Nous ne pouvons obéir à la sainte loi de Dieu que si nous la respectons et la comprenons. Or cette obéissance est la base sur laquelle s'édifient la santé, le bonheur, les ressources, la paix, le progrès.
Notre Conducteur, Jésus le Christ, obéissait sans réserve à la loi de Dieu; il demandait que ceux qui l'aiment fassent des œuvres semblables aux siennes, ce qui exige de leur part une obéissance constante.
Dès son enfance, Jésus obéissait à Dieu. Au second chapitre de Luc, nous lisons qu'après la fête de Pâque, Marie et Joseph s'aperçurent que Jésus n'était pas dans le groupe de leurs parents et connaissances. Retournant à Jérusalem, ils trouvèrent le jeune garçon dans le temple, au milieu des docteurs de la loi qui s'étonnaient de ses questions et de son intelligence. Aux reproches que dans sa surprise Marie lui adresse, Jésus répond avec une sincérité profonde (Luc 2:49): « Ne saviez-vous pas qu'il me faut être occupé des affaires de mon Père? » Remarquons ici le mot « faut. » Ce n'est point la réponse hâtive faite par un enfant qui se révolte contre l'autorité de sa famille. C'est plutôt une affirmation courageuse, simple et touchante par laquelle il reconnaissait le but de sa vie en tant que bien-aimé Fils de Dieu. Retournant à Nazareth avec Marie et Joseph, il leur était soumis. Comme l'ajoute la Bible (verset 52): « Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »
Quelle précieuse leçon pour tous les humains! Chacun de nous, en vérité, est l'enfant bien-aimé du tendre Père-Mère Dieu. Dans ce cas notre premier devoir, l'objectif même de notre vie, ne consiste-t-il pas à proclamer par notre travail de chaque jour — que la tâche soit vaste ou fort humble — la loi, le pouvoir, la présence, l'ordre, l'intelligence et la grâce de Dieu?
C'est aujourd'hui même qu'il faut agir ainsi. « Dès à présent nous sommes enfants de Dieu » (I Jean 3:2 ). Nul ne saurait prouver pour nous notre filialité divine; nous ne devons pas non plus tomber dans l'apathie et renvoyer la chose au lendemain, ici ou dans l'au-delà.
Depuis l'époque du Christ Jésus, personne au monde n'avait obéi à Dieu d'une manière aussi absolue que Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne; et les résultats furent splendides. En toute humilité, notre Leader savait qu'elle-même et quiconque veut vraiment adorer Dieu doit être occupé des affaires du Père céleste.
A ceux qui veulent réussir dans la pratique de ce mode scientifiquement chrétien, Mrs. Eddy parle en ces termes (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 496): « Vous apprendrez que, dans la Science Chrétienne, le premier devoir est d'obéir à Dieu, d'avoir un seul Entendement et d'aimer les autres comme vous-même. » Ne ferions-nous pas bien de nous demander chaque jour et même à chaque heure si nous remplissons de notre mieux ce devoir, selon notre compréhension la plus élevée?
Il est peut-être bon de faire remarquer ici qu'en Science Chrétienne l'obéissance n'est jamais l'observation superstitieuse de certaines règles, sous l'empire de la crainte ou d'une fausse notion de la Science. La Science Chrétienne est scientifique — c'est-à-dire logique, invariable, démontrable. C'est la Science du Christ, obéie et démontrée par Jésus avec un succès infaillible, voici presque deux mille ans; aujourd'hui l'on constate qu'elle guérit les malades, réforme les pécheurs, console les affligés, comme elle le faisait autrefois. Obéir à la Science Chrétienne repose sur cette base: il faut comprendre l'immuable loi spirituelle de Dieu, loi de bonté et d'amour, et savoir que l'homme la reflète.
Pour voir ce que vaut notre obéissance, nous avons une mesure très exacte. Dieu nous l'a donnée dans les dix commandements que Moïse écrivit sur Son ordre. Jésus la commenta dans le Sermon sur la montagne et plus tard la résuma comme suit (Matth. 22:37,39): « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée... Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Il est possible qu'on dise: « Comment puis-je aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma pensée un Dieu invisible? Comment puis-je être vraiment sûr que je Le connaisse? » Prenez courage! Personne ne peut aimer ce qu'il ne connaît pas. Nul ne peut révérer le concept d'un Dieu anthropomorphe, sujet aux faiblesses des hommes; et l'on ne saurait intelligemment adorer un être mystérieux, voilé de mysticisme, dont il faille s'approcher par la superstition et les cérémonies; il est également impossible de connaître et d'aimer quelque chose de vague qu'obscurcissent les dogmes humains, les credos caducs ou les théories conjecturales.
Mais la Science Chrétienne révèle Dieu non point comme un dieu éloigné, mais comme le bien omniscient, omnipotent, omniprésent — le Père-Mère de l'homme spirituel, créé à Son image et à Sa ressemblance — Celui qui sait tout, dont le pouvoir et la présence sont infinis. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne cette définition inspirée (p. 465): « Dieu est l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. »
Ces synonymes représentant la Divinité nous révèlent sept glorieux aspects de la nature du Dieu absolu. Lorsque avec humilité, dans un esprit de prière, nous contemplons l'illimitable grandeur, la puissance et la majesté de chaque synonyme, en l'associant aux quatre adjectifs que contient cette définition, nous commençons à connaître notre créateur.
Bien connaître Dieu, c'est L'aimer comme l'enjoignait Jésus le Christ. Quand nous apprenons à connaître Dieu avec intelligence et conviction, nous commençons inévitablement à connaître notre frère et nous-même, à savoir que nous sommes entièrement spirituel, coexistant avec le Père, ignorant les entraves et les limitations de ce que l'apôtre Paul appelle le « voile » de la mortalité.
La loi divine est vraiment une loi d'amour. Il est donc clair que si l'on s'efforce d'être obéissant, cette lutte peut n'être ni pénible ni déprimante, mais pleine de joie et d'inspiration. Comprenant que l'Amour divin est notre Père-Mère qui dans sa tendresse guide, garde et soutient l'homme, nous voyons que l'obéissance est chose naturelle.
Comme idées de l'Entendement, nous sommes un avec l'intelligence infinie; quand nous saisissons ce fait, nous pouvons obéir aux directions de l'Entendement, exprimer la compétence, la compétence, sagesse, la force, la liberté.
Bien connaître Dieu entraîne inévitablement une juste connaissance de nous-même et de notre prochain. Connaître l'homme de la manière dont le Maître le connaissait, c'est aimer son prochain comme soi-même, ne jamais rendre un faux témoignage, ne point nourrir en soi l'envie, la condamnation, les partis pris. En vérité, cette connaissance dont Dieu est la source nous inspire des paroles réconfortantes, et le fardeau de notre frère en est allégé. Dans la mesure où nous exprimons l'amour dépourvu d'égoïsme, notre chemin s'éclaire. Quand un piéton marche dans la direction du soleil, sa propre ombre reste derrière lui. Ainsi, rendant à Dieu la gloire et l'honneur, nous suivons les traces du Maître et nous nous occupons vraiment des affaires de notre Père.
Obéir à Dieu n'implique certes pas une morne abnégation, un acquiescement craintif ou timide. Au contraire, c'est en toute liberté, avec confiance et joie, qu'il faut se soumettre à la volonté sainte et toujours opérante de notre Créateur, en pensée, en paroles, en action, et rechercher avec prière l'Entendement qui était en Jésus-Christ.
Aujourd'hui, les Scientistes Chrétiens répartis dans le monde entier déclarent avec joie que dans la mesure où ils pratiquent l'obéissance véritable, ils voient diminuer leurs problèmes; un sentiment de sécurité remplace l'inquiétude; les projets humains, les ambitions inassouvies, les anciens regrets, les vagues désirs font place à la paix du cœur; la guérison physique se produit aussi naturellement que le lever du soleil; les rapports avec la famille et les amis prennent un sens nouveau, donnent plus de contentement; les affections s'élargissent et s'étendent à toute l'humanité.
