L'humanité a maintes raisons d'être reconnaissante envers celle qui découvrit et fonda la Christian Science.Nom donné par Mary Baker Eddy à sa découverte. (Se prononce Kris'tienn Sa'ïennce.) La traduction littérale de ces deux mots serait Science Chrétienne. Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy met à la portée des humains non seulement « l'accord perdu » de la guérison spirituelle, mais la perception profonde des saintes Écritures, par laquelle nous apprenons vraiment à comprendre et à parler la nouvelle langue de l'Esprit. Voyons par exemple ce qu'elle enseigne au sujet des anges. Nous rappelons-nous, si nos parents se rattachaient à une église chrétienne traditionaliste, comment, dans notre petite enfance, nous nous représentions les anges? Après la prière du soir, ne nous assurait-on pas qu'ils étendraient sur nous leurs ailes et veilleraient sur notre sommeil? On ne nous apprenait point ce que pouvaient bien faire les anges « si je meurs même avant de m'éveiller, » comme le disait une prière enfantine — pensée plutôt inquiétante pour la fillette ou le garçon qui va s'endormir!
Aux pages 298 et 299, Science et Santé nous donne concernant les anges certaines explications satisfaisantes, intelligentes, salutaires: « Les anges ne sont pas des êtres humains devenus éthérés, dont les ailes déploient des qualités animales; mais ce sont des visiteurs célestes, qui volent sur des ailes spirituelles, non matérielles. Les anges sont des pensées pures émanant de Dieu, des pensées ailées de Vérité et d'Amour, quelle que puisse être leur individualité. » Et encore: « Mes anges sont des pensées exaltées apparaissant au portail de quelque sépulcre, où la croyance humaine a enseveli ses espérances terrestres les plus chères. Ils montrent du doigt les cimes élevées d'une confiance nouvelle et glorifiée, et des idéals plus élevés de la vie et de ses joies. »
Dans son interprétation spirituelle du terme « ange, » notre révérée Leader se fonde sur les textes bibliques, car en hébreu comme en grec ce mot signifie simplement messager. Et chaque fois qu'on voit apparaître un ange dans les récits scripturaires, n'est-ce pas réellement la venue d'une idée juste, capable de sauver — un message ou une intuition du bien?
Au psaume trente-cinq (verset 5) David, priant Dieu de le protéger contre ses ennemis, s'écriait: « Qu'ils soient comme la paille emportée par le vent, et que l'ange de l'Éternel les chasse devant lui! » Certes, la pensée qui s'élève vers les hauteurs divines met toujours en fuite les perturbateurs de la paix, de l'harmonie, les ennemis tels que la crainte, l'animalité, l'ignorance concernant Dieu et l'homme. Dans l'Exode, chapitre vingt-trois, verset 20, nous trouvons cette belle promesse donnée à Moïse: « Je vais envoyer un ange devant toi pour te protéger en chemin et pour t'introduire dans le lieu que j'ai préparé. » Ceux qui étudient la Christian Science ont prouvé maintes fois que cette activité divine est une réalité à laquelle on peut toujours recourir.
Sachant que les anges, les pensées de Dieu, passent sans cesse de l'Entendement infini à Ses enfants, ceux qui sont prêts à écouter puis à suivre les idées et les intuitions ayant leur source en Christ constatent qu'il est pourvu à leurs besoins d'une manière inattendue: une demeure se présente alors qu'à vues humaines, la crise du logement rend la chose impossible; les ressources se manifestent, parfois d'une manière jugée miraculeuse, comme ce fut le cas lorsque l'apôtre trouva dans la bouche d'un poisson ce qu'il fallait pour payer l'impôt; elle est mise en lumière l'aptitude angélique par quoi l'on discerne, démasque et détruit les erreurs cachées.
Pour illustrer ce dernier point, nous citerons le cas d'un jeune homme étudiant la Christian Science. Comme il postulait une place importante, on exigea tout d'abord qu'il se fît examiner par les médecins de la compagnie. Ceux-ci déclarèrent que, souffrant d'hypertension artérielle, il ne pouvait remplir le poste en question. On lui avait dit en outre qu'une qualité jugée indispensable pour ces fonctions lui faisait défaut — qu'il manquait de jugement. Au lieu d'accepter cette sentence décourageante, il se tourna de tout son cœur vers l'Entendement divin pour être guidé. Aussitôt les anges, les intuitions célestes, commencèrent à le servir. Il se rendit compte qu'il avait toujours été très égoïste, volontaire, et que sans doute ces dispositions regrettables avaient beaucoup contribué à produire l'apparente hypertension artérielle mentionnée par les docteurs.
Quant au défaut de jugement, pour y remédier il médita cette déclaration du Christ Jésus (Jean 5:30): « Je ne puis rien faire de moi-même; je juge d'après ce que j'entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. » Il vit clairement qu'il lui fallait réduire au silence le vouloir humain et chercher à faire la volonté de Dieu; que le jugement véritable consiste à laisser la première place à Dieu, au Principe, à l'Amour, en s'efforçant d'obéir à la volonté divine. Pendant plusieurs semaines, il pria sincèrement; puis il demanda que le service médical procède à un nouvel examen. Il passa donc à la visite et fut très reconnaissant mais non surpris d'apprendre qu'on le déclarait en bonne santé.
Il obtint le poste auquel il aspirait, et ses supérieurs ne tardèrent point à constater qu'il montrait du jugement. N'avait-il pas prouvé combien sont vraies ces paroles contenues dans un beau cantique écrit pour l'Hymnaire de Christian Science:
« O cœurs fidèles et loyaux,
Travaillant sur la terre,
Dieu sait les anges qu'il vous faut
Et, par leur ministère,
Vous guidera plus haut. »
Dans ces temps de confusion, ne faut-il pas avant tout réduire au silence les bruits de la terre et prêter l'oreille aux messages angéliques — aux « pensées pures émanant de Dieu,... ailées de Vérité et d'Amour, » qui seules peuvent apporter au monde en détresse la paix et l'harmonie? L'idée juste, rédemptrice, est toujours présente; elle frappe à la porte des cœurs humains pour qu'on l'y accueille. Comme le dit notre livre de texte (p. 224): « Ouvrirez-vous la porte ou la fermerez-vous à cet ange visiteur, qui vient dans le calme de la douceur, comme il vint jadis au patriarche en plein midi? »