Pendant les trois années de son ministère, Jésus le Christ guérit les malades, ressuscita les morts, régénéra les pécheurs. Ses guérisons étaient concluantes. Elles révélaient une compréhension de Dieu et de Ses lois qui faisait l'étonnement des foules. Grâce à cet humble et saint homme de Nazareth, elles se sentaient plus près de Dieu que jamais. Le Maître leur apportait la santé, la confiance, l'assurance du divin Amour, réconfort nouveau pour elles. Le peuple aimait Jésus, dont les enseignements provoquaient toutefois l'envie et la haine des pharisiens et des docteurs qui soutenaient le culte ritualiste.
Évidemment vraies, les paroles de Jésus exerçaient un attrait divin. Il n'exprimait pas des opinions humaines contradictoires. Il appuyait sur ce fait: le Père accomplissait les œuvres, et lui devait voir se manifester chez les hommes les œuvres de Dieu. Ce que disait le Maître était simple, non pas compliqué ni difficile à saisir; mais ses paroles avaient souvent une telle profondeur spirituelle que les théologiens ne les comprenaient pas.
Il aurait été tragique que la mission de cet homme noble et bon eût pris complètement fin après les trois précieuses années de son ministère. Heureusement ses disciples poursuivirent l'œuvre de la guérison; peu avant son ascension, il leur donna l'assurance qu'il leur enverrait un autre Consolateur, lequel, dit-il, « vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai dit » (Jean 14:26). Il est donc clair que le Consolateur doit notamment nous instruire. Sa mission ne fut pas annoncée comme une chose mystique ou mystérieuse. Son origine ne serait pas matérielle et ses instructions n'auraient rien de commun avec le savoir du monde. Selon les paroles de Jésus, le Consolateur est toujours avec nous; il ne saurait donc être personnel au sens étroit de ce mot. Les faits relatifs au Consolateur se trouvent dans les simples déclarations du Maître, au chapitre quatorze de Jean.
Touchant le Saint-Esprit ou le divin Consolateur, Mary Baker Eddy déclare dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 55): « Je comprends que ce Consolateur est la Science Divine. » Dans le même livre inspiré, nous trouvons en outre cette définition du Saint-Esprit (ibid., p. 588): « La Science divine; le développement de la Vie, de la Vérité et de l'Amour éternels. »
L'on peut dire que la Science divine est la connaissance exacte des faits divins, car le terme science signifie notamment connaissance exacte. Par ses œuvres de guérison, Jésus ne montrait-il pas sa connaissance exacte des faits divins? Mais cette connaissance ou Science divine ne devait point être la prérogative d'une seule personne. Le Consolateur serait accessible à tous, il apporterait à chacun la connaissance de la Vérité. Il serait non seulement avec nous, mais en nous. La connaissance exacte des faits divins ne s'acquiert pas dans les écoles mais bien par une révélation. Ainsi tous, hommes, femmes, enfants, gens simples, érudits, personnes de tout âge, possèdent et peuvent pratiquer cette connaissance en proportion de leur spiritualité.
Pour notre plus grand bien, il s'est trouvé à notre époque une femme à la pensée spirituelle; grâce à sa spiritualité, à son obéissance aux instructions divines, elle put saisir le sens des enseignements du Maître et répéter ses œuvres de guérisons. Aujourd'hui comme à l'époque de Jésus, la guérison ne repose point sur la personnalité. Quand Mrs. Eddy quitta le monde où elle avait travaillé, elle nous laissa dans ses ouvrages tout ce qu'il faut pour notre salut. Le Maître avait annoncé qu'il enverrait le Saint-Esprit ou Consolateur. Mrs. Eddy fut celle qui se trouva digne de le révéler. La venue du Saint-Esprit ou de la Science divine s'accompagne des signes qui en sont la preuve.
D'après la définition que notre Leader en donne, il est clair que le terme Saint-Esprit renferme l'idée du développement. Partout où est comprise la Science divine — le Saint-Esprit — nous voyons à coup sûr se développer les choses spirituelles, essentielles. Les Actes des Apôtres révèlent cela, car ils rapportent que lorsque le Saint-Esprit fut manifesté, environ trois mille personnes se joignirent à l'église et que les apôtres accomplissaient de « nombreux prodiges et miracles; » aussi le nombre des croyants augmentait-il chaque jour.
Le Scientiste Chrétien qui trouve ses perspectives limitées ou qui s'aperçoit que les cultes de son église sont peu fréquentés dispose d'un remède efficace. S'il élargit sa compréhension spirituelle de la Science divine, des divins faits concernant Dieu et l'homme, le développement spirituel ne peut manquer de se produire. Qu'il mette en œuvre sa compréhension du Consolateur; alors son activité augmentera, dans le champ où il travaille les guérisons seront plus nombreuses, et les membres de l'église exprimeront davantage l'unité, l'amour.
Lorsque de belles guérisons se produisent, les cultes sont bien fréquentés et ceux dont la foi avait peut-être faibli faute de preuves sentent se ranimer leur intérêt. Nous ne devrions pas mettre en doute notre aptitude à pratiquer avec succès la Science Chrétienne. Le développement de cette Science est certain si l'on s'attache à la connaissance exacte des divins faits. Dès lors notre connaissance de Dieu s'élargit, devient plus profonde et plus vaste. Les faits touchant Dieu et l'homme occupent la conscience et se présentent avec une force irrésistible, guérissant les malades, régénérant les pécheurs, conduisant des nations entières dans les voies de l'immortelle Vérité.
Graduellement, la raison de ce développement spirituel sera reconnue pas la conscience humaine. Résumons-la: le Chrétien par excellence nous a promis le Consolateur, et Mrs. Eddy, noble disciple du Maître, accomplit cette promesse en nous donnant la Science divine, ou la connaissance exacte des faits divins; or même si elle n'est comprise à fond que par une faible minorité, cette Science est assez puissante pour convertir le monde.
