Au cours des âges, d'innombrables penseurs ont en vain cherché une réponse logique à cette question posée jadis par Job: « Si l'homme meurt, revivra-t-il? » Leur échec venait de ce que leurs prémisses reposaient sur la croyance, générale bien qu'erronée, d'après quoi le corps physique serait une manifestation de la vie et, avec l'univers, existerait dans un royaume autre que celui de l'Entendement.
Ne pouvant répondre d'une manière satisfaisante à la question de Job, l'humanité a souvent considéré avec crainte et répugnance ce qui fait suite à la vie humaine; la pensée que la mort met fin à toutes choses — selon le témoignage des sens matériels — a toujours été en horreur aux hommes; aussi a-t-on souvent jeté sur la question le voile du mysticisme ou cherché à y penser le moins possible. Ce faisant, l'on a, dans la croyance, renoncé aux droits inaliénables de l'homme concernant la liberté, les progrès, la maîtrise, l'immortalité consciente; on a perdu la signification supérieure de la vie, sa beauté spirituelle, pour accepter les chaînes des limitations matérielles, des craintes et de l'esclavage.
Briser ces chaînes mortelles, révéler la continuité et la gloire de l'Entendement et de l'homme qui est son idée, ce fut la mission de Jésus le Christ. « Je suis venu, » dit-il, « afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » Cette voie du Christ, cette vie abondante, cachée pendant des siècles, a maintenant été rendue aux humains grâce à la Science Chrétienne, affirmant la spiritualité, l'éternité, la perfection de l'homme, et faisant voir que Dieu, l'Entendement divin, ne cesse de soutenir l'homme, Sa propre idée; selon cette Science, l'activité, la continuité, la stabilité, la perpétuité, qui caractérisent toujours l'Entendement, sont à jamais maintenues chez l'homme et rendent impossible dans sa carrière l'existence du mal ou de la mortalité. A notre époque, ces enseignements ont permis à d'innombrables personnes d'obtenir une réponse logique, démontrable et satisfaisante touchant la continuité de la vie. En vérité, ceux qui étudient la Science Chrétienne ont vu s'ouvrir devant eux une vie plus vaste, car cette Science se fonde sur le Christ, la Vérité; aussi quiconque l'accepte se joint-il aux heureux disciples dont l'apôtre Paul disait: « Vous avez été instruits, selon la vérité qui est en Jésus. »
Avant d'écrire le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy avait découvert que tout ce qui existe en réalité est gouverné par le divin Principe et se trouve dans l'infinitude spirituelle de l'Entendement; que la matière n'existe que dans la fausse pensée des mortels; que l'homme est idée, inséparable de Dieu, de la Vie, de la Vérité, de l'Amour, et que les enseignements ou les démonstrations de Jésus reposent sur ces vérités fondamentales. En outre, par suite de ses propres démonstrations, elle découvrit que les vérités messianiques, comprises et appliquées, sont à l'heure actuelle, comme à l'époque du Maître, capables de guérir et de sauver; que par elles les hommes peuvent être affranchis de l'envie, de la jalousie, de l'orgueil, du pharisaïsme, de la malveillance, et retrouver la perfection de l'être originel que caractérisent la paix, la sécurité, la joie, la santé, l'immortalité.
Cette révélation, contraire aux croyances générales, était d'une immense portée et pouvait produire les plus grands effets; aussi obligea-t-elle notre Leader à écrire son livre de texte, afin que tous puissent connaître la vérité qui lui avait été révélée. Voyant que les maux de l'humanité persisteraient jusqu'à ce que la spiritualité scientifique remplace les pensées matérielles, elle comprit qu'il fallait absolument jalonner la voie pour le genre humain.
Jésus, qui démontra que la Vie est inaltérable, vainquit finalement la mort; et lorsqu'on accepte les enseignements de la Science Chrétienne, l'œuvre du Maître fait voir la nécessité de remplacer les doutes par l'assurance, le mensonge de la mort par la vérité de la substance impérissable. On se rend compte qu'il faut obtenir de jour en jour une compréhension meilleure de la Vie éternelle, pour effacer, dans les cœurs en deuil, l'angoisse causée par la séparation d'avec ceux qui vous sont chers. Comprendre que la Vie est Dieu, c'est savoir qu'elle ne peut être éteinte, divisée, obscurcie.
Comment ces devoirs peuvent-ils s'accomplir? Comment pourrons-nous tenir ferme aux jours d'épreuve? Dans Science et Santé (p. 323), Mrs. Eddy nous a donné les directions suivantes: « La vraie idée de Dieu donne la vraie compréhension de la Vie et de l'Amour, ravit à la tombe sa victoire, enlève tout péché ainsi que l'aberration qu'il y a d'autres entendements, et détruit la mortalité. » Voilà la solution de tous les problèmes, la réponse à la question du patriarche Job; car dans la mesure où l'on comprend Dieu, où l'on reconnaît l'infini de l'Amour, on voit prévaloir l'harmonie et l'immortalité de l'homme, idée de l'Amour.
Jésus le Christ a dit: « C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Les inepties du sens mortel, les aberrations de l'existence humaine, ne sont d'aucun secours; seule la connaissance de Dieu, acquise grâce à la compréhension de ce que Jésus enseigna et accomplit, peut nous faire saisir la Vie éternelle.
Quelqu'un que nous aimons a-t-il disparu? Le sens de séparation humaine semble-t-il nier l'inséparabilité de Dieu et de l'homme? Dans ce cas, il est urgent de se tourner vers Dieu, de revendiquer l'union avec la Vie, la Vérité, l'Amour infini. Il n'y a pas d'autre Vie, pas d'autre existence réelle. La Vie est une. Entre Dieu et chacune de Ses idées, le rapport est toujours le même. Dans le divin royaume éternel, rien n'a changé, rien ne peut changer. Aucune circonstance humaine ne peut traverser le plan parfait de Dieu.
Pendant que se succèdent les tableaux changeants du sens matériel, il peut sembler qu'un être très cher ne soit plus avec nous. Il faut nous souvenir que c'est là le témoignage du sens matériel. Dans le domaine de la réalité où l'homme a la vie, le mouvement et l'être, l'identité ne peut se perdre, car sa nature spirituelle est établie; et l'homme, qui connaît et reflète l'Entendement infini, garde à jamais l'identité qu'il tient de Dieu.
L'entendement mortel suggère parfois qu'il est naturel d'être accablé par le chagrin; que du reste c'est à nous de décider si nous voulons poursuivre notre tâche ou nous plonger dans la douleur. Mais ne nous laissons pas duper! Notre devoir consiste à exprimer Dieu; c'est la tâche qu'il nous impose, afin que notre victoire soit en bénédiction à tout notre entourage. Il est impossible en effet de s'enfoncer dans l'abîme absolument seul; il est également impossible de s'élever sans aider en quelque mesure ceux qui marchent avec nous. Ce qu'il y a de plus beau dans le sens humain de la vie, c'est que les problèmes sont seulement des occasions pour servir, pour délier les faux concepts de vie dans la matière, pour acquérir pas à pas une compréhension plus ferme de l'être véritable. Mrs. Eddy a déclaré (ibid., p. 207): « Il n'y a qu'une cause première. Donc il ne peut y avoir d'effet d'aucune autre cause, et il ne peut y avoir de réalité en quoi que ce soit qui ne procède pas de cette grande et unique cause. »
Sur le plan humain, il n'existe pas de problème qui ne puisse être résolu grâce à la Science Chrétienne, pas de fardeau que l'amour n'allégerait, pas d'affliction qui ne puisse se changer en joie. Sans doute, il nous est parfois beaucoup demandé. Même s'il nous semble que nous n'avons pas grand-chose à donner, il se peut qu'il nous faille consoler autrui, pardonner des torts, soulager les souffrances, faire preuve d'amour, renoncer à rendre le mal pour le mal, nous efforcer d'obtenir la profonde compréhension de Dieu qui nous montrera qu'il est impossible d'être séparé de Lui ou de nos frères.
A mesure qu'on apprend à connaître Dieu et l'homme créé par Lui, on voit tomber les chaînes de l'envie, de la haine, de la convoitise, de l'égoïsme, de l'orgueil et des fausses ambitions. Ainsi l'on passe vraiment « de la mort à la vie. »
