paroles ne peuvent exprimer toute ma gratitude au sujet de la Science Chrétienne. Je suis particulièrement heureuse d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale au sein de laquelle je puis travailler, et d'avoir suivi le cours d'instruction. Elle est sincère ma reconnaissance envers notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, qui, parce qu'elle servait fidèlement Dieu, put donner aux humains la révélation de la Vérité, la voie du salut final. — Thoune, Suisse.