Une profonde reconnaissance me pousse à dire ce que notre Père-Mère Dieu a fait pour moi.
En 1923 la lumière de la Vérité me fut révélée par une dame que je connaissais un peu. Elle vint me voir à l'hôpital où l'on me soignait après une opération compliquée; il y avait adhérence de l'estomac, du foie et de la vésicule biliaire, et j'avais déjà subi précédemment deux opérations graves.
Un jour je questionnai sérieusement le chirurgien au sujet de mes perspectives. Avec beaucoup de compassion il me dit: « Une nouvelle intervention chirurgicale pourrait prolonger votre vie de cinq ou six mois; autrement vos jours sont comptés et chaque heure est une grâce dont il vous faut remercier Dieu. » Évidemment les diaconesses qui me soignaient me préparaient elles aussi pour le départ. J'étais tout à fait résignée et presque heureuse de m'en aller.
Alors la personne dévouée qui m'avait parlé de la Science Chrétienne m'invita à rester quelque temps dans sa famille et me parla encore de cette belle religion, qu'elle étudiait depuis peu. A la surprise de chacun, je commençai à me rétablir physiquement et moralement, et je me remis à manger. Sur ces entrefaites on me conseilla d'avoir recours à quelqu'un d'expérimenté en Science Chrétienne.
Je pus me rendre à la ville toute seule et j'allai dans une Salle de lecture. Quelques semaines plus tard, une femme de condition modeste qui travaillait à la journée tout près de chez nous entendit parler de moi et sut que je désirais beaucoup être aidée; elle téléphona à une praticienne en lui demandant de me traiter. Cette dame me proposa de venir la voir; elle me reçut avec beaucoup d'amour et je me sentis plus forte. Dès la première visite les douleurs cessèrent. Une grosse plaie qui suppurait se guérit graduellement sans me faire souffrir. En très peu de temps je pus de nouveau boire et manger d'une façon normale, mais pas beaucoup à la fois.
Avec l'aide dévouée de cette praticienne, au bout de quelques mois j'eus de nouveau un appartement et un travail qui me contentait. Je pus aussi graduellement payer mes dettes. Peu à peu je compris davantage l'étroite union entre Dieu et l'homme. En toute sincérité, je peux dire que ma guérison s'est avérée permanente. Je n'ai plus jamais dû garder le lit et n'ai pas eu d'autre médecin que Dieu.
L'année même où je trouvai cette religion pratique, il m'avait fallu consulter un oculiste qui me dit de ménager mes yeux, parce qu'ils étaient bien malades et que dans deux ans je serais peut-être aveugle. Il me donna des lunettes que j'employai seulement pour lire et coudre. La praticienne m'aidait et je n'avais pas peur. Quatorze ans plus tard j'allai chez un opticien bien connu, parce que j'avais cassé mes lunettes. Ce spécialiste me prescrivit d'autres verres qu'il me faudrait porter tout le jour; autrement, dit-il, dans l'espace de dix-huit mois je serais aveugle. Je ris sans le vouloir en lui disant qu'un autre spécialiste m'avait prédit la même chose quatorze ans plus tôt. Il répondit: « Mais cette fois c'est vrai! »
Je rentrai chez moi avec mes anciennes lunettes que j'avais fait réparer et je ne les mis que pour lire, sans en acheter une autre paire. Ceci remonte à plus de treize ans. Quoique j'aie soixante-dix ans et davantage, mes yeux ne m'ont causé aucun ennui. J'ai appris que l'erreur n'a rien de commun avec l'idée spirituelle; comme le déclare Mrs. Eddy à la page 463 de Science et Santé: « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d'erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » Souvent je répète à haute voix ce passage, puis je m'attends à Dieu.
C'est tout d'abord à Dieu qu'appartient la gloire. Nous devons aussi beaucoup à notre Conducteur, Jésus le Christ, et à cette noble femme, Mary Baker Eddy, qui nous a donné son précieux livre de texte. Grâce à ses labeurs nous pouvons mieux comprendre la Bible, qui s'éclaire pour nous. Je suis aussi profondément reconnaissante envers la praticienne qui m'a aidée avec dévouement et envers ceux qui m'ont indiqué le chemin de la Science Chrétienne.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui travaillent pour que cette grande œuvre se développe. Je puis parfois venir en aide à ceux qui cherchent la Vérité, et j'en éprouve une profonde joie.
Berne, Suisse.
