La Science Chrétienne m'a donné la vraie joie de vivre et m'a valu bien des guérisons; je suis heureuse de le reconnaître. C'est un bonheur incomparable de savoir qu'il n'y a rien à craindre puisque Dieu est bon. Chaque journée est à Lui, nous apportant la santé, la joie, la paix, l'amour et l'abondance.
Dès mon enfance j'avais fréquenté l'École du dimanche Scientiste Chrétienne, mais à la maison, l'on avait recours parfois au docteur et parfois à la Science. A l'âge de six ans je tombai de cheval et me cassai le bras droit au coude et au poignet. Les parents du garçon qui était la cause de l'accident firent venir un docteur qui diagnostiqua cette double fracture. Mais le traitement par la Science Chrétienne avait déjà commencé, et quand le docteur eut préparé tous ses instruments, il constata que les os étaient à leur place. Il mit des éclisses; or le lendemain lorsqu'il vint voir sa patiente, il me trouva courant dehors et me servant de mon bras qui avait retrouvé toute sa force.
Pendant mes dernières années d'école, je subis une opération dans le nez. Une de mes narines n'était pas assez grande pour que je puisse bien respirer. Après l'opération, il se trouva que l'ouverture n'était pas encore suffisante. L'on me dit qu'il me faudrait subir une seconde intervention deux jours plus tard. A la maison je protestai bien haut contre cette nouvelle épreuve et l'on me fit alors traiter en Science Chrétienne. Au bout de deux jours, quand je retournai chez le docteur, il vit à sa grande stupéfaction que l'ouverture était suffisante et qu'aucune opération n'était requise.
Pendant mon séjour dans une université du Centre-Ouest, mes yeux se fatiguèrent à tel point qu'il m'aurait sans doute bientôt fallu des lunettes. Je fus guérie complètement, grâce au travail d'une praticienne en Californie.
Un autre événement remarquable se produisit en 1933, car je fus protégée et la maison où je me trouvais en Californie ne souffrit aucun dégât lors du tremblement de terre. J'étais seule dans cet immeuble grevé d'hypothèques; il appartenait à une dame qui venait de perdre son mari. Quand les secousses commencèrent, j'étais assise sur le plancher, écoutant la radio. On eût dit que la main d'un géant tordait les poutres. J'étais inquiète au sujet d'une grande fenêtre qui avait été précédemment percée par une balle. Ce que j'avais appris à l'École du dimanche m'aida à reconnaître fermement la présence protectrice de la Vérité, et quand les secousses prirent fin, je constatai que tout était intact. Dehors régnait la confusion; les cheminées étaient démolies, les vitres brisées, certaines maisons s'étaient déplacées.
Quelques mois avant l'attaque de Pearl Harbor, j'épousai un marin, et bientôt après son navire reçut l'ordre de partir pour la côte est. Afin que je pusse moi-même aller là-bas, il fallait économiser sou par sou et m'y rendre en conduisant notre vieille auto. Or la voie s'ouvrit selon le plan de Dieu. J'appris qu'une personne désirant se rendre sur la côte de l'Atlantique avait une voiture, mais ne pouvait la conduire. Nous décidâmes de voyager ensemble et je vendis notre auto. Le lendemain je reçus une lettre de mon mari disant que la destination avait changé et qu'il ne me fallait pas quitter l'Ouest.
Que devais-je faire? Humainement rien ne pouvait me l'indiquer. J'eus recours à mes livres de texte, la Bible et Science et Santé, par Mrs. Eddy, et je me mis à l'étude. Un quart d'heure plus tard, j'étais au clair. Je fermai paisiblement mes livres. Nous partîmes comme nous l'avions projeté, et quand le navire arriva dans un port de la côte est, j'étais la seule personne qui vînt accueillir l'un des marins. Les autres téléphonèrent tout de suite à leurs épouses, mais avant que celles-ci pussent arriver, le navire repartit.
Restée seule au pays, j'étudiai sincèrement la Science Chrétienne, devins membre d'une église filiale et de L'Église Mère. Il a été répondu à tous nos besoins, aussi ai-je l'assurance que chaque problème peut être résolu. Lorsque nous nous confions en Dieu dans toute notre activité, le résultat surpasse les meilleurs plans humains. Mon mari prit part aux invasions de l'Atlantique et de la Méditerranée, où il fut parmi les premiers assaillants; il fit aussi un voyage dans le Pacifique, mais revint chez nous sain et sauf.
Je fus aussi guérie de profonds ulcères qui s'étendaient sur le bas de mon visage. Traités par la médecine, ils auraient laissé de fortes cicatrices; mais avec l'aide de Dieu ils disparurent sans qu'il en reste la moindre trace. Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 414): « Soyez conscient de la vérité de l'être, savoir, que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu en qui toute existence est permanente et exempte de douleur. Souvenezvous que la perfection de l'homme est réelle et inattaquable, tandis que l'imperfection est condamnable, irréelle, et n'est pas produite par l'Amour divin. » Un cor au pied et des verrues cédèrent à l'action de la Vérité; une incisive redevint saine et sa cavité se remplit, alors que précédemment elle avait subi cinq plombages.
Comment puis-je exprimer suffisamment ma reconnaissance pour toutes ces choses et les nombreuses guérisons que je n'ai pas mentionnées? Ma gratitude sincère s'adresse aux monitrices de l'École du dimanche qui posèrent les bases de toutes ces bénédictions. Suivant avec fidélité Jésus le Christ et Mrs. Eddy, elles me communiquèrent avec amour ce qu'elles comprenaient; il est impossible de dire où j'aurais pu m'égarer sans leur aide. — Norfolk (Virginie), États-Unis.
