Plus le Scientiste Chrétien étudie la vie et les œuvres de Mary Baker Eddy, plus il se convainc que l'activité multiple de l'Église qu'elle fonda et les Statuts donnés dans le Manuel de l'Église ont une profonde portée. Plusieurs d'entre nous ont part au travail L'Église Mère et se rendent compte que tous les Statuts du Manuel sont importants, concourent au bien et aux progrès de notre Cause; mais pour en entrevoir la portée spirituelle, il nous faut croître en expérience. Nous voyons alors que ces Règles ne sont point seulement destinées à guider nos pas humains, à les rendre plus fermes: elles exigent la démonstration de grands faits spirituels. C'est la sagesse divine qui dicta le Manuel de l'Église; à mesure que nous faisons ce qu'il commande, nous sommes obéissants à la vision de Mrs. Eddy, nous avons part à sa démonstration; en outre nous atteignons une meilleure compréhension de Dieu et de l'homme: pour finir nous verrons seulement la perfection, la bonté, l'harmonie spirituelles et nous ne croirons plus du tout à une autre existence.
Un des Statuts du Manuel prévoit le cours d'instruction fait par un professeur qualifié. Si le professeur et l'élève ont vraiment prié à ce sujet, le cours devrait apporter beaucoup de lumière à la conscience humaine qui cherche la Vérité avec ferveur, sincèrement. En Science Chrétienne, le cours d'instruction donne aux élèves une compréhension plus profonde touchant Dieu et l'homme, ainsi que le rapport nous unissant à Dieu. L'enseignement doit aussi démasquer l'illusion appelée le mal. Une fois le cours terminé, le disciple devrait mieux comprendre l'irréalité, le néant de la matière ou de l'erreur; il devrait sentir davantage la présence et la totalité de Dieu, du bien, ce qui augmenterait son aptitude à guérir.
Ce pas progressif doit faire du bien à l'élève et dans une certaine mesure au monde entier. Vu sous cet angle, le cours est un événement d'une grande portée spirituelle. C'est pourquoi le disciple vigilant saura que les suggestions qui veulent l'empêcher de se faire instruire au moment voulu, viennent de la résistance que l'entendement mortel oppose à la Vérité; elles n'ont donc ni réalité ni pouvoir. Si le disciple s'assure toujours qu'il n'est guidé que par l'Entendement divin, l'animosité, l'attraction personnelle, les jugements humains, les préjugés ne l'influenceront point dans le choix d'un professeur et ne l'empêcheront pas de s'adresser à celui qui l'aidera le mieux, où qu'il réside; il surmontera les obstacles éventuels, fera sa démonstration et se trouvera à sa place quand le cours commencera.
D'autre part, le professeur lui aussi priera concernant le choix des élèves; il sera certain que seuls les élèves envoyés par l'Entendement peuvent se présenter et que le nombre, le prestige, les questions personnelles ne sauraient avoir d'influence sur ses décisions. Quand on s'adresse à lui pour le cours, le professeur sait que l'Amour divin seul déterminera si le candidat est prêt à être instruit. L'erreur est impuissante et ne peut ni le faire entrer dans la classe ni l'en exclure.
C'est le Christ, la Vérité, qui donne au professeur et à l'élève la compréhension de Dieu. S'il est le fruit d'une démonstration véritable, l'enseignement n'est pas d'origine humaine; il vient en droite ligne de l'Entendement divin, qui s'est révélé à notre Leader; pour guider les professeurs, elle écrivit le chapitre « Récapitulation » dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. Mrs. Eddy a déclaré que ce chapitre doit être la base de l'instruction donnée en classe. Elle exige que le professeur fonde ses questions sur ce chapitre et qu'il demande aux élèves de l'étudier pour que leurs réponses soient justes; ainsi elle garantit aux générations futures la pureté des enseignements donnés en Science Chrétienne.
Pour préparer et protéger davantage le développement de la Vérité dans la conscience humaine, Mrs. Eddy a prévu les associations d'élèves. Elle dit (Manuel, Art. XXVI, Sect. 6): « Les associations des élèves des professeurs fidèles se réuniront annuellement. Les élèves seront guidés par la Bible et Science et Santé, non par les vues personnelles de leurs professeurs. Les professeurs s'abstiendront de convoquer leurs élèves ensemble ou d'en rassembler un nombre choisi pour des réunions plus fréquentes. » Ces paroles indiquent clairement qu'il importe de former et de maintenir les associations.
Leur but est purement spirituel. Le Manuel de l'Église les nomme associations d'élèves et non pas association de tel ou tel professeur. Cette clause leur permet de fonctionner d'une manière démocratique et complète, même si le professeur ne peut plus y venir. L'association se réunit une fois par année, avant tout pour mieux saisir le développement de la Vérité; si l'on voit qu'en réalité c'est l'Entendement divin qui enseigne et que l'idée spirituelle, l'hommen, ne peut jamais en être séparé, on se rend compte qu'une association ne saurait être privée de l'Entendement, du seul vrai Maître capable de diriger ses réunions.
Les associations d'élèves se rattachent à L'Église Mère dont elles font partie intégrante. A la page 583 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy explique en ces termes l'Église réelle: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède; » la deuxième partie de la définition montre comment cette idée juste se présente sur le plan humain: « L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades. » L'Église réelle présentée dans la première partie de la définition n'est point un édifice spécial; c'est une idée spirituelle. L'aspect humain de l'Église indiqué au paragraphe suivant montre l'activité du Christ dans la conscience humaine.
Dans Science et Santé (p. 465) Mrs. Eddy pose cette question: « Y a-t-il plus d'un Dieu ou Principe? » Elle y répond ainsi: « Il n'y en a qu'un. Le Principe ne fait qu'un avec son idée, et cet un est Dieu, Être omnipotent, omniscient et omniprésent, et Son reflet est l'homme et l'univers. » Puisque rien n'existe à part le Principe et son idée l'homme, le rapport entre Dieu et l'homme constitue la seule union ou association véritable: nulle autre n'est possible.
N'est-ce pas cette idée spirituelle d'unicité que Jésus voulait communiquer à la conscience humaine lorsqu'il disait (Jean 10:30): « Moi et le Père, nous sommes un » ? A la veille de la crucifixion, les disciples mangèrent le pain et burent le vin que Jésus leur donna et qui symbolisaient la nécessité de vivre comme lui, d'exprimer davantage l'esprit du Christ et de pouvoir ainsi saisir plus clairement la complète unité de Dieu et de l'homme, base de toute association véritable.
Cela devint encore plus clair pour les disciples sur les rives du lac de de Génézareth, où le Maître eut avec eux son dernier déjeuner spirituel; voyant leur Seigneur ressuscité, ils perçurent plus clairement le Christ et son unité constante avec la Vie. De même quand les membres d'une association se retrouvent annuellement, ils devraient refléter davantage le caractère et la vie du Christ Jésus, percevoir plus clairement ce qu'enseigne la Science Chrétienne concernant la vraie individualité de l'homme, idée de Dieu; ils obtiendront ainsi une compréhension meilleure de l'unicité divine ou de l'association véritable entre Dieu et l'homme.
Dans la mesure où le disciple croît en compréhension, le monde entier recueille des bienfaits. La croyance que l'homme est séparé de Dieu, déchu de son état élevé, réduit à la condition de misérable pécheur, n'a cessé de produire la misère, la détresse, la maladie. Ce concept nous a voilé le fait que le bien est nôtre puisque nous sommes les fils chéris de Dieu. Comprendre notre éternelle unicité avec l'Amour divin fait disparaître nos craintes, nous donne le courage et la force nécessaires pour vaincre les croyances pécheresses. Les réunions annuelles des associations non seulement aident chaque disciple, mais allègent le fardeau de culpabilité et de séparation qui pèse sur le monde.
Comme la croissance spirituelle est le but de ces réunions, le disciple devrait être sur ses gardes et ne point entretenir les fausses suggestions de l'entendement mortel qui l'empêcheraient d'y assister. Il prie pour qu'aucune mauvaise pensée — mésintelligence, prétentions personnelles, égoïsme, dépit, apathie, et cœtera — n'entre dans sa conscience et ne voile ce but sacré, n'y mette obstacle ou ne le fausse. S'il comprend l'unité parfaite de Dieu et de l'homme, ces suggestions ne trouvent aucune place en lui; s'il réalise la totalité de Dieu, du seul Entendement, cela mettra fin à la croyance qu'il existe un entendement capable de créer ou d'accepter ces erreurs. Grâce à cette connaissance, le disciple peut résister à tous les prétendus efforts du magnétisme animal qui voudrait lui ravir sa joie et ses progrès spirituels.
Avec quelle gratitude le disciple reconnaît mieux chaque année la spiritualité, l'amour et la sagesse de notre chère Leader qui nous a donné tout ce qu'il faut pour favoriser nos progrès dans la direction de l'Esprit! Comprenant ces choses, nous aimons toujours davantage notre association d'élèves, qui symbolise l'union spirituelle que nous avons jusqu'ici faiblement entrevue. Comme le dit Paul (I Cor. 2:9): « Ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a pas entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l'homme, mais que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit. »
