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« Rayonnement continu »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1950


Il est intéressant de remarquer qu'au chapitre un de la Genèse, le récit de la création mentionne le soir avant le matin, du moins pour les six premiers jours. Au sujet du sixième jour, nous trouvons ces passages (1:26, 31): « Alors Dieu dit: Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance; et qu'il règne... Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. Il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour. » Puis le septième jour, la plénitude et la perfection spirituelle se trouvent établies, recevant la bénédiction divine. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, avec tout ce qui s'y trouve. Dieu eut achevé son œuvre le septième jour... Ainsi, Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia » (Gen. 2:1–3). Ce jour de la réalité spirituelle, sanctifié, continu, ne saurait prendre fin; il est ici maintenant et à jamais.

Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 584), Mary Baker Eddy nous donne cette définition du « jour »: « L'irradiation de la Vie; la lumière, l'idée spirituelle de la Vérité et de l'Amour. "Et il y eut un soir, et il y eut un matin; ce fut le premier jour." (Genèse i.5.) Les objets du temps et des sens disparaissent dans l'illumination de la compréhension spirituelle, et l'Entendement mesure le temps d'après le bien qui se déroule. Ce déroulement est le jour de Dieu, "et il n'y aura plus là de nuit." » Les croyances de chaos, de ténèbres — croyances humaines limitatives — se dissipent quand on saisit l'infini rayonnement spirituel et son illumination. Parfaite et complète, la création se manifeste dans une lumière perpétuelle.

Avec une pénétration caractéristique, notre Leader déclare (Unity of Good, p. 61): « Venir et partir relèvent de la conscience mortelle. Dieu est "le même hier, aujourd'hui, éternellement." » Au paragraphe suivant, elle ajoute: « Les fluctuations du sens mortel sont le soir et le matin de la pensée humaine — le crépuscule et l'aurore de la vision terrestre, qui précède le rayonnement continu de la Vie divine. La perception humaine, marchant vers l'admission de son propre néant, s'arrête, recule, puis avance à nouveau; mais le divin Principe, l'Esprit, et l'homme spirituel, ne sont point sujets au changement — ils ne sauraient avancer, reculer ou s'arrêter. » Ces remarques peuvent s'appliquer à la tâche journalière de ceux qui étudient la Science Chrétienne: continuellement ils rejettent le témoignage du sens mortel avec son chaos, ses ténèbres, ses limitations, ses incertitudes, ses chagrins, ses échecs, pour s'attacher aux faits éternels et glorieux de l'être spirituel affirmant que l'homme exprime la santé, l'harmonie, l'abondance.

Pendant ses vacances d'été, une Scientiste Chrétienne, levée avant l'aube, descendit jusqu'à la rive d'un beau lac que dominaient de hautes montagnes. Les ténèbres semblant avoir changé le paysage, elle avait l'impression d'être tout à fait isolée en face d'un rideau noir; mais une faible lueur, puis une teinte rose, apparurent à l'est. Bientôt l'une après l'autre les cimes se colorèrent, se revêtirent d'une splendeur indicible. L'obscurité terrifiante disparut; la spectatrice vit se révéler un paysage si beau, si majestueux qu'il lui rappela l'éternel pouvoir dont la grandeur et la beauté sont immuables.

Quelques minutes avant l'aube, les sens physiques déclaraient encore que tout était chaos, obscurité. Il eût été facile de partir à ce moment-là sans voir les splendeurs que la lumière du jour allait révéler. Le paysage n'avait pas cessé d'être beau, rien n'avait vraiment changé, mais la lumière seule pouvait en donner la preuve. Les ténèbres qui avaient précédé l'aurore ressemblaient beaucoup à une conscience appesantie par le doute, l'isolement, les déceptions, le désespoir! Mais les Scientistes vont de l'avant, sachant bien que « le rayonnement continu de la Vie divine » a toujours révélé et montrera toujours à la pensée qui s'éveille la grandeur, la beauté, la satisfaction, le caractère indestructible des choses créées par Dieu.

La croyance humaine paraît continuellement changer, de même que la nuit et le jour se succèdent l'un à l'autre à mesure que la terre tourne sur son axe. Mais l'homme créé par Dieu selon l'image et la ressemblance divine manifeste « un rayonnement continu. » Cet homme-là ignore les ténèbres intellectuelles ou morales, l'affliction, l'adversité, la tristesse; il ne possède aucune individualité en dehors de Dieu. Le « rayonnement continu de la Vie divine » implique des lumières perpétuelles et complètes. Quand on reconnaît que l'homme est fils de Dieu, le « rayonnement continu » vient éclairer la pensée; il apporte l'espoir, l'amour, la joie; il dissipe les craintes latentes de la croyance mortelle, la rancune et le doute qui nourriraient les discords et la maladie. Cette lumière peut mettre fin aux luttes. Mais il importe de reconnaître et d'accepter le libre exercice du penser juste; alors seulement on peut goûter la satisfaction et la joie profonde qu'il apporte. Le Psalmiste s'écriait (Ps. 97:11): « La lumière se lève pour le juste, et la joie pour ceux qui ont le cœur droit. »

L'indépendance que donne le penser juste est le résultat naturel du développement spirituel dans la carrière du disciple. Quelles que soient les circonstances humaines, la vraie lumière apporte la guérison; pour le Scientiste Chrétien c'est une chose certaine.

Un petit garçon qui fréquente l'École du dimanche Scientiste Chrétienne eut la preuve de ce fait. Un jour comme il entrait dans l'auto qui le ramenait à la maison après ses heures d'école, il dit: « Tu sais, j'ai cru ce matin qu'il me faudrait rentrer. » Lorsqu'on lui demanda pourquoi, il répondit: « Vois-tu, je ne me sentais pas bien! » On voulut savoir s'il en avait parlé à l'institutrice ou à une autre personne, mais il répliqua: « Non, je n'ai rien dit. Je n'en avais pas besoin parce que je savais que c'était seulement dans ma pensée; alors j'ai pensé autrement, j'ai su que je suis l'enfant parfait de Dieu, et c'était fini. » D'une manière à la fois simple et naturelle, ce petit garçon s'était guéri en accueillant la lumière de la Vérité. Comme l'affirme Mrs. Eddy (Science et Santé, pp. 474, 475): « La Vérité détruit la fausseté et l'erreur, car la lumière et les ténèbres ne peuvent demeurer ensemble. La lumière dissipe les ténèbres, et l'Écriture déclare "qu'il n'y a pas là de nuit." Pour la Vérité il n'est pas d'erreur, — tout est Vérité. »

Jean, le disciple bien-aimé, en exil à Patmos parce qu'il voulait rester fidèle aux enseignements du Maître, connaissait bien le rayonnement spirituel ininterrompu, qui se soutient par soi-même; car en décrivant la nouvelle Jérusalem il déclara (Apoc. 22:5): « La nuit ne sera plus. Ils n'auront plus besoin de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. » Cette lumière spirituelle que Dieu répand toujours sur l'homme lui fait reconnaître la plénitude et la continuité du bien, son caractère naturel irrésistible.

L'expression est l'indice de la réflexion. Une source parfaite produit la perfection, la reflète et l'exprime. Si l'on se rend compte que l'homme reflète l'activité juste et la démontre dans la vie journalière, l'on exprime la nature de Dieu, source du bien éternel. Dès lors on peut voir que l'être réel est complet, éclairé par la lumière spirituelle.

« Le rayonnement continu de la Vie divine » montre les clartés éternelles de l'activité harmonieuse, révélant la conscience de l'homme unie au Christ, où la santé, la prospérité, la paix sont des faits spirituels. Les lumières spirituelles nous font voir l'homme exempt des limitations qu'imposent les fausses pensées humaines; comprendre cela nous permet d'accomplir la tâche journalière avec droiture, avec promptitude, intelligence, vigueur et succès. A mesure que le Scientiste Chrétien accepte l'immuabilité de la vie en Dieu, il s'aperçoit que le bien immuable gouverne et caractérise sa carrière.

« Le rayonnement continu de la Vie divine » révèle pleinement la véritable identité de l'homme, sa beauté, sa dignité, sa perfection spirituelle que n'altèrent ni le temps ni les croyances imaginées par les humains. Cette vérité est un fait actuel, non pas une promesse pour l'avenir: « Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut! » (II Cor. 6:2.) Ainsi la bonté, avec le réconfort et la guérison qu'elle apporte, n'est pas un espoir futur, mais une force présente ayant l'éclat de la réalité spirituelle dans le jour infini de Dieu.

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