Par un beau matin de printemps, une fillette et sa mère suivaient un chemin creux, à la campagne. Au cours de leur promenade, elles voyaient bien des choses intéressantes; elles apprenaient de grandes et précieuses leçons.
Dans une belle prairie, elles virent des vaches qui paissaient. Un peu plus loin, un troupeau de moutons traversa la route. Un chien qu'elles ne connaissaient pas les suivit quelque temps. Un lourd chariot que traînaient deux forts et patients chevaux de ferme les dépassa, en les touchant presque. Vues de si près, ces choses semblaient énormes à la fillette, parfois même un peu effrayantes; aussi serrait-elle bien fort la main de sa mère. Mais les oiseaux chantaient, la brise caressait les jolies fleurs des champs, le soleil brillait, la paix et l'abondance se manifestaient partout.
Les deux promeneuses étaient pleines d'entrain. La route s'étendait devant elles comme un mince ruban aux teintes ambrées, d'une beauté attrayante. Pourtant, il leur fallait faire attention où elles posaient le pied, car par endroits le chemin était pierreux, inégal, et la marche n'était pas toujours facile. Elles se trouvèrent même une fois devant un trou rempli de boue noire et visqueuse qui les empêcha presque de passer; ensuite pendant quelque temps, leur chemin longea une ravine étroite et profonde où elles pouvaient voir, en se penchant sur le mur d'appui, un petit ruisseau qui courait gaiement vers la mer lointaine. Avec sagesse, la maman montrait à sa fille les pièges et la manière de les éviter; elle lui indiquait aussi toutes les belles choses dont elle pouvait jouir le long du chemin.
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