Les mots « nouveau » et « renouveler » éveillent dans le cœur humain un sentiment d'espoir, l'attente de choses meilleures qui doivent rendre les hommes plus heureux. Nous envisageons avec joie un jour, un an nouveaux, de nouvelles occasions de rendre service, ou le renouvellement de ce qui a déjà fait ses preuves. Les politiciens promettent un ordre de choses nouveau, un progrès; et souvent l'électeur qui soupire après une amélioration, un gouvernement où régnerait la justice, leur fait confiance. Un poète anglais dit avec raison: « Dans le cœur des humains l'espoir reste vivace; » et pendant les fêtes, combien de fois entendrons-nous des bons vœux, des souhaits d'heureuse nouvelle année pour les parents, les amis?
Mais la Science du christianisme apporte maintenant à la grande famille humaine un beau message qui surpasse les espoirs aveugles ou les désirs qu'on prend pour des réalités. Elle dit aux malades, aux victimes du péché, à ceux qui paraissent découragés et vaincus: Une vie nouvelle vous attend; aujourd'hui même vous pouvez commencer à saisir ces promesses et à démontrer qu'elles sont vraies.
Il y a bien des siècles, le prophète Ézéchiel sommait les Israélites de revendiquer la fraîcheur et le renouvellement du sens spirituel; il leur adressait ces vibrantes paroles (Éz. 18:31, 32): « Rejetez loin de vous toutes les transgressions dont vous vous êtes rendus coupables. Faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau! Pourquoi mourriez-vous, ô maison d'Israël? Car je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc et vivez! » Quel sublime appel! Le prophète n'exprime pas simplement l'espoir que ses auditeurs goûtent une vie nouvelle; il les engage à rejeter leurs transgressions — les craintes et les limitations du sens matériel ignorant — pour saisir en vérité une conception de l'être nouvelle et supérieure à l'ancienne.
Son attitude pourrait se comparer à celle d'un instituteur disant à ses élèves: « Mes amis, je n'ai pas à vous souhaiter du bonheur en ce qui concerne l'arithmétique. Je vous dis d'en apprendre les règles, de les appliquer, et vous aurez ainsi la joie et la satisfaction de résoudre vos problèmes. » Pour le Scientiste Chrétien, souhaiter aux autres une heureuse nouvelle année ne suffit pas; il aspire à faire pour eux bien davantage. Quelle est sa joie lorsqu'il trouve un cœur réceptif à la Vérité, auquel il puisse communiquer les trésors spirituels de la Science! Il est sûr que ses amis sont heureusement entrés dans la voie de l'harmonie lorsqu'ils lisent et méditent Science et Santé avec la Clef des Écritures, dont l'auteur est Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. Un Scientiste fit cette remarque: « J'aimerais pouvoir conclure en ces termes tous mes souhaits pour l'an nouveau: “Cher ami, ce livre de texte, Science et Santé, vous montrera comment avoir une heureuse nouvelle année.” »
Qu'il nous soit permis de dire un mot à ceux qui se tournent vers la Science Chrétienne pour y trouver une vie nouvelle et la guérison de leurs maux. Dans II Corinthiens, chapitre cinq, l'apôtre Paul fait plusieurs remarques très importantes concernant le sens matériel du corps — affirmations auxquelles devraient réfléchir tous ceux qui cherchent la Vérité. Il commence par montrer que la « tente » de chair, c'est-à-dire le corps, n'est point l'œuvre de Dieu; au fait, il déclare « qu'en habitant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur. »
Dans Science et Santé (pp. 216, 217), Mrs. Eddy nous donne cette explication: « Quand vous dites: “Le corps de l'homme est matériel,” je dis avec Paul: “Aimez mieux quitter ce corps pour être avec le Seigneur.” Renoncez à votre croyance matérielle qu'il y a entendement dans la matière, et n'ayez qu'un seul Entendement, savoir, Dieu; car cet Entendement forme sa propre ressemblance. » Cela s'accorde parfaitement avec le passage où saint Paul fait allusion à l'homme nouveau, image de Dieu (II Cor. 5:16, 17): « Dorénavant nous ne connaissons plus personne selon la chair... Si donc quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses vieilles sont passées; et voici que toutes choses sont devenues nouvelles. »
Il importe que le Scientiste Chrétien comprenne ce point vital de la religion chrétienne. Il doit être prêt à renoncer au concept matériel du corps et s'efforcer de voir que la véritable identité de l'homme est spirituellement mentale. Par exemple, supposons que vous observiez chez un ami la preuve d'une noble nature, exempte d'égoïsme. Associez-vous avec son corps matériel ces qualités dont la source est en Dieu? Votre pensée ne s'élève-t-elle pas plus haut que la corporéité? Ne percevez-vous pas l'individualité réelle, spirituelle qui manifeste ou exprime Dieu, l'Amour, la Vérité, la Vie? Aussi le Scientiste Chrétien ne perd-il pas son temps à penser outre mesure au sens matériel du corps. Plus il l'exclut de sa conscience, plus augmentent pour lui la paix, l'harmonie. Qu'il s'agisse de lui-même ou d'autrui, il cherche l'homme réel dans le royaume de la conscience spirituelle, et non point dans les sensations matérielles.
Il est donc tout à fait inutile d'avoir recours au diagnostic d'un médecin ou de faire examiner le concept corporel — le corps — puisque nous apprenons en Science que ce corps matériel est tout au plus l'extériorisation de la pensée humaine et manifeste seulement ce que cette pensée croit et redoute.
« Si le corps est malade, » déclare Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 425), « ce n'est là qu'une croyance de l'entendement mortel. L'homme mortel sera moins mortel lorsqu'il apprendra que la matière n'a jamais soutenu l'existence et ne peut jamais détruire Dieu qui est la Vie de l'homme. » Au même paragraphe, notre Leader énonce certains faits d'une importance capitale. Elle nous dit: « La conscience construit un corps meilleur lorsque la foi en la matière a été vaincue. Corrigez la croyance matérielle par l'intelligence spirituelle, et l'Esprit vous reconstituera. Vous ne craindrez plus à l'avenir qu'une seule chose, c'est d'offenser Dieu; et vous ne croirez plus jamais que le cœur ou aucune autre partie du corps puisse vous détruire. »
Quels heureux résultats se produisent lorsque abandonnant le concept d'un corps matériel, pécheur, maladif, mourant, l'on demeure dans la conscience spirituelle harmonieuse où se trouve l'homme réel — la vraie manifestation du bien! Ici certains diront peut-être: Le Scientiste Chrétien voudrait donc réduire à néant le corps? Tel n'est point le cas. Il s'efforce de renoncer à la notion du corps matérielle, inharmonieuse, périssable; il revendique la vraie substance spirituelle qui reflète l'Entendement infini, l'Esprit, l'Amour. Comme le reconnaît le Scientiste, c'est là ce que signifie être en Christ, dans la Vérité, où les vieux concepts et les limitations anciennes disparaissent, faisant place à la révélation d'une « nouvelle créature. »
A mesure que la pensée se détourne de la matière pour s'attacher à l'Esprit, on voit apparaître un sens meilleur du corps, plus harmonieux; mais faut-il en conclure que l'on perçoit maintenant même le corps véritable ou la manifestation spirituelle? Non; le disciple voit un concept amélioré et peut se réjouir d'avoir fait un pas vers le discernement du corps que saint Paul appelle « le temple de Dieu » (I Cor. 3:16).
Dans sa grande épître adressée aux saints qui étaient à Philippes, l'apôtre évoque à nouveau la joie de ne connaître personne selon la chair. Il montre que pour ceux qui sont en Christ, le « corps vil » que connaît le sens matériel deviendra « conforme à son corps glorieux » (Phil. 3:21). Quelle promesse! Quelle bénédiction pour toute la grande famille humaine accablée sous le poids d'un faux sens du corps! Quiconque suit le Christ peut et doit se rendre compte que l'homme possède vraiment un corps glorieux; que le concept matériel annonçant la douleur, l'inharmonie, la pesanteur, le déclin et tout le déplaisant cortège de la croyance charnelle, est une contrefaçon mauvaise, illégitime, irréelle de notre identité et de notre individualité dont Dieu est la source. Quel bon moyen d'avoir d'heureuses nouvelles années! Elle va de gloire en gloire la conscience où brille la lumière spirituelle.
