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Réunions à l'époque de l'Assemblée annuelle, 1950

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1951


Les remarques suivantes sont empruntées à des discours prononcés le 7 juin 1950, à L'Église Mère.

Réunion des Comités de Conférences

But des Conférences de la Science Chrétienne

Dans une vibrante allocution prononcée en 1888 à Chicago, notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, mentionne les objectifs de ceux qui s'étaient réunis. Il s'agissait entre autres de s'aider mutuellement « à trouver les meilleurs moyens de secourir la grande famille humaine » (Miscellaneous Writings, p. 98). Il est bon de nous souvenir qu'au bout d'un temps relativement court elle établit Le Conseil des Conférences de la Science Chrétienne. Dix ans à peine s'étaient écoulés lorsque la voie s'ouvrit: les conférenciers purent entreprendre l'œuvre que leur assignait notre Leader.

Elle avait indiqué d'une manière précise ce qu'elle exigeait de la part des conférenciers. Les clauses du Manuel de L'Église Mère et les vibrantes paroles qu'elle adressa aux membres du Conseil (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, pp. 248, 249) ne laissent subsister aucun doute quant à l'objectif qu'elle avait en vue. De plus, elle a spécifié le but des conférences elles-mêmes. Les instructions qu'elle donna jadis aux conférenciers et les recommandations qu'elle leur fit par la suite montrent clairement qu'une conférence sur la Science Chrétienne doit avant tout présenter le sujet aux chercheurs ou à ceux qui ne connaissent pas encore ce qu'elle enseigne. A l'un des premiers conférenciers elle déclara qu'une conférence est faite pour instruire et non pour amuser. Les discours en public ne sauraient remplacer l'instruction donnée en classe. Dans notre mouvement chaque branche d'activité a son but spécial.

Aujourd'hui nous voyons que divers systèmes mentaux font des efforts pour matérialiser, paganiser et démoraliser la pensée des humains, sous prétexte de liberté. Le Christ, la vraie idée de Dieu révélée et active en Science Chrétienne, spiritualise, christianise, évangélise d'une manière irrésistible la conscience humaine; cela promet aux humains la liberté, le salut complet à l'égard du péché et de la maladie.

La Vérité constitue sa propre défense et réprouve efficacement l'erreur; mais quand s'élèvent des voix bruyantes, trompeuses, fallacieuses, il faut que la vérité soit proclamée d'une façon claire, intrépide et persévérante. Les mauvais desseins de l'erreur sont neutralisés par le vivifiant pouvoir de la Vérité et de l'Amour divin.

Il est utile de connaître les dispositions prises précédemment en vue d'une conférence, mais le travail préparatoire ne devrait jamais être affaire de routine. Il se peut qu'une église filiale ait trouvé un bon système pour organiser les conférences, mais il ne suffit pas de s'en tenir à cette seule méthode. Même si l'on ne fait que les entrevoir, les infinies possibilités qui se trouvent dans l'Entendement divin mettent en lumière des procédés nouveaux, meilleurs, originaux qui permettent de faire un bon travail avant et après la conférence. Telle est la voie des progrès continus et de l'expansion sans limites.

Quant à la démonstration de l'Amour divin rendue possible par la Science Chrétienne avec tous les bienfaits qui en découlent, Mrs. Eddy pose dans Pulpit and Press (p. 21) cette question bien faite pour nous réveiller: « Qui veut se joindre à moi, partager cette pure résolution et lutter fidèlement jusqu'à ce qu'elle s'accomplisse? » Vous et moi, chacun de nous, pouvons accepter la tendre invitation de notre Leader et agir en conséquence.

Attirer le public à nos Conférences

Ce que je voudrais présenter ici c'est une leçon d'amour. Nous n'étions encore qu'une société lorsque nous résolûmes d'avoir chaque année une conférence, bien que les Sociétés de la Science Chrétienne n'y soient pas tenues. Ces conférences se donnèrent en été parce qu'à cette époque bien des gens, parmi lesquels des Scientistes Chrétiens, viennent passer leurs vacances dans le Maine. En choisissant cette date nous étions sûrs de deux choses — un nombreux public et des fonds en suffisance.

Un jour nous scrutâmes un peu mieux les choses et nous nous posâmes certaines questions importantes, par exemple celle-ci: Combien des habitants de notre village sont-ils venus à notre conférence? Vers la même époque un nouveau problème se présenta, et l'été s'écoula sans qu'une conférence fût donnée. En compensation nous résolûmes d'en avoir deux l'année suivante.

Nous commençâmes à faire un bon travail spirituel au sujet des conférences Scientistes Chrétiennes; il en résulta que notre seconde conférence eut lieu en novembre, un vendredi soir, et non pas un dimanche comme c'est si souvent le cas. Ce fut un grand succès sous tous les rapports! Les gens du village auxquels nous désirions tant venir en aide assistèrent à la conférence ainsi que des chercheurs qui avaient dû faire un long trajet pour s'y rendre. J'ajouterai que toutes les factures furent bien vite payées. Il fut prouvé que l'abondance divine est aussi celle de l'homme.

Nous donnâmes la première place au travail métaphysique sans toutefois négliger les mesures d'ordre pratique. Le travail fait avec prière et commencé longtemps d'avance peut se comparer au labour préparant le sol pour la semence. Lorsque la conférence a été donnée — le grain semé — l'on continue à travailler mentalement pour protéger ce grain, afin que la Vérité et l'Amour l'arrosent, et que notre Père qui est au cieux lui donne sa bénédiction. Si nous désirons que nos jardins soient beaux, nous ne semons pas les graines à la légère en les abandonnant au hasard. Au contraire, nous plantons les graines avec soin au moment favorable, puis nous cultivons avec amour notre jardin pour qu'il fleurisse et porte des fruits à l'époque fixée par Dieu.

Annonces et publicité produisent des fruits

Vous apprendrez avec intérêt les résultats qu'obtint Première Église, Littleton, Colorado — localité de trois mille habitants. Il y a deux ans c'était une société, et aucune conférence sur la Science Chrétienne n'avait été faite au cours des treize dernières années. L'argumentation était la suivante: Cela représente trop de travail; les frais dépassent ce que nous pouvons payer; nous n'avons pas d'hommes pour faire le service d'huissiers. Pourtant, lors d'une assemblée générale les membres décidèrent à une faible majorité d'avoir une conférence. Les huissiers de l'église d'Englewood offrirent leurs services et les habitants de Denver vinrent en assez grand nombre.

Bientôt après cette conférence, deux hommes se joignirent à la société qui n'avait eu jusqu'alors que des femmes. Les membres reconnurent aussi que leur société pouvait devenir une église filiale. Composé de trois personnes, le comité des conférences prit pour thème dans son travail l'unité parmi les frères. Avant la deuxième conférence il y eut une assemblée préparatoire à laquelle participèrent tous les membres. Cette fois-ci l'église avait elle-même suffisamment d'huissiers et assez d'argent pour payer les frais d'avance.

Une personne appartenant à une église traditionaliste dit plus tard que pour se rendre à une conférence sur la Science Chrétienne il lui fallut surmonter un sentiment de gêne, mais qu'en arrivant elle trouva dans la salle beaucoup de membres de sa propre église. Aux cultes et à l'École du dimanche, le nombre des assistants s'est accru d'une manière sensible.

Ici, nous qui travaillons dans le champ de Denver saluons avec joie les Scientistes Chrétiens consacrés qui au près et au loin servent la Cause avec abnégation; comme notre bienaimée Leader, nous comprenons que « l'Entendement immortel est Dieu; cet Entendement se manifeste dans toutes les pensées, tous les désirs attirant le genre humain vers la pureté, la santé, la sainteté, les faits spirituels de l'être » (Miscellaneous Writings, p. 3 7).

Méthodes publicitaires

Pourquoi faisons-nous de la publicité en faveur d'une conférence Scientiste Chrétienne? Comme Scientistes Chrétiens nous savons que le Consolateur promis par Jésus le Christ est venu. Nous avons été guéris et régénérés parce que notre bien-aimée Leader a découvert que la vraie compréhension de Dieu et de Sa parfaite création spirituelle peut guérir tous les maux de l'humanité. Nous désirons que cette bonne nouvelle atteigne tous ceux qui sont prêts à l'écouter. Voilà donc l'objectif de toutes les annonces faites au sujet de nos conférences: nous voudrions partager avec autrui les multiples bénédictions de la Science Chrétienne.

Comme c'est toujours le cas lorsqu'on travaille pour l'église, nous commençons par nous tourner vers l'Entendement divin pour être guidés et pour trouver l'inspiration nécessaire. Alors nous pouvons être sûrs de savoir choisir les méthodes publicitaires qui seront les plus efficaces dans notre champ. Il serait facile d'employer année après année les mêmes formules, mais ici comme dans tout ce qui se fait pour l'église la vigueur et la spontanéité sont requises.

Au sujet du Conseil des Conférences, Mrs. Eddy déclara dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 339): « Ses membres cherchent à servir le genre humain, à cimenter les liens de la fraternité chrétienne dont chaque maillon successif conduit plus haut sur l'échelle de l'être. » Étant donné l'ampleur de ce but, nous devrions inviter sans hésitation des personnes qui se rattachent à d'autres églises.

Nous sommes au milieu du vingtième siècle et notre Leader nous a donné cette tâche: Vivre de telle manière que toutes les églises chrétiennes de notre pays et quelques-unes dans des pays lointains en arrivent à comprendre suffisamment la Science Chrétienne pour guérir les malades comme le montre cette Science. Il ne nous faut donc pas mettre notre lumière sous le boisseau!

En préparant les annonces d'une conférence, souvenons-nous que notre Conducteur, Jésus le Christ, indiqua clairement que tous les humains doivent avoir l'occasion d'entendre la bonne nouvelle, d'apprende que le Christ guérisseur est toujours présent pour résoudre leurs problèmes. Peu avant son ascension, Jésus donna aux disciples cet ordre final (Marc 16:15): « Allez par tout le monde et prêchez l'Évangile à toute créature. »

Préparation métaphysique en vue d'une Conférence Scientiste Chrétienne

Touchant les divers aspects d'une de nos conférences, il faut toujours se souvenir que Le conseil des Conférences de la Science Chrétienne fut établi par notre Leader, Mary Baker Eddy. Il fait donc partie intégrante de sa démonstration, il est sous sa conduite grâce aux directions contenues dans le Manuel de L'Église Mère et dans ses autres ouvrages.

Posons-nous donc la question suivante: « Quand, où et comment s'accomplit la préparation métaphysique en vue d'une conférence Scientiste Chrétienne? » Prenant pour base la révélation de la réalité obtenue par notre Leader, nous pouvons répondre en ces termes: Quand? Dans l'actualité toujours présente du jour éternel. Il s'agit donc d'un effort continu pour refléter sans cesse l'Entendement divin. Où? Dans la conscience de chaque membre se rattachant à une organisation Scientiste Chrétienne qui donne une conférence. Comment? En obéissant à cette parole du Christ Jésus, le Métaphysicien par excellence (Jean 12:32): « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. »

Élever le Christ dans la conscience où il doit régner, telle est l'heureuse tâche de tout Scientiste Chrétien sincère; c'est aussi une excellente préparation en vue de nos conférences. Chaque fois que dans sa vie journalière le disciple affronte et surmonte un mensonge matériel grâce au fait spirituel contraire; chaque fois que les suggestions du magnétisme animal soit malignes, soit attrayantes, tantôt insidieuses tantôt manifestes, sont vaincues par la pureté, le pouvoir et la sereine présence du Christ; chaque fois que l'Amour déplace la crainte dans la conscience du Scientiste; chaque fois qu'une maladie ou une infirmité se guérit grâce au traitement de la Science Chrétienne — l'on élève le Christ et l'on prépare admirablement le succès d'une conférence Scientiste Chrétienne.

Ce but semble-t-il trop haut, trop spirituel pour être pratique? Rappelons-nous que la pure spiritualité est à la fois pratique et puisante parce qu'elle unit la pensée et l'action avec l'intelligence dont notre Leader dit, à la page 469 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'intelligence est l'omniscience, l'omniprésence, et l'omnipotence. »

Dans la mesure où cette préparation métaphysique se fait d'une manière consacrée au cours de la vie quotidienne, les démarches humainement nécessaires seront caractérisées par l'intelligence, l'ordre, la dignité, la vigilance et la joie. Grâce à cette préparation, nous pourrons voir qu'une conférence Scientiste Chrétienne est l'action irrésistible de la Vérité demandant que dans la plaine aride de la matière une route soit tracée pour notre Dieu, un chemin de santé, de liberté, d'harmonie.

Parce qu'elle exprime l'Entendement, qu'elle est en vérité donnée par l'Entendement et en Lui, une conférence Scientiste Chrétienne n'est point renfermée dans un espace ni soumise à des conditions matérielles. Comprendre ce fait spirituel portera remède aux limitations des croyances ayant trait à l'acoustique, à l'éclairage, à la ventilation, à la salle, considérés matériellement, et les effets seront libérateurs.

Parce qu'une conférence de la Science Chrétienne exprime l'Entendement, elle déclare les idées de l'Entendement. Celles-ci sont puissantes, originales, pleines de vie, toujours neuves. Elles forcent l'attention. La répétition ne saurait les défraîchir ou les rendre infructueuses. Leur puissance attractive dans une conférence Scientiste Chrétienne ne peut être entravée par de prétendues attractions contraires. L'inimitié hypothétique pour Dieu et sa Vérité révélée ne saurait mettre obstacle à ces idées ou les renverser. Une bonne préparation métaphysique en vue de la conférence maîtrisera l'hostilité des soi-disant adversaires et l'apathie des prétendus amis.

Qu'en est-il des auditeurs? Ici encore une sérieuse préparation métaphysique est nécessaire. Nous constaterons que tous sont inclus dans la totalité de l'Entendement. Nous saurons qu'en réalité l'assistance exprime les idées individualisées de l'Entendement; qu'il ne s'agit pas de personnes plus ou moins éclairées parvenues à des niveaux différents. Réaliser avec intelligence ce fait spirituel, élever le Christ, attirera aux conférences ceux qui sont mentalement réceptifs au message. Ils viendront l'entendre les humains prêts à quitter leurs songes pour s'éveiller avec joie, prêts à être guéris, réconfortés, éclairés — et même certains soi-disant railleurs qui finiront par prier avec nous! Ainsi s'accroîtra le nombre des Scientistes Chrétiens actifs.

Toute conférence de la Science Chrétienne a pour objet la gloire de Dieu. Elle accomplit la divine promesse que David exprime en ces termes (Ps. 107:20): « Il a envoyé sa parole; il les a guéris et il les a retirés de leurs tombeaux. » Une conférence Scientiste Chrétienne représente la Parole de la Vérité; le pouvoir de la Vérité l'inspire. C'est la voix de l'Esprit dont elle partage tout l'attrait. C'est l'expression de l'Amour dont elle reflète la tendre persuasion. C'est vraiment le message de la Vie doué d'une immortelle vitalité. L'on peut y apprendre cette leçon mentionnée par Mrs. Eddy à la page 195 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « L'on reconnaît enfin que la Science Chrétienne n'est pas un triste escamotage, un tour de passe- passe idéalisé par quoi de pauvres mortels s'attendraient à vivre et à mourir; c'est un souffle profond venu directement de Dieu, par qui et en qui l'homme a la vie, le mouvement, l'être immortel. »

Réunion dans l'intérêt de notre École du dimanche

Nature fondamentale des Leçons à l'École du dimanche

Quand elle fonda le mouvement de la Science Chrétienne, notre Leader, Mary Baker Eddy, ne négligea rien. Son plan inspiré de Dieu prévoyait des dispositions spéciales pour les enfants.

Le Manuel de L'Église Mère n'exige pas qu'on enseigne aux enfants l'histoire sainte dans un ordre chronologique. Mais il nomme certaines leçons qui ne peuvent être omises et prévoit spécialement que les Ecritures seront enseignées. Il dit en outre: « L'instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de l'absolue Science Chrétienne contenue dans leur livre de texte » (Art. XX, Sect. 3). Comme on le sait, les premières leçons renferment les dix commandements, l'oraison dominicale avec son interprétation spirituelle donnée dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, et les béatitudes. Les vérités de ces passages sont fondamentales. Elles sous-tendent toute la doctrine de la Science Chrétienne. Donc ce qu'un élève apprend au cours des leçons suivantes n'est que le développement des premières leçons.

Celles-ci enrichissent la pensée en faisant bien voir les bénédictions qu'apporte l'obéissance à la voix divine. Pour avoir une base qui résistera aux tempêtes et aux courants du magnétisme animal, la pensée enfantine devrait être enracinée et fondée dans les dix commandements et les béatitudes.

Les Écritures contiennent une foule de récits qui peuvent illustrer d'une manière pratique ce qu'enseignent les commandements et les béatitudes. Prenons par exemple le tragique épisode de la révolte d'Absalom, qui figura voici quelque temps dans une Leçon Sermon indiquée par le Livret Trimestriel. Ne pensez-vous pas que les grands élèves apprécieraient le dixième commandement si le moniteur ou la monitrice leur posait une question de ce genre: Dans la pensée d'Absalom, quelle fut la principale erreur qui causa sa chute? Sans doute, l'attention des jeunes serait éveillée. La réponse ne tarderait pas — c'était la convoitise. Absalom convoitait le trône de son père et voulait s'en emparer. Quel contraste entre son ignominieuse défaite et la carrière de Josué, mentionnée dans la Leçon précédente! Ce chef dut son succès au courage moral, à sa fidèle obéissance aux commandements divins. Ici l'on pourrait encore poser d'autres questions aux élèves, pour augmenter la valeur de la leçon. Par exemple: La vie d'Absalom n'aurait-elle pas été différente s'il avait appris de bonne heure à chasser la convoitise, cette tendance mortelle pernicieuse? Bien sûr, l'élève a déjà reçu des instructions au sujet du dixième commandement. Dès sa petite enfance, il sait qu'on est malheureux si le jouet d'un camarade vous fait envie. Plus tard il a reconnu qu'à l'école primaire il est absurde de porter envie au premier de la classe. Maintenant il voit que ses pensées doivent être surveillées lorsqu'on donne à un autre élève le premier rôle dans une séance récréative ou qu'on accorde à l'un de ses camarades des honneurs qui peuvent paraître immérités. Ici encore, le premier commandement sera son refuge. S'il reconnaît un seul créateur et une seule création véritable, il fortifie sa position en sachant que l'homme, expression de l'Ame, est incapable de convoitise, mais a toujours conscience du bien sans limites que Dieu donne à tous Ses enfants. Alors les succès d'autrui le remplissent de joie.

Il importe que les enfants reconnaissent la messianité du Christ Jésus, représentant terrestre du Christ lors de sa première apparition. Ils doivent aussi comprendre que la Science Chrétienne est le Consolateur promis par le Messie — en d'autres termes, la seconde apparition du Christ, de la Vérité — et que Mrs. Eddy fut choisie par Dieu pour le proclamer. Un juste concept du Christ Jésus et de Mary Baker Eddy montre que la Science Chrétienne porte le sceau de la Divinité et place l'élève sur le fondement solide dont Jésus le Christ disait (Matth. 16:18): « Sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

Le travail de notre École du dimanche

Nous lisons dans l'Apocalypse (3:8): « J'ai ouvert devant toi une porte que personne ne peut fermer. » L'École du dimanche peut se comparer à une porte ouverte, offrant à l'humanité la vérité curative absolue de la Science Chrétienne mise en lumière dans la vie quotidienne selon les enseignements donnés à l'École du dimanche. Et cette spiritualisation de la pensée se fait sentir dans la localité.

Comme l'église et l'École du dimanche sont inséparables et poursuivent le même but, bien des membres désirent être actifs dans ces deux domaines. Chez nous, tous les membres reçurent une lettre mentionnant l'expansion rapide de l'École du dimanche qui devait être soutenue. L'on appuyait sur l'importance d'un travail métaphysique quotidien. On proposait aux parents d'encourager l'étude des tâches données à l'École du dimanche et d'aider leurs enfants lorsqu'ils doivent apprendre par cœur certaines choses. L'on montrait aussi que les jeunes peuvent parfois amener des hôtes à l'École du dimanche et que les adultes devraient inviter des personnes qui ne fréquentent pas encore régulièrement l'église à venir aux cultes ou aux conférences. Ainsi toute l'église eut part aux fruits de ce bon travail.

Les éléves ont obtenu des résultats remarquables. Un jeune garçon nous dit qu'il avait mis en pratique la Science Chrétienne, déclarant l'omniprésence de Dieu lorsqu'il était en péril dans un petit bateau. Ses camarades et lui-même furent sauvés. Un petit enfant, en arrivant à l'École du dimanche, avait un œil enflammé. La monitrice pria le groupe de répéter « l'exposé scientifique de l'être » que donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 468); les éléves n'avaient pas fini de le dire que déjà l'inflammation avait disparu.

Selon le dictionnaire, la discipline est une « méthode d'instruction... qui corrige, façonne, fortifie ou perfectionne. » Le problème de la discipline n'a pas été trop ardu. Chaque moniteur ou monitrice s'efforçait d'avoir le vrai concept des enfants si bien exposé par notre Leader à la page 582 de Science et Santé, et d'exclure le faux concept indiqué à la page suivante; cela détruisit les fallacieux arguments de l'erreur sous ses diverses formes — désobéissance, apathie, manque de simplicité, égotisme, etc. Souvent les moniteurs ont constaté qu'en s 'imposant à eux-mêmes une bonne discipline, ils ont fait du bien à leur groupe et qu'aucune autre mesure n'était requise. Un bon travail métaphysique, une préparation consciencieuse leur ont permis d'apporter dans leur groupe l'attention, le calme et l'assurance nécessaires.

Direction, Moniteurs, Parents, et notre École du dimanche

Parmi toutes les heureuses tâches qu'offre ne église Scientiste Chrétienne, il n'en est point qui favorise la croissance spirituelle à un plus haut degré que ne le fait l'École du dimanche.

Dans le Manuel de l'Église, la Section 2 de l'Article XX dit: « On devra enseigner les Écritures aux enfants de l'École du dimanche, et les instruire dans la mesure de leur intelligence ou de leur aptitude à saisir les significations plus simples du divin Principe dans lequel ils sont instruits. » Lorsqu'elle écrivait, notre Leader se laissait guider par Dieu quant au choix des termes. Ici elle emploie l'expression « les significations plus simples. » Répéter à de tout petits de profonds exposés métaphysiques ne serait pas un exemple de simplicité. Mais la manière d'enseigner ne peut être dictée à quelqu'un d'autre. C'est affaire de développement, de révélation. J'étais depuis peu de temps monitrice lorsque dans la Leçon un passage de la Bible me parut dépasser ma compréhension. Au cours de la semaine j'en cherchai le sens, mais la réponse ne me vint pas. Comme mon professeur enseignait aussi à l'École du dimanche, je résolus de lui parler à ce sujet. Mais à mon arrivée j'appris qu'il serait absent ce jour-là. Je voulus alors interroger une autre monitrice que j'aimais beaucoup. Je n'y réussis pas non plus! Alors je présentai mon problème à Dieu. Au bout de quelques minutes la réponse vint. Elle n'eût pas été plus claire si quelqu'un, s'approchant de moi, m'avait glissé la chose dans l'oreille.

Cela m'apprit que c'est Dieu qui enseigne; que pour Lui nous sommes non pas des moniteurs, des monitrices ou des élèves, mais des idées de Dieu, et que « tous tes enfants seront instruits par l'Éternel » (Ésaïe 54:13).

A l'école primaire l'addition, la soustraction, la multiplication sous leur forme la plus simple figurent parmi les leçons élémentaires. Mais pouvons-nous les oublier? Même si nous parvenions au sommet des mathématiques, il nous faudrait toujours savoir qu'un et un font deux et employer ce fait. Négliger les premières leçons serait en désaccord avec le Manuel. Le premier commandement est la base de la Science Chrétienne; nos élèves doivent le connaître à fond, apprendre à en faire usage jusqu'à ce qu'il fasse partie de leur pensée, comme par exemple la table de multiplication ou d'autres choses élémentaires enseignées à l'école. La même règle s'applique aux autres commandements, aux béatitudes et à l'oraison dominicale.

A la page 62 de Science et Santé, Mrs. Eddy déclare: « L'éducation entière des enfants devrait tendre à former des habitudes d'obéissance à la loi morale et spirituelle, avec laquelle l'enfant peut combattre et vaincre la croyance aux soi-disant lois physiques, croyance qui engendre la maladie » Puis elle ajoute: « Les enfants devraient rester enfants pour les connaissances, et ne devenir des hommes et des femmes qu'en développant leur compréhension de la nature plus élevée de l'homme. »

Collaboration au sein de l'Église

Voudriez-vous contribuer à l'expansion de votre église? Dans ce cas, cultivez votre École du dimanche d'où peuvent sortir beaucoup de nouveaux membres. Encouragée avec amour, elle vous apportera des jeunes gens et des jeunes filles enthousiastes, bien préparés, qui plus tard travailleront pour l'église, seront praticiens, conférenciers ou professeurs.

Nous pouvons aider à construire un réservoir de bons moniteurs ou monitrices en nous préparant à enseigner. Cultivons nos aptitudes dans ce domaine. Apprenons à bien connaître la Bible, ses héros au saint caractère et notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Il importe aussi de se familiariser avec les biographies de notre Leader, pour percevoir et faire sentir à d'autres l'importance de sa mission inspirée par Dieu.

Un élève qui fréquente l'École du dimanche apprend à se guérir et à venir en aide à son prochain. Si c'est votre enfant, êtes-vous assez sage pour le laisser mettre en œuvre sa compréhension spirituelle lorsqu'un problème se présente, ou bien est-ce vous qui faites son travail? Un écolier progresserait-il si ses parents faisaient eux-mêmes ses tâches? Les jeunes qui ont démontré que la loi de Dieu guérit se laissent rarement entraîner loin de la Science Chrétienne. Dans l'œuvre de l'École du dimanche, la collaboration des parents est précieuse; c'est souvent grâce à leur sagesse qu'un jeune Scientiste a développé la confiance en soi.

Un certain nombre d'églises ont eu des assemblées spéciales dans l'intérêt de l'École du dimanche. En général, le directeur ou la directrice et quelques autres bons travailleurs donnaient lecture de remarques appuyant sur la responsabilité des membres, le soutien nécessaire à l'École du dimanche, si importante pour la jeunesse, pour notre Cause et pour le genre humain. L'on peut ensuite donner la parole aux assistants pour une discussion générale. Ces efforts ont souvent produit d'excellents résultats.

Outre ces mesures recommandables, il existe une responsabilité fondamentale incombant à tous — membres, parents, moniteurs, personnes exerçant des fonctions: ils doivent être de vivants exemples, des vrais Scientistes Chrétiens dont la vie manifeste la puissance curative de l'Amour, exprimant la beauté de l'Ame.

Servir dans notre École du dimanche

A la page 261 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy déclare: « L'on ne saurait trop faire pour bien garder et guider la pensée docile des enfants, qui se développe. » Voilà la tâche essentielle à laquelle se consacre l'École du dimanche.

Nos moniteurs savent que leur succès ne dépend pas uniquement d'explications claires et logiques données avec conviction touchant la lettre de la Vérité. Ces choses peuvent avoir une valeur considérable, mais ce qui importe avant tout c'est la chaleur et l'inspiration jetant leur lumière sur les textes spirituellement compris; c'est la joie, la beauté, le pouvoir et la présence infinis de l'Amour divin, à mesure que l'influence du Christ se fait sentir dans l'existence humaine. Éveiller chez les élèves la conscience individuelle du pouvoir divin, leur faire reconnaître la divine loi qui soutient, protège, et les rendre ainsi capables de saisir les infinies bénédictions qui constituent l'héritage de l'homme — voilà sans aucun doute à quoi notre Leader fait allusion dans le passage cité au début.

« L'élucidation de la Science Chrétienne dépend du sens spirituel, et ses disciples devront acquérir ce sens pour saisir la signification de cette Science, » écrit notre Leader dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 349). Il est indispensable de discerner le fait suivant: Quoique ce dont les hommes ont besoin doive être compris et traité de manière à produire le réconfort et l'assurance, au fond le Principe avec son idée constitue la seule réalité, et chaque problème doit être résolu sur la base de l'Entendement qui est à la fois un et tout.

Dans un certain cas, l'on désirait qu'une praticienne expérimentée devînt monitrice à l'École du dimanche. Elle avait jusqu'alors évité cette tâche parce qu'elle n'avait guère l'hatitude des jeunes enfants. Mais elle sentit qu'il lui fallait obéir à l'appel. Elle prépara sa première leçon en se disant maintes fois qu'il fallait la rendre aussi simple que possible pour que les tout petits puissent la comprendre. A son grand chagrin les enfants furent distraits. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas su les intéresser. Évidemment, se dit-elle, il me faut simplifier davantage encore mes instructions. Mais elle n'eut pas plus de réussite le dimanche suivant. Alors, se tournant de tout son cœur vers Dieu, elle pria pour être éclairée; presque immédiatement elle comprit qu'elle n'avait pas laissé le champ libre à l'Entendement qui se serait révélé et aurait montré la voie. Quand elle préparait sa leçon, elle avait voulu adapter et limiter au concept mortel de l'enfance son propre sens de la Vérité.

Elle consulta le Glossaire de Science et Santé et médita cette définition des enfants donnée par Mrs. Eddy (p. 582): « Les pensées spirituelles et les représentants de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. » Elle se rendit compte que dans la pratique de la Science Chrétienne elle ne s'arrêterait pas sur le concept mortel d'un patient, soit enfant soit adulte; elle verrait l'idée de Dieu exprimant l'intelligence infinie. C'est ainsi qu'il lui fallait agir à l'École du dimanche.

La prochaine fois, elle s'y rendit pleine de confiance et de calme. Elle avait préparé sa leçon en communiant avec Dieu par la prière, mais sans délinéer une méthode précise. Dès le début les élèves furent attentifs. La rapidité avec laquelle ils saisissaient des points métaphysiques qu'elle aurait crus trop profonds pour eux impressionna beaucoup la monitrice.

Parmi les élèves plus âgés, il arrive que divers sujets — politiques, raciaux, nationaux, internationaux — se présentent et donnent lieu à de brèves discussions. Ici l'on pourrait faire ressortir le grand rôle que doit jouer L'Église Mère, qui fait comprendre aux humains ce qu'est le vrai civisme. Il faut souvent attirer l'attention des élèves sur la possibilité de s'élever, grâce à l'étude attentive et à la mise en pratique de la Leçon-Sermon, plus haut que la croyance asservissante et tyrannique à plusieurs entendements.

Une fillette de quatre ans qui avait appris comment on chasse les fausses pensées dès qu'elles se montrent, vint à table un matin très enrhumée. Une personne qui n'était pas Scientiste lui demanda comment elle allait. La petite répondit sans hésitation: « D'après ce que vous croyez j'ai un très vilain rhume, mais d'après ma façon de penser je vais bien, merci. » Le rhume se guérit immédiatement.

Les lignes suivantes, écrites à un Premier Lecteur par Mrs. Eddy, sans aucun doute s'appliquent également au moniteur ou à la monitrice de l'École du dimanche. Ce passage peut être une source constante de lumière et de force pour ceux qui suivent leur Leader et travaillent dans l'intérêt de notre Cause bienaimée: « Quand votre petit troupeau s'assemble pour vous écouter, avez-vous recueilli recueilli tant de nourriture divine que vous jetez votre pain à la surface des eaux? Dans ce cas, soyez sûr qu'après un nombre de jours petit ou grand, vous retrouverez ce pain. Le peu que j'ai accompli s'est toujours fait par l'amour — par une tendresse désintéressée, patiente et constante » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 247).

[La Christian Science Sentinel du 29 juillet 1950 contient un résumé de ces réunions.]

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