[Extrait d’un rapport préparé pour la Section des Salles de lecture par le conseil d’une église filiale. Les textes suivants concernent des Salles de lecture au rez-de-chaussée, mais appuient avant tout sur les qualités mentales qui rendirent possibles les progrès. Nous croyons que les idées exprimées ici aideront tous ceux qui voudraient améliorer dans un domaine quelconque leur Salle de lecture.]
Walla Walla, Washington
En janvier 1954, notre Salle de lecture devant être remise à neuf, on nomma à cette fin un comité, dont les membres fondèrent leur travail métaphysique en Science Chrétienne sur des citations appropriées. En outre ils étudièrent la brochure Branch Church Building envoyée par L’Église Mère, où se trouvent des recommandations au sujet des Salles de lecture. Nous désirions sincèrement nous y conformer le mieux possible. Nous vîmes alors qu’une réfection des locaux ne pouvait suffire. Ceux-ci n’étant pas à la hauteur, il fallait trouver autre chose. Nous découvrîmes bientôt un spacieux local au rez-de-chaussée que nous pouvions aménager à notre guise. Il avait deux grandes devantures. L’immeuble appartenait à l’Université, qui désirait nous louer ce local; elle offrit de procéder aux transformations requises.
Informés de cette offre, les membres l’acceptèrent par un vote unanime. Cette unicité de l’Entendement, cet accord des pensées, le désir de travailler ensemble caractérisèrent toute l’entreprise, couronnée par une démonstration belle et complète. Du commencement à la fin, nous sûmes que « si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Ps. 127:1); que cette activité rentrait dans la construction de l’église et qu’au fond elle ouvrait à tous la porte menant à notre église; que l’Amour divin nous guidait pas à pas le long du chemin.
Pour la Salle de lecture, un fonds pourvu d’une bonne somme fut institué. A mesure que le travail progressait, nous eûmes de quoi y subvenir. Quand on nous fit cadeau de meubles ou d’autres objets, le conseil demanda qu’on obtînt l’assentiment du comité pour que l’ensemble reste harmonieux.
Les membres, les maris de certains membres, et même des amis prirent part au travail. On fit des tables pour la pièce destiné à l’étude, des rayons pour les livres, des rideaux; les meubles furent réparés, remis à neuf; les rayons et d’autres accessoires eurent une couche de vernis; on procéda au nettoyage des deux Salles de lecture, l’ancienne et la nouvelle. Une amie qui nous avait généreusement aidés s’est depuis lors jointe à notre église.
Le jour du déménagement, ceux des membres qui possédaient un camion vinrent offrir leurs services. Ce soir-là, The Christian Science Monitor Youth Forum devait se réunir; quand ces jeunes surent qu’il nous fallait du renfort, eux et leur invité venant de la Nouvelle-Zélande se mirent à l’œuvre. Nous avions prévu deux jours pour le déménagement. Il dura deux heures.
Nous citerons seulement deux des incidents qui nous prouvèrent qu’en vérité l’Amour divin était au gouvernail et prenait soin de nous.
On avait annoncé la date de l’ouverture, mais il restait encore beaucoup à faire. Quelques élèves de notre École du dimanche avaient nettoyé puis entassé les briques dont on nous avait fait cadeau: elles allaient revêtir le mur extérieur, au-dessous des étalages. Le travail devait se faire un certain soir, mais un seul des hommes avait pu venir. La situation paraissait critique. Certaines dames se mirent à l’œuvre, rangeant les briques; alors deux inconnus s’arrêtèrent et offrirent leur assistance. Les briques furent disposées avec beaucoup d’adresse. Un des inconnus était maçon, l’autre était son aide. Comme récompense, il ne voulurent accepter que nos outils, dont ils avaient besoin pour obtenir du travail.
Nous désirions avoir dans la salle réservée à l’étude un bon portrait de Mary Baker Eddy. Deux dames qui désiraient nous le donner firent choix du tableau de Todd, placé par leurs soins dans un très beau cadre. Bien des personnes qui admirèrent notre Salle de lecture ont dit que ce tableau avait sans doute déterminé notre choix des couleurs. Or il n’en est rien. Avant d’avoir reçu le portrait, nous avions décidé que les parois et les tapis seraient bleu-vert, en teintes douces, et les meubles couverts d’un tissu vieil or; l’installation était achevée. Cela prouvait encore que, selon les paroles d’un de nos cantiques (Hymnaire, N° 64), « de l’Amour rayonne la beauté. »
Nous eûmes toujours ce qu’il fallait. Nous avions besoin d’un store qui protégerait les livres mis en devanture. Il restait juste assez d’argent pour le payer. On nous avait offert un bureau pour le local des ventes, mais une fois les meubles en place, nous vîmes qu’un comptoir était nécessaire. Quelqu’un nous donna les matériaux requis, et nous eûmes bientôt de quoi payer le travail. Puis afin que tout soit complet, un généreux anonyme nous fit cadeau d’une enseigne au néon. Sa clarté réjouit notre cœur, car elle indique la place où l’on peut trouver la lumière spirituelle qui descend des cieux.