On entend parfois cette remarque empreinte de regret: « Si seulement j’avais pu fréquenter l’École du dimanche Scientiste Chrétienne! » L’auteur du présent article apprit à connaître la Science Chrétienne quelques mois après avoir atteint l’âge où les élèves cessent d’être admis; pendant des années, elle pensa que c’était pour elle une perte irréparable. Quand elle lisait le Manuel de L’Église Mère, par Mary Baker Eddy, avec tristesse elle sautait l’Article XX se rapportant à l’École du dimanche, car elle avait l’impression qu’il ne la concernait pas.
Mais lorsqu’elle se fut jointe à une Église du Christ, Scientiste, elle étudia plus attentivement le Manuel, car elle désirait obéir à toutes ses Règles; elle saisit mieux la profonde signification de cette remarque faite par Mrs. Eddy (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230): « Je suis sûre de ceci, c’est que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel augmentera la spiritualité du disciple obéissant, fortifiera sa capacité de guérir les malades, de consoler ceux qui s’affligent et d’éveiller le pécheur. »
L’auteur put voir alors que les leçons de l’École du dimanche prévues à l’Article XX, Section 3, étaient aussi pour elle et lui avaient toujours été accessibles. Au fait, c’étaient des leçons fondamentales qu’il fallait étudier avec soin et mettre en pratique dans la vie journalière pour progresser en Science Chrétienne.
Choisie par notre Leader qui priait afin d’être conduite, la Règle indiquant les premières leçons fut inspirée par l’Entendement divin, comme tous les Statuts du Manuel de l’Église; elle forme la base de la vraie croissance spirituelle. A moins d’apprendre et de mettre en pratique les dix commandements, l’oraison dominicale avec son interprétation spirituelle par Mrs. Eddy (Science et Santé avec la Clef des Écritures, pp. 16, 17) et les béatitudes, on ne peut comprendre la Science Chrétienne; en effet celle qui l’a découverte et fondée écrivait (ibid., p. 272): « Il faut atteindre au sens spirituel de la vérité avant de pouvoir comprendre la Vérité. Ce sens ne s’assimile que dans la mesure où nous sommes honnêtes, désintéressés, aimants et doux. C’est dans la terre “d’un cœur honnête et bon” qu’il faut semer la graine; autrement elle ne rapporte pas beaucoup de fruit, car l’élément grossier de la nature humaine la déracine. »
Comment pourrait-on préparer la terre d’un « cœur honnête et bon » sinon grâce à la mise en pratique des commandements, grâce à la prière et aux aspirations qui permettent d’atteindre les hauteurs de l’oraison dominicale et les bienfaits des béatitudes?
Les défenses incorporées dans les commandements avaient peut-être jadis suscité chez nous la crainte que l’austère Jéhovah de l’Ancien Testament ne punisse avec rigueur les infractions commises. Mais la Science Chrétienne nous donne une compréhension meilleure du Dieu toujours présent qui est Amour, Principe divin; on voit alors que les commandements correspondent au bref résumé de la loi par Jésus, qui dit (Luc 10:27): « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »
Le Maître obéissait au premier commandement. Il n’y avait pour lui qu’un Entendement divin; il ne reconnaissait pas d’autre pouvoir ou d’autre présence. « Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:30), affirmait-il. Comme il savait que tous les hommes ont en réalité un seul Entendement parfait, il pouvait détruire le péché, les maladies, la mort. Il accomplissait ainsi son devoir envers Dieu et envers le genre humain.
Obéir au premier commandement permet d’accomplir toute la loi. Ceux qui ne connaissent que l’Entendement divin n’ont pas de faux dieux tels que les tracas, l’anxiété, la crainte. Ils ne se font point d’images taillées — maladie, péché ou mort. Quand ils invoquent Dieu, ils savent que ce n’est pas en vain, que la réponse correcte est certaine. Loin d’être oisifs, ils s’occupent constamment des affaires du Père céleste; ayant accompli leur tâche, ils s’attendent au jour du repos et en jouissent.
S’il connaît le seul Entendement, le disciple n’honore que son Père-Mère Dieu; par cette attitude, il honore aussi ses parents humains. Il ne peut entretenir des pensées de colère ou de haine. Il est incapable de corrompre la vérité, soit en pensée soit en action. Il est franc, sincère; jamais il n’essaie de nuire sournoisement à son prochain. Il le voit comme idée spirituelle de Dieu; donc il ne peut porter contre lui un faux témoignage. Enfin, il ne nourrit jamais l’envie et ne désire pas ce que possède son frère, car le Père a dit (Luc 15:31): « Tout ce que j’ai est à toi. »
Quand la pensée se détourne de la matière et s’attache à l’Esprit, on obtient les bénédictions que mentionnent les béatitudes. Le disciple est consolé lorsqu’il apprend que dans l’Esprit rien n’est perdu; qu’en conséquence, il n’a pas lieu de s’affliger. Le cœur humble possède la maîtrise, car il sait que l’homme reflète le pouvoir de Dieu mais ne peut rien faire de lui-même. La prière qui aspire sincèrement à la Vérité est toujours exaucée. La compassion, le pardon des injures reçoivent leur récompense. Ceux dont le cœur est pur, innocent et ne connaît que le bien, voient ou comprennent Dieu, le bien. Quant aux pacificateurs, Jésus dit qu’on les appellera « fils de Dieu. »
A l’École du dimanche, apprendre à se servir de l’oraison dominicale est une des premières leçons. Avant de donner à ses disciples cette prière, Jésus appuya sur la nécessité de monter spirituellement et les mit en garde contre les vaines redites (voir Matth. 6:5–8). A une époque où l’auteur manifestait tous les symptômes d’une intoxication alimentaire, un sentiment de faiblesse lui rendait difficile d’affirmer les vérités de la Science Chrétienne; elle résolut de s’attacher à l’oraison dominicale et à son interprétation spirituelle.
Au milieu de la prière elle s’arrêta, car elle s’aperçut qu’elle répétait seulement des mots. Ayant recommencé, elle découvrit bientôt que les paroles si connues n’étaient qu’un accompagnement; la pensée s’égarait dans d’autres directions. A plusieurs reprises, elle essaya de nouveau; puis elle prit le temps de savoir qu’elle était en vérité seule avec le Père — que les suggestions de l’entendement mortel ne pouvaient s’introduire dans la retraite de l’Amour divin. Elle demeura consciemment dans sa plus haute intelligence de cette prière sublime, jusqu’à ce que sa pensée s’élevât à tel point que les pénibles symptômes disparurent: elle était guérie.
Vivre chaque jour les premières leçons désignées par Mrs. Eddy pour les élèves de l’École du dimanche, c’est une base solide dans l’étude journalière des Leçons-Sermons qu’indique le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Les vingt-six sujets en furent choisis par notre Leader elle-même; pour l’étude que chacun doit faire en Science Chrétienne, ils forment un cours indispensable aux progrès spirituels. Grâce aux Leçons-Sermons, le disciple est sûr de recevoir la Science Chrétienne absolue, exempte d’opinions humains.
C’est toujours individuellement qu’on avance en Science Chrétienne; il faut dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau. A la page 283 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy déclare: « Chaque disciple doit résoudre son problème de l’être, conscient, dans l’intervalle, que Dieu opère en lui et qu’il n’a pas besoin d’une aide personnelle. » Les premières leçons destinées aux élèves de l’École du dimanche sont importantes pour tous les Scientistes Chrétiens. Quiconque les étudie et les démontre obtient une base solide qui favorisera ses progrès dans la compréhension de Dieu, de la Vérité.