Au chapitre quatre, l'Exode rapporte comment le bâton de Moïse devint un serpent (versets 2–4): « L'Éternel lui dit: Qu'as-tu à la main? Moïse répondit: Un bâton. L'Éternel dit encore: Jette-le à terre. Moïse le jeta à terre; le bâton devint un serpent. A cette vue, Moïse s'enfuit. Alors l'Éternel dit à Moïse: Étends ta main, et saisis le serpent par la queue. Moïse étendit la main et le saisit; et le serpent redevint un bâton dans sa main.» Pour le sens humain, saisir un reptile par la queue semble malavisé; l'herpétologie nous enseigne qu'il faut prendre les serpents par le cou, non par la queue, de peur qu'ils ne se retournent contre nous. Ainsi l'ordre donné à Moïse paraissait dangereux. Comment ces instructions peuvent-elles se concilier avec la sagesse?
Pour que les récits de la Bible trouvent leur application pratique dans notre vie journalière, il faut percer du regard leur aspect matériel pour en saisir la portée spirituelle. A son livre de texte, Mary Baker Eddy donna pour titre Science et Santé avec la Clef des Écritures; c'est en effet une clef précieuse ouvrant le trésor des richesses spirituelles contenues dans la Bible. L'auteur indique comme suit le vrai sens de l'épisode ayant trait à Moïse et au serpent (p. 321): « Lorsque sous l'impulsion de la sagesse, Moïse jeta son bâton par terre, et qu'il le vit se transformer en un serpent, il s'enfuit de devant lui; mais la sagesse lui commanda de revenir et de manier le serpent, alors sa crainte disparut.» Au même paragraphe, nous trouvons encore ceci: « L'illusion de Moïse n'eut plus le pouvoir de l'effrayer, lorsqu'il découvrit que ce qu'il voyait apparemment n'était en réalité qu'une phase de la croyance mortelle. »
Tant qu'il croyait à la réalité du serpent, la pensée et la conduite de Moïse étaient régies par la crainte. Lorsque avec courage et pour obéir à l'ordre divin il le saisit par la queue, il en perçut clairement la nature illusoire, et sa crainte injustifiée disparut. Nous voyons donc que l'aspect le plus dangereux de la situation — la prise du serpent par la queue — était la croyance à la réalité du mal; et cette erreur fondamentale ayant été maniée, la délivrance s'accomplit.
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