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« Nous tombons pour nous relever,... dormons pour nous réveiller! »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1950


Au cours de ses études, une jeune fille, scrutant les pages d'un vieux volume de Shakespeare, s'écria soudain: « Voilà qui est faux! » Quand on lui demanda ce qui avait provoqué cette remarque, elle cita la ligne « Il y a des douceurs dans les traitements de l'adversité; » puis elle dit: « Dans l'adversité, il n'y a rien de doux! » L'auteur du présent article — car c'est d'elle qu'il s'agit — éprouvait un sentiment analogue quand elle lisait cette déclaration de Paul (II Cor. 12:10): « Je prends plaisir dans les infirmités. » Invariablement, elle s'écriait alors avec force: « Eh bien, pas moi! »

Beaucoup plus tard, à la suite de ce qui semblait être un grave accident, celle qui avait protesté contre des affirmations de ce genre apprit une leçon dont elle avait grand besoin. Un jour, s'adressant au Père céleste, elle Le supplia: « O Dieu, dis-moi ce que je dois faire! » Elle reçut immédiatement cette réponse: « Lâcher prise; » et dans ses souffrances elle s'écria: « A quoi est-ce que je m'accroche? Qu'est-ce qu'il me faut lâcher? » A cet appel humain, il fut répondu en ces termes: « Tout ce qui est matériel. »

La patiente médita cette réponse, et cela mit en lumière le fait fondamental qu'en tout temps, partout, rien n'existe en dehors de Dieu. Mary Baker Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (pp. 307, 308): « Chaque pensée humaine doit instinctivement se tourner vers l'Entendement divin qui en est le seul centre, l'unique intelligence. Tant qu'on n'agira pas ainsi, l'on ne verra point que l'homme est harmonieux, immortel. »

Ce sont là des paroles puissantes, vitales, qui aidèrent la Scientiste Chrétienne à penser plus clairement. Elle fit un suprême effort pour s'élever au-dessus des brumes du sens matériel; elle vit mieux que jamais qu'il faut abandonner complètement le concept d'une individualité mortelle. Réaliser qu'il n'y a rien en dehors de Dieu produisit un admirable sentiment de paix. Avec joie et compréhension, la patiente put s'écrier: « C'est Dieu qui opère en moi, il en a toujours été ainsi! »

Parfois quelqu'un qui s'efforce d'étudier fidèlement la Science Chrétienne, mais pour qui l'existence a toujours été heureuse, riche en victoires, semble rencontrer tout à coup un obstacle sous forme de maladie, d'accident, ou d'une autre suggestion ayant sa source dans ce que la Science Chrétienne nomme l'entendement mortel. Pendant les longues heures de solitude, le précieux sentiment de la présence divine paraît quelquefois s'émousser et la tristesse s'insinue dans le cœur. Des hôtes importuns que l'on ne connaissait guère — la révolte, le ressentiment, la pitié égotiste, et cœtera — cherchent à prendre pied. Les seules paroles réconfortantes qui percent les ténèbres sont peut-être celles-ci (Ps. 46:10, version anglaise): « Sois tranquille et sache que je suis Dieu. » Toutefois, dans le silence de la communion avec le Père, l'on n'abandonne jamais l'espoir de sentir à nouveau la sainte totalité de Dieu.

Au sortir de cette épreuve qui avait paru se prolonger, la Scientiste Chrétienne eut une compassion plus profonde pour ceux qui souffrent, un nouveau désir d'aider, d'apporter la guérison. Celui qui demeure habituellement dans les sphères lumineuses de la réalité, sans que le troublent les fâcheuses ombres du matérialisme, ne comprend peut-être pas toujours les difficultés contre lesquelles se débattent les humains qui luttent dans les ténèbres. S'il est temporairement privé de sa liberté habituelle, de la sereine conscience que Dieu est présent, cela peut lui faire voir qu'on doit s'attacher davantage à la présence éternelle de l'Amour; grâce à ce réveil, il souhaitera de tout son cœur pouvoir exprimer l'Amour dont les bénédictions s'étendent au monde entier. A chaque tournant de la route, de nouvelles occasions s'offrent à sa conscience réveillée. Il voit les nobles perspectives que Browning a décrites en ces termes:

Jamais il ne reculait, il marchait droit vers le but,
Certain que le soleil chasserait les nuées.
Jamais il ne croyait que le mal fût vainqueur —
Nous tombons pour nous relever, trouvons des
forces dans la lutte,
Dormons pour nous réveiller!

Il semble parfois que l'atteinte du malheur soit nécessaire pour montrer que les humains ont un urgent besoin d'aide. A la page 296 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare: « Le progrès naît de l'expérience. C'est la maturation de l'homme mortel, en vertu de laquelle il abandonne le mortel pour l'immortel. Soit ici-bas, soit dans l'audelà, la souffrance ou la Science devra détruire toute illusion concernant la vie et l'entendement, et régénérer le sens matériel et le moi matériel. »

La méthode du Christ Jésus fait une grande impression sur le Scientiste Chrétien; le Maître reconnaissait toujours la présence et le pouvoir de Dieu. Il guérissait grâce à la conscience que l'homme est un avec Dieu. Il pouvait dire (Jean 10:30): « Moi et le Père, nous sommes un; » il démontra pour lui-même et pour d'autres l'union, l'intégralité absolue de Dieu et de Son idée, l'homme. Sa compréhension guérissait parce qu'il savait que l'homme ne cesse d'exprimer Dieu. Cherchons-nous vraiment à faire rayonner l'esprit du Christ? Si c'est le cas, nous suivons l'exemple du Maître, n'admettant que l'amour dans nos rapports avec autrui. Jésus lui-même indiqua la vraie marche à suivre lorsqu'il dit (Jean 13:35): « C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que tous connaîtront que vous êtes mes disciples. »

Inspirée de Dieu, notre Leader put faire face aux astucieuses machinations de l'entendement mortel, aux épreuves de l'existence matérielle et les surmonter; elle fit ressortir clairement la vraie méthode de la guérison (Science et Santé, p. 367): « Un mot de tendresse et d'encouragement chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l'égard de ses craintes et l'effacement de celles-ci, valent mieux que des hécatombes d'abondantes théories, que des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d'arguments qui ne sont qu'autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d'Amour divin. »

Au cours de notre marche spirituelle vers les hauteurs, si nous tombons, c'est pour nous relever, avec une compréhension de Dieu plus riche qu'auparavant. Si nous nous sommes endormis, cédant à l'apathie, à la langueur, il faut, par la compréhension et l'application de la Science Chrétienne, nous réveiller à l'être qui reflète la gloire divine. Ainsi, à travers tous les obstacles, sur les hauteurs ou dans les vallées, dans l'infortune ou la prospérité, nous prouverons que « l'amour n'est jamais en défaut. »

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