A L'époque de Noël, quand nous célébrons la venue de l'immaculé Jésus, beaucoup de personnes pensent à donner. « Que puis-je donner? » se demandent-elles. La joie des mages dut être indicible lorsqu'ils présentèrent leurs dons à celui qui devait révéler et démontrer les grandes vérités de l'être spirituel. « Puis ils ouvrirent leurs trésors, » nous dit la Bible (Matth. 2:11), « et ils lui présentèrent des dons. »
Quand nous pensons à donner, il est juste de réfléchir à ce que Jésus donna et à sa manière de procéder. Ses trésors — sa réalisation du grand amour de Dieu pour tous Ses enfants, et ce qu'il savait sur la sollicitude constante de l'Entendement tout-puissant, de Dieu, pour les Siens — il les partagea généreusement et avec joie.
D'aucuns diront peut-être qu'ils sont si loin de la stature spirituelle du Maître qu'ils ne peuvent donner comme lui-même le fit. Mais le grand Conducteur ne voulait pas que nous pensions ainsi. Il indiqua que tous ceux qui comprendraient comment ses grandes œuvres étaient accomplies pourraient en faire de semblables.
Grâce à l'étude de la Science Chrétienne, chacun de nous peut apprendre à donner, en sachant que l'homme réel reflète à cet égard la puissance de Dieu. L'apôtre Pierre écrit: « Si quelqu'un exerce quelque ministère, que ce soit avec la force que Dieu donne » (I Pierre 4:11).
La Science Chrétienne explique que Dieu est l'Entendement divin, l'Entendement qui est Amour, et que l'homme réel reflète Dieu. A mesure que nous discernons ce fait et lui donnons la première place dans notre pensée, nous exprimerons l'Amour divin. Nous reconnaîtrons les vérités qui viennent de l'Entendement divin et nous ne considérerons plus nos frères comme des mortels imparfaits.
Refléter l'Amour divin, réaliser les vérités de l'être spirituel, voilà qui guérit et fait du bien. C'est là le plus grand don. Souvent cette réflexion de l'Amour divin se manifeste par une amicale poignée de main, un bonjour accueillant, ou par des égards envers un ami, un étranger. Un mercredi soir, lors d'une réunion de témoignages dans une église Scientiste Chrétienne, une jeune femme raconta que, pendant la deuxième Guerre mondiale, alors qu'elle était loin de son foyer, le cordial accueil et l'amour qu'on lui témoignait de différentes manières dans les églises Scientistes Chrétiennes où elle se rendait l'aidèrent beaucoup.
Nous ne savons pas toute la valeur que peut avoir pour une autre personne un acte de bienveillance. Il suffit parfois d'un sourire pour transformer un jour sombre en heures pleines de joie. Si au lieu d'accepter concernant autrui le faux témoignage matériel, nous réalisons la vérité et en reconnaissons le pouvoir, les bons effets en sont incalculables.
Pierre et Jean écoutaient les enseignements de Jésus le Christ, ils l'observaient lorsqu'il guérissait les malades, reflétant ainsi l'amour de Dieu; et parce qu'ils s'efforcèrent de suivre son exemple, ils reçurent le don de guérir. Un après-midi, comme ils montaient au temple, un impotent que l'on plaçait tous les jours à la Belle Porte pour mendier leur demanda l'aumône. Ce ne fut pas de l'argent que les apôtres lui donnèrent, mais quelque chose de meilleur. Selon la Bible (Actes 3:6), « Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne! Au nom de Jésus-Christ de Nazareth: marche! » A l'instant même l'homme se leva et fut guéri.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 476, 477), Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, expliquant la manière dont Jésus guérissait, déclare: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. »
A mesure que nous apprendrons à voir l'homme parfait au lieu d'un mortel imparfait, nous pourrons nous aussi utiliser le pouvoir guérisseur qui permit à Pierre et Jean d'être si généreux envers le mendiant qui se trouvait à la porte du temple. La Science Chrétienne communique ce grand don à ceux qui l'étudient et la démontrent en toute sincérité. Recevons avec joie ce trésor, et à notre tour dispensonsle libéralement; n'admettons jamais que le péché, la maladie ou l'erreur fassent partie de l'homme, mais voyons sans cesse que l'homme reflète dans toute sa pureté la perfection de Dieu, de l'Amour divin.
