Il est temps que j'exprime ma reconnaissance pour les nombreux bienfaits reçus pendant bien des années grâce à la Science Chrétienne.
Depuis mon arrivée dans ce pays, j'ai eu encore des preuves très marquées de la puissance et de la protection divines. Avant la naissance de notre deuxième enfant, il semblait impossible de faire les préparations nécessaires pour son arrivée. Nous habitions un endroit très reculé qui, à la saison des pluies, ne pouvait communiquer avec le reste du monde; et craignant de devoir y rester quelques semaines, ni sage-femme ni docteur ne voulait y venir. Toutefois, on fit des arrangements afin que j'aille dans un petit hôpital qui se trouvait à quelque trois cents kilomètres de là, mais le voyage était périlleux et notre automobile risquait de s'embourber en chemin.
Suivant les directions divines, nous tombâmes sur deux journées magnifiques, quoique l'orage sévît ailleurs. Pendant ce temps une praticienne dévouée m'aidait et me soutenait; et bien qu'elle fût à une distance d'environ quinze mille kilomètres, et que le bébé vînt au monde dans une ambiance médicale, la naissance fut extrêmement harmonieuse et facile, tout le contraire de ce que j'avais dû supporter quelques années auparavant.
Je me remis si vite que le médecin me permit de me lever et de circuler bien avant le délai usuel. Je me trouvai en si bonne santé que nous pûmes reprendre la route du retour quand notre fils n'avait que deux semaines. Le beau temps nous favorisa encore. En chemin, nous franchîmes de sérieux obstacles et nous arrivâmes chez nous sains et saufs.
Peu de temps après, notre aîné eut la malaria et fut gravement malade; nous dûmes télégraphier à une praticienne afin qu'elle nous aidât. L'enfant se remit d'abord, mais plus tard il eut une rechute et commença à décliner rapidement. Je fus saisie de crainte car il me semblait qu'il ne pourrait vivre plus longtemps; alors nous envoyâmes d'urgence un autre télégramme à la praticienne. Grâce à son travail dévoué, la fièvre et le délire quittèrent l'enfant qui commença tout de suite à se remettre. Au bout d'une semaine ou deux, l'extrême maigreur disparut et fit place à un état de santé robuste; la pénible expérience s'évanouit rapidement de sa mémoire. Notre gratitude envers Dieu et envers cette praticienne fidèle fut profonde.
J'ai vu s'accomplir pour mon prochain et moi-même maintes autres guérisons par la Science Chrétienne — rougeole, fièvre de lait, rhumes, épuisement nerveux, suites de graves accidents; mais ce dont je suis le plus reconnaissante, c'est l'aide que me donna ma faible compréhension de ce qu'est l'homme en tant qu'image et ressemblance de Dieu, pour maîtriser une nature fantasque et nerveuse. Travailler au sein d'une Société Scientiste Chrétienne, et tout spécialement enseigner à l'École du dimanche, me procurent une grande joie et m'aident à avancer spirituellement; je suis très reconnaissante d'avoir eu l'occasion de suivre le cours d'instruction avant de venir vivre dans un pays étranger. Être membre de L'Église Mère, recevoir les publications Scientistes Chrétiennes, cela nous unit au mouvement en général et au monde extérieur. Chaque jour j'apprends la vérité contenue dans ces versets du psaume cent trente-neuf (7, 9, 10): « Où irais-je loin de ton Esprit, où fuirais-je loin de ta face?... Si je prenais les ailes de l'aurore, et si j'allais demeurer à l'extrémité de la mer, là même ta main me conduirait, ta main droite me saisirait! » — Mwanza, Province du Sud, Nyassaland, Afrique.
