Je désire raconter ce qui m'arriva un hiver, lorsque j'étais seule.

Je désire raconter ce qui m'arriva un hiver, lorsque j'étais seule. C'était la soirée la plus froide que nous ayons eu cette année-là. Après une bonne nuit, me sentant très bien, j'allai à la cuisine où il n'y avait pas de chauffage et où tout était gelé. Au bout d'un moment, il me sembla ne plus savoir où j'étais. Je niai vigoureusement la suggestion que je puisse être privée d'intelligence, car j'en étais entourée. Toutefois mes pieds se dérobèrent sous moi, et je tombai sur le plancher, souhaitant avant tout dormir. Je sus que je luttais contre la mort, et avec la plus grande vigueur possible je déclarai que je ne pouvais être sans force, sans intelligence ou Vie, puisque c'est là tout ce qui existe; j'affirmai que le mensonge du sens mortel ne pouvait me faire croire le contraire.

Je ne sais combien de temps la lutte dura, mais une voix sembla me dire: Tu ferais bien de tourner la clef pour ouvrir la porte! Je travaillai en Christian Science pour savoir clairement d'où vient la force de l'homme; je pus alors tourner la clef, et pendant que je me tenais à une table, une voisine vint demander quelque chose. Quand je repris connaissance, j'étais au lit et deux voisines tâchaient de m'aider. Elles avaient téléphoné à mon fils, à cent cinquante kilomètres de distance, et il s'était tout de suite mis en communication avec mon professeur en Christian Science.

Il me fallut ensuite faire face aux pronostics de mes voisines, qui se montraient si dévouées. Elles me répétaient que je ne devais pas m'attendre à être comme avant. Je cherchais des paroles qui puissent indiquer mon profond amour et mon respect pour notre chère Leader et concernant ma guérison, lorsque me vinrent ces lignes qui se trouvent dans Miscellaneous Writings (p. 343): « Parmi tous les carillons suaves qui viendront remplir les loges hantées du souvenir, le plus doux sera: “Tu as été fidèle!” » Que je mérite cette bénédiction, telle est ma prière.