Dans We knew Mary Baker Eddy, Deuxième Série, un des élèves de Mrs. Eddy rapporte le conseil donné par notre Leader peu avant la fin du cours. Cette personne écrit (p. 16): « Je me souviens qu'elle déclara: “Il n'y a pas de raccourcis en Science Chrétienne.” Elle dit en outre, d'après mes souvenirs: “Je vous ai conduits sur la montagne; je vous ai montré la terre promise” — puis elle ajouta d'une manière décisive, quoique aussi avec une tendresse infinie — “mais il vous faudra marcher pas à pas pour y arriver.” »
Si nous étudions sérieusement la Science Chrétienne, ne sommes-nous pas en quelque sorte les élèves de Mrs. Eddy? Ne nous instruit-elle pas dans le livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures et dans tous ses autres ouvrages? Elle nous conduit sur les hauteurs de la perception spirituelle; elle nous montre la terre promise, le royaume de l'être vrai auquel nous aspirons. Cependant il nous « faudra marcher pas à pas pour y arriver. »
« Tout ce qui existe réellement est l'Entendement divin et son idée, et dans cet Entendement l'être intégral est révélé harmonieux et éternel, » affirme Mrs. Eddy à la page 151 du livre de texte Scientiste Chrétien. Elle écrit ensuite: « Le chemin étroit et resserré, c'est de voir et reconnaître ce fait, céder à cette puissance, et suivre les intuitions de la vérité. » A mesure qu'on avance sur ce « chemin étroit et resserré » on surmonte quelque aspect du matérialisme et les tendances contraires à l'être divin doivent s'effacer.
Jésus le Christ n'évitait point les pas grâce auxquels se démontre l'irréalité de la matière. En appliquant les lois de la Vie, de l'Amour, à maintes reprises il prouva la plénitude de l'Esprit. Pour lui le pouvoir universel de Dieu était chose certaine; il en était si pénétré qu'il arrivait immédiatement à le rendre clair. Aussi put-il vaincre toutes les formes du matérialisme, même la mort et le sépulcre.
Grâce au livre de texte, Mrs. Eddy met à la portée de tous la révélation qu'elle a reçue. Elle montre la voie frayée par le Maître dont elle suivait les traces. Disciple humble et fidèle de Jésus, elle nous encourage par son exemple. Elle indique l'équipement spirituel dont nous avons besoin pour progresser dans la voie scientifique où l'on est affranchi du mal. Mais il nous faut être disposés à faire les pas indispensables.
Nous devrions savoir que le divin Père-Mère, l'Amour, nous accompagne et nous guide en tout temps. Même dans des situations qui ne nous plaisent guère, l'Amour divin nous aide à voir qu'en résolvant les problèmes par la Science Chrétienne on avance toujours. Détruisant les prétentions de l'erreur, nous rendons gloire au Père céleste qui seul a droit aux louanges. Ainsi nous reconnaissons la toute-puissance de Dieu que reflète Sa création infinie. Cette réalisation soutient tous nos pas.
Lorsque l'entendement mortel voudrait nous faire croire qu'un problème est trop compliqué pour être résolu, une infirmité trop sérieuse, trop tenace pour être guérie, qu'un mal est incurable, il faut rejeter avec vigueur cette suggestion. Efforçons-nous sans relâche d'avoir recours à la Vérité seule, à l'unique pouvoir qui guérit vraiment, auquel rien ne résiste. Dans le domaine de la guérison il importe de vaincre la crainte. Nous pouvons compter sur le pouvoir de l'Amour. Nous pouvons l'utiliser avec courage. Il nous faut apprendre à mettre notre confiance dans les promesses bibliques. Le prophète Ésaïe prête à Dieu ces paroles (43:2, 3): « Quand tu traverseras les eaux, je serai avec toi; quand tu franchiras les fleuves, ils ne t'engloutiront point. Quand tu passeras au milieu du feu, tu ne seras pas brûlé et la flamme ne te consumera pas. Car moi, l'Éternel, je suis ton Dieu; je suis le Saint d'Israël, ton Sauveur. »
Les situations difficiles doivent être considérées non pas comme des événements fâcheux, mais comme des occasions de prouver la toute-puissance divine. Quiconque résiste à la correction scientifique résiste à la Vérité, ainsi qu'au salut du genre humain.
Quand la vérité touchant la plénitude et la perfection de Dieu remplit la conscience, tout problème résolu par la Science Chrétienne devient un glorieux témoignage rendu à Dieu. A mesure que nous réalisons ce fait, nous ne pensons plus que certains pas soient difficiles: ce sont pour nous les étapes du progrès. Nous ne nous révoltons pas contre ces perspectives, nous ne murmurons point au sujet d'un problème en nous plaignant qu'il doive être résolu. Au contraire, en le résolvant par la Science Chrétienne nous indiquons que nous sommes prêts à apprendre la leçon que l'Amour tient en réserve pour nous. Si l'on veut avancer spirituellement, lire ou étudier la lettre de la Vérité ne suffit pas; il faut mettre en œuvre ce que l'on comprend.
Dans nos efforts pour pratiquer la Science Chrétienne, il faut suivre Jésus le Christ. Il put surmonter pas à pas toutes les formes du matérialisme. Qu'est-ce qui lui donna la victoire? Notre révérée Leader répond à cette question dans son message, Christian Science versus Pantheism, où elle dit (p. 5): « Sachant que le mal est un mensonge qui, comme le déclarent les Écritures, introduisit dans le monde le péché, la maladie, la mort, Jésus traitait ce mensonge péremptoirement. Il le niait, le chassait de l'entendement mortel, et guérissait ainsi la maladie et le péché. »
Nous devons nous aussi voir que le mal est un mensonge afin de le traiter péremptoirement. Quel que soit le nom dont il se pare, le mal repose sur un mensonge affirmant le contraire de tout ce qui est vrai.
Jésus prouva qu'il n'existe pas deux réalités, l'Esprit et la matière; il prouva également que la Vérité n'a pas de contraire. Il maintenait que Dieu, l'Esprit, l'Entendement, est Tout-en-tout, l'unique réalité. Connaissant la plénitude de Dieu, du bien, de l'Esprit, il en déduisait le néant, le caractère illusoire de la matière — de tout ce qui est mal ou mauvais.
Nous avons le droit de chasser la crainte aussi péremptoirement que les autres formes du mal, qui n'est qu'un mensonge sans cause réelle. Dans la pure conscience divine, le péché et la crainte n'existent pas. Ils n'ont point d'origine, de substance ou de loi, et ne possèdent par conséquent aucun pouvoir.
Quoiqu'il nous faille marcher pas à pas, le chemin nous conduit à une meilleure compréhension de la Science divine, à l'harmonie et l'immortalité. De progrès en progrès nous apprendrons à vaincre les multiples formes du matérialisme. Il faut toujours savoir qu'en n'importe quelle occasion, c'est-à-dire chaque fois qu'un pas nouveau devient nécessaire, le Christ, la Vérité est réellement proche. Jésus a dit (Jean 14:23): « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous irons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » Aucune joie ne peut être plus grande ou plus pure que celle du Scientiste Chrétien sincère. La joie spirituelle lui donne des ailes et fait briller sur sa route la glorieuse lumière céleste.
