Ce qui m'incite à écrire ce témoignage, c'est une profonde gratitude parce que j'ai été réveillée et que j'ai pu reconnaître le grand pouvoir du bien exprimé dans la Bible. Dès mon enfance j'avais fréquenté l'école du dimanche d'une église traditionaliste où l'on étudiait la Bible. Mais avant d'atteindre ma vingtième année j'eus l'impression que ce livre n'avait pas plus de valeur qu'un autre, car je n'étais même pas sûre que Dieu existât.
A cette époque je rendis visite à une tante qui étudiait la Science Chrétienne. Étant chez elle, j'eus des accès de faiblesse et des évanouissements, causés par des douleurs périodiques intenses, qui depuis quelque temps limitaient mon activité. Une coxalgie qui remontait à plusieurs années avait rendu une de mes jambes plus courte que l'autre. Je me croyais condamnée à une existence inutile, à n'être pas comme tout le monde. Ma tante me dit qu'il n'y avait à cela aucune nécessité, et elle me présenta à une praticienne. Je lui expliquai que je souffrais de la hanche et qu'il m'arrivait de m'évanouir. M'ayant fait quelques questions elle me dit de penser à Dieu comme étant Tout, entièrement bon; elle ajouta qu'elle allait me traiter en silence. Cela me parut étrange, mais comme j'étais allée jusque-là je résolus d'obéir. Je fus transportée sur les hauteurs spirituelles: le sentiment de lassitude et la crainte de l'avenir avaient disparu.
J'empruntai un exemplaire de Science et Santé par Mrs. Eddy que j'étudiai en secret, car mes parents tournaient en dérision la Science Chrétienne. Mon étude m'inspira une foi si profonde en Dieu, dans le bien, que la faiblesse et les évanouissements disparurent, et mes deux jambes finirent par être de la même longueur. En outre pendant que j'étudiais Science et Santé mon goitre disparut. Ces guérisons furent pour moi la preuve décisive que la matière n'est qu'un concept humain. Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 162): « Les expériences ont prouvé le fait que l'Entendement gouverne le corps, non dans un cas isolé, mais dans tous les cas. »
A l'école secondaire où l'on nous enseignait la diction, on m'avait dispensée des récitations en classe parce que je craignais beaucoup d'être observée. Depuis que j'étudie la Science Chrétienne, j'ai rendu témoignage le mercredi soir dans plusieurs églises filiales; j'ai présidé divers comités et rempli les fonctions de Première Lectrice. Lorsque étant au pupitre une suggestion de trouble se présentait, cette pensée me venait à l'esprit: « C'est le travail de Dieu dont l'homme est l'image et la ressemblance. Ici tous sont amis. » Alors la crainte disparaissait et le travail s'accompagnait de joie.
A l'époque où j'étais Première Lectrice la croyance que pour bien voir les caractères il fallait que les livres soient éloignés de mes yeux se présenta et ne fut pas réfutée. Un jour que je voulais enfiler une aiguille je ne pus en voir le chas. Même en la tenant le plus loin possible, je n'y arrivais pas. Alors, fermant les yeux, je dis: « Ce n'est qu'un nouveau mensonge de vie dans la matière. Dans bien d'autres cas j'ai prouvé que l'erreur était fausse en sachant que l'homme est spirituel, qu'il est l'image et la ressemblance de Dieu. La vue est spirituelle tout aussi bien aujourd'hui que lorsque j'avais vingt ans. » Ouvrant les yeux je pus voir le chas de l'aiguille et l'enfiler en la tenant à une distance normale. A partir de ce jour mes devoirs de Lectrice purent s'accomplir sans peine; il y a de cela dix ans et je ne porte pas de lunettes pour lire ou pour coudre.
Les paroles ne peuvent exprimer ma gratitude envers Mrs. Eddy qui révéla au genre humain la Science de l'être, nous donnant ainsi une meilleure compréhension de Dieu et de l'homme. Le cours d'instruction et l'aide que des praticiens fidèles ont donnée à ma famille et à moi-même m'inspirent une profonde reconnaissance. — Rutland (Vermont), États-Unis.
