Dans le Manuel de L’Église Mère, Article XX, Section 3, sous la rubrique « Sujets des Leçons, » notre Leader différencie entre les « premières leçons » et les « leçons suivantes. » « Les premières leçons des enfants, » selon le Manuel, « doivent être les Dix Commandements (Exode 20:3–17), l’Oraison Dominicale (Matth. 6:9–13), et son Interprétation Spirituelle par Mary Baker Eddy, enfin le Sermon sur la Montagne (Matth. 5:3–12). » Ces leçons-là sont fondamentales. Elles sous-tendent tous les enseignements de la Science Chrétienne et sont donc indispensables au Scientiste, comme la table de multiplication l’est au mathématicien.
Quelquefois un moniteur, une monitrice sont peinés de ce que leurs élèves ne se rappellent pas les « premières leçons » qu’ils ont apprises. L’on ferait bien d’examiner la raison pour laquelle ces leçons importantes sont parfois oubliées. Le moniteur pourrait par exemple se demander: Pourquoi l’enfant se rappelle-t-il la table de multiplication apprise tout au début? Ne serait-ce point parce qu’on lui donne des exemples qui en font voir l’emploi, de sorte qu’il peut l’appliquer aux problèmes à résoudre? Ainsi, lorsqu’on enseigne les « premières leçons, » il faut les illustrer par maints exemples tirés de la Bible, montrer à l’enfant que la loi spéciale présentée dans chaque commandement et chaque béatitude opère dans les circonstances humaines. Il apprendra donc comment appliquer à ses problèmes individuels la loi divine, qui deviendra la base inoubliable de ses pensées.
Pour enseigner le divin Principe des « premières leçons, » mises en lumière dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, on peut citer non seulement des personnages bibliques, mais aussi des paraboles, des psaumes, des prophéties et d’autres passages scripturaires. Ainsi les enfants apprennent à connaître le Écritures comme l’exige le Manuel (Art. XX, Sect. 2); en même temps le moniteur obéit à la clause de la Section 3, « Sujets des Leçons, » stipulant que « l’instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de l’absolue Science Chrétienne contenue dans leur livre de texte. »
On peut joindre aux « premières leçons » tout ce que les enfants sont à même de comprendre touchant la Science Chrétienne. Des sujets tels que l’Église du Christ, Scientiste, sa Fondatrice, son gouvernement, ses branches d’activité, sa mission curative et rédemptrice, peuvent fort bien être traités. Il est bon que de temps en temps les élèves racontent une guérison qu’eux-mêmes ont eue, car ces preuves sont les fruits du divin Principe qu’on leur enseigne.
Parfois on pose cette question: Faut-il enseigner les commandements et les béatitudes dans l’ordre où la Bible les donne, et faut-il apprendre les commandements avant d’aborder les béatitudes? Sans doute, il est naturel que les enfants apprennent par ordre les commandements et les béatitudes; mais il n’est pas nécessaire de s’enfermer dans une certaine routine, ni d’apprendre par cœur tous les commandements avant de passer aux béatitudes. Ce qui importe surtout, c’est le sens spirituel des leçons; et le moniteur ou la monitrice sont libres de choisir la leçon qu’ils trouvent la plus nécessaire pour le moment.
Il arrive qu’on demande: Les tout petits doivent-ils apprendre par cœur les commandements les plus longs? Certains élèves, surtout ceux qu’on aide à la maison, apprennent de très bonne heure les commandements; mais quiconque en a le désir les apprendra naturellement à mesure qu’on en explique le sens spirituel.
En général, tous les groupes se trouvent bien d’avoir des tâches à préparer. Les petits enfants auxquels on a demandé de se faire lire à la maison pendant la semaine un certain récit biblique désirent en parler à l’École du dimanche; dans ce cas, ils s’intéressent tout de suite à la leçon et n’ont généralement pas de peine à rester tranquilles.
On pose aussi quelquefois cette question: Les petits enfants apprennent-ils réellement à mettre en pratique les «premières leçons »? Pour un enfant, il est naturel d’accepter la vérité spirituelle et d’en faire l’application, comme il l’est pour une fleur de croître au soleil. Bien entendu, on présente aux petits les leçons sous leur aspect le plus simple; mais ils apprennent bientôt que les commandements, les béatitudes et l’oraison dominicale sont des règles que le tendre amour de Dieu a prévues pour leur bonheur et leur bien-être. Ils apprécient les leçons de l’École du dimanche et les regardent comme un trésor sur lequel ils peuvent compter dans toutes les situations.
Une fillette s’efforçait de tirer sa petite luge sur un talus de neige. Quand une compagne un peu plus âgée s’approcha d’elle pour l’aider, elle entendit que l’enfant répétait à plusieurs reprises les premières lignes d’un cantique écrit par notre Leader (Poems, p. 14): « Montre-moi comment, Berger, gravir le coteau. » Même aux plus jeunes élèves, on enseigne que l’oraison dominicale répond à tous leurs besoins; ils y ont souvent recours, sûrs que leur Père-Mère Dieu entend leur prière et l’exauce.
Grâce au « lait sincère de la parole » dont ils sont nourris, les enfants apprennent toujours mieux la signification du premier article de foi de la Science Chrétienne (Science et Santé, p. 497): «En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la Parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant à la Vie éternelle. »
