Nous sommes heureux de donner au Champ, dans ce Héraut, un compte rendu de l'Assemblée annuelle de L'Église Mère, qui eut lieu le 3 juin à Boston.
Bien que les voyages ne se fassent pas encore dans des conditions normales, le vaste édifice que constitue l'Annexe de L'Église Mère était rempli de Scientistes Chrétiens radieux, venus de toutes les régions du continent, parfois d'outre-mer; ils suivirent avec un intérêt, un enthousiasme manifeste, les encourageants rapports qui furent présentés.
En lisant ces rapports, nos amis dans toute l'étendue du Champ pourront sentir qu'ils ont part à l'inspiration de cette importante assemblée.
La séance s'ouvrit par le chant du cantique 300, « Avez-vous vu mon Sauveur? » dont les paroles ont été écrites par notre Leader, Mrs. Eddy. Alors la Présidente sortant de charge, Mme Myrtle Holm Smith, lut dans la Bible et le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, ces passages corrélatifs:
La Bible
Ps. 124:2–3, 6–8
Deut. 4:7
Ésaïe 26:1–3 (depuis « Nous » )
Éph. 2:14, 15, 19
Science et Santé
276:4–9
469:35–5
518:15–19
260:9–17 (jusqu'au ;)
497:3–5, 25
Préf. vii:1–2
Après quelques instants consacrés à la prière silencieuse suivie de l'oraison dominicale répétée en commun, l'on chanta le cantique 29: « Perçant les sombres nuées. »
Mme Smith lut ensuite les noms des nouveaux fonctionnaires de L'Église Mère: — Président: Luther Phillips Cudworth, de Boston (Massachusetts); Trésorier: Roy Garrett Watson, de Brookline (Massachusetts); Secrétaire: Gordon V. Comer, de Denver (Colorado).
La Présidente sortant de charge, Mme Myrtle Holm Smith, prononça l'allocution suivante:
Nous nous assemblons aujourd'hui dans une pensée d'humble gratitude, puisque après bien des jours sombres, nous pouvons, sous le toit protecteur de L'Église Mère, souhaiter la bienvenue à tant de membres que depuis trop longtemps nous n'avions pas vus. Nous accueillons avec bonheur ceux qui ont fait face aux dangers pour que prévale le droit; avec une grande humilité, nous rendons grâce à Dieu de ce que cette phase du conflit a pris fin. Mais nous n'oublions pas qu'il nous reste une tâche encore plus importante — établir la fraternité des hommes.
Heureusement, la révélation de Mrs. Eddy prévoit non seulement la destruction des maladies et du péché, mais l'unité complète parmi les hommes. Aujourd'hui nous nous réjouissons de ce qu'à notre époque, les sages entrevoient et favorisent la naissance de cette idée.
L'Église Mère est une des rares organisations qui ont pu réussir sur le plan international. La vision de Mrs. Eddy en ce qui concerne le gouvernement et l'unité, la manière dont elle développa cette idée, sont à la fois une prophétie et un exemple montrant que les bons rapports internationaux sont possibles; en effet, si des membres appartenant à tous les pays peuvent s'unir sous le gouvernement de L'Église Mère, pourquoi l'unité ne s'établirait-elle pas dans d'autres domaines intéressant l'humanité?
Lorsqu'on voyage en avion d'un pays à l'autre, on comprend que les frontières séparant les hommes sont purement fictives. Ces limites sont parfois commodes; mais pourquoi en ferait-on une barrière, un mur de dimensions énormes, empêchant que le bien ne passe d'un pays à l'autre?
Si au lieu de nous élever dans un aéroplane, nous nous élevons dans la conscience spirituelle, les frontières disparaissent et tous les intérêts s'unissent dans la seule divinité (voir Science et Santé, p. 571:21).
A la page 513 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « L'Esprit diversifie, classifie et individualise toutes les pensées, et elles sont aussi éternelles que l'Entendement qui les conçoit. » Il serait bon que, comme Scientistes Chrétiens, nous n'acceptions ni différences ni classifications qui ne viennent pas de Dieu.
Maintenant que les nations s'efforcent de reconnaître et d'établir les intérêts qui rapprochent les humains, de comprendre leurs frères où qu'ils se trouvent, nous pouvons, comme Scientistes Chrétiens, contribuer sensiblement à cette œuvre en acceptant sans réserve ce qu'enseigne Mrs. Eddy, — la fraternité complète des hommes, — et en démontrant cela dans le milieu où nous sommes, dans nos églises, nos États, et dans le monde entier.
Puissions-nous sentir, quand nous jetons un regard en arrière et voyons comme Il nous a conduits, que la puissance et la gloire appartiennent à Dieu! De même, lorsque nous prions chaque jour pour que Sa Parole enrichisse « les affections de toute l'humanité » et les gouverne. (Manuel de L'Église Mère, par Mary Baker Eddy, Art. VIII, Sect. 4.)
Avant de présenter le Président de L'Église Mère pour l'année qui s'ouvre, j'aimerais dire quelques mots pour exprimer ce que nous devons à notre Conseil des Directeurs. Ils font face aux problèmes avec sagesse, avec consécration, en examinant les choses au point de vue spirituel; et leurs décisions doivent tenir compte de mainte circonstance que nous ne connaissons pas. En exprimant ici mon appréciation personnelle, je crois parler aussi pour tous ceux à qui le Conseil rend d'immenses services.
Notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, dans son Message de 1901 à l'assemblée réunie en juin dans l'édifice original de cette Église, exprima mieux que personne ce que j'éprouve maintenant (p. 1): « Aujourd'hui vous vous êtes réunis pour commémorer dans l'union la vie de notre Seigneur, pour vous élever toujours plus haut dans la conscience individuelle indispensable à vos progrès et à votre travail efficace; pour ajouter à vos trésors mentaux les grandes réalités de l'être qui constituent la perfection mentale et physique. Le baptême de l'Esprit, le rafraîchissement et la vigueur qu'apporte la communion de l'humain avec le Divin, vous ont amenés jusqu'ici. »
Depuis que ces paroles se sont fait entendre, on a pu voir à chaque assemblée du mois de juin les preuves d'une consécration renouvelée; les rapports présentés en cette occasion ont montré que notre Cause progresse et qu'une multitude toujours plus vaste atteste le pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne.
Remarquer avec satisfaction et avec une profonde gratitude les progrès accomplis, c'est fort bien; mais ce qui importe beaucoup plus, c'est l'assurance que nous pouvons faire mieux encore et surpasser toutes nos réalisations d'hier.
Les événements modernes nous rappellent certains récits de la Bible. Sous ce rapport, le chapitre 11 de la Genèse est intéressant. Tous les habitants de la terre parlaient la même langue; pour n'être pas dispersés, ils s'assemblèrent et bâtirent une ville; puis pour se faire un nom, ils voulurent construire la tour de Babel et la faire monter jusqu'aux cieux. Ce récit illustre la perversion de l'entendement mortel, qui voudrait atteindre « les cieux » par des moyens matériels. Rien d'étonnant à ce que l'immense tour de l'ambition, de l'orgueil, du pouvoir humain et de l'agression se soit écroulée et que le résultat ait été la confusion dans le langage et la pensée. Si la confusion et la division semblent prévaloir aujourd'hui, faisons face à cette pensée avec consécration et avec une sérénité ayant sa source dans Ja certitude que Dieu est tout-puissant. Quelle magnifique occasion de soutenir les faits scientifiques de l'être!
L'homme exprime l'intégralité de la Vie; il manifeste la permanence de la Vérité; il éprouve la coordination de l'Amour. Convaincus de cette vérité, nous pourrons avoir les directions divines et l'infaillible impulsion assurant le succès de tous nos bons efforts.
« Le progrès est la loi de Dieu, laquelle loi n'exige de nous que ce que nous pouvons certainement accomplir, » déclare notre Leader (Science et Santé, p. 233). Notre Assemblée annuelle ne nous donne-t-elle pas l'occasion de reconnaître que la loi de Dieu exige de notre part le progrès?
On a dit que Moïse était « le Législateur d'Israël, » et d'un bout à l'autre les Écritures appuient sur l'obéissance à la loi. Notre grand Maître, le Christ Jésus, ne vint pas pour détruire « la loi ou les prophètes. » Il dit (Matth. 5:17): « Je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir. »
Notre organisation est gouvernée par le Manuel de L'Église Mère, où notre Leader inscrivit sa révélation de la loi. Dans l'Article 1, Section 9, elle déclare: « La loi constitue le gouvernement, et la désobéissance aux lois de L'Eglise Mère aboutirait forcément à l'annulation de ses Articles de foi et de ses Statuts. Dépourvus d'un système de gouvernement et d'un mode d'action justes, les nations, les individus et la religion n'ont aucune protection. »
Certes, chacun désire la protection, la sécurité. Que pouvons-nous faire pour apporter à ceux qui sont fatigués du monde l'assurance de la sécurité? Nous pouvons et devons être absolument fidèles aux Articles de foi et aux Statuts de notre Manuel. Ce Manuel guarantit la permanence de notre Église Mère. Ceux qui en comprennent la portée et s'en tiennent à ses Règles sont sûrs de progresser spirituellement.
Sous le titre « Discipline, » nous trouvons ceci (Art. VIII, Sect. 1): « Règle pour les Mobiles et les Actes. » En conformant notre vie à cette discipline, nous devenons des disciples, nous suivons notre révérée Leader, nous agissons d'accord avec la loi et l'ordre divins. Demeurant dans cette loi, nous avons la liberté mentale, la paix, l'unité, dans une action collective tendant à de nobles buts.
A mesure qu'on verra plus clairement la Vérité absolue et qu'on saura que cette Vérité s'exprime infiniment, le sens humain des gens et des choses s'améliorera et la démocratie se manifestera davantage. La vraie démocratie, c'est l'unicité de Dieu et de l'homme apparaissant comme l'idée juste de la conduite, au double point de vue individuel et collectif. « Aimer son prochain comme soi-même, c'est une idée divine » (Science et Santé, p. 88); et cet amour peut se définir en tant que considération ou égards infinis.
Parce que l'Amour est Principe, il peut être démontré. Le plus grand service que nous puissions rendre à notre prochain et au monde, c'est la démonstration journalière de l'Amour dans notre vie individuelle. « L'ambition désintéressée, de nobles mobiles de vie, et la pureté, — ces éléments de la pensée, se confondant, constituent individuellement et collectivement le véritable bonheur, la force et la constance » (ibid., p. 58). Nos progrès et notre croissance mettront en lumière ces qualités et ces conditions désirables.
Dans notre démonstration de l'unicité divine, il nous faut avancer constamment jusqu'à ce que les menaces des conflits n'obscurcissent plus la terre. La tension internationale, les trépidations atomiques, l'agression politique, le despotisme ecclésiastique, la législation médicale, voudraient porter atteinte à notre liberté; mais nous savons que ces troubles cesseront quand la lumière de la Vérité brillera davantage dans la conscience humaine.
« L'histoire de notre pays, » déclare notre Leader (ibid., p. 225), « comme toute l'histoire, illustre la force de l'Entendement, et montre que le pouvoir humain est proportionnel à ce qu'il représente de pensées justes. » Grâce à « la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, » institués comme « Pasteur de L'Église Mère » (Manuel, Art. XIV, Sect. 1) — et grâce aux Leçons-Sermons divinement inspirées, nous avons libre accès aux trésors de l'Entendement, pour penser selon la justice. La vie du Scientiste Chrétien, c'est l'expression du Christ qui demeure en lui.
Que notre pensée avance dans ce royaume du pouvoir spirituel!
Percevons la liberté et la maîtrise que Dieu nous donne.
Ainsi nous bâtirons, non pas des tours de Babel qui s'effondrent, mais un impérissable et saint temple consacré au Seigneur notre Dieu, où tous les hommes seront attirés.
Un Mot de la part du Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne, lu par Adair Hickman, Premier Lecteur
L'Église Mère, telle que notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, l'a conçue, puis établie grâce à son sens spirituel de Dieu en tant que Mère, a l'affection de ses membres qui la tiennent pour le home de leur religion et le centre naturel de leur amour, de leur fidélité, de leur dévouement. Aussi, pour les Scientistes Chrétiens, les Assemblées annuelles de L'Église Mère sont en quelque sorte un retour au foyer. Nous nous retrouvons non seulement pour écouter les rapports indiquant la prospérité et l'expansion de notre mouvement, mais aussi pour échanger l'affection, l'amour, l'unité qu'on associe en général avec le foyer; cette pensée, Mrs. Eddy l'exprime lorsqu'elle écrit: « Le foyer est le lieu le plus cher de la terre, et il devrait être le centre, mais non la limite, des affections » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 58).
Surtout, nous nous assemblons pour participer à ce que Jésus manifestait — à l'esprit du Christ, sans lequel ni l'Église ni ses membres ne continueraient à prospérer et à progresser spirituellement. Vous apprendrez donc avec gratitude que, malgré les pénibles expériences de la guerre et l'instabilité qui en fut le résultat, L'Église Mère a progressé spirituellement, et que depuis notre dernière Assemblée le nombre des membres s'est sensiblement accru. Les filiales — églises et sociétés — ont envoyé des rapports encourageants. Même dans les régions dévastées par la guerre, les églises constatent un intérêt croissant. Les membres de ces églises ont fait face aux persécutions et aux souffrances infligées par un ennemi cruel; leur courage, leur patience, leur ferme confiance en Dieu rappellent l'attitude des premiers chrétiens dans des circonstances analogues. A notre époque, ce groupe héroïque peut être comparé aux fidèles dont Ésaïe parlait en ces termes: « Ce qui restera de la maison de Juda, ce qui en subsistera, plongera de nouvelles racines dans le sol et produira ses fruits au soleil. »
Les peuples en général ont beaucoup souffert pendant les récentes années de troubles, mais ils ont également appris de précieuses leçons. Ils ont vu que pour subsister, tous les systèmes sociaux et religieux doivent donner la preuve que les idéals avec lesquels ils s'identifient ont une valeur pratique et favorisent le développement culturel, économique et spirituel des humains. L'heure est venue où les représentants de ces systèmes doivent fournir quelque chose de plus convaincant que les promesses, les prêcheries, les spectacles pompeux et presque païens, pour soutenir la foi et pour subvenir aux besoins de leurs semblables. C'est à quoi ont dû faire face nos aumôniers, nos Ministres Scientistes Chrétiens pour la période de guerre, nos comités de secours; ils ont bien rempli leur tâche, distribué des vivres ou des vêtements, et guéri, par des méthodes purement spirituelles, les malades et les blessés. Nous savons que les maux dont souffre le monde, comme ceux des humains pris individuellement, ne peuvent être vraiment guéris que par l'application du pouvoir divin.
Les gens qui réfléchissent se rendent compte que si l'on ne se bat plus sur le front, le conflit entre les forces matériellement mentales qui déclencha la guerre se poursuit dans la conscience humaine. Or cette lutte ne peut cesser et faire place à une paix durable avant que les chefs responsables de tous les gouvernements comprennent ce fait fondamental: la vraie grandeur d'une nation se mesure, non pas à ses ressources physiques, mais au calibre spirituel de son peuple. Nous disons donc à l'homme d'État, au commerçant, à l'ouvrier qui mettent encore les valeurs matérielles au-dessus des biens spirituels: Prenez garde, de peur que dans votre poursuite d'un gain purement matériel vous ne trébuchiez et ne tombiez, non seulement pour votre propre ruine, mais pour celle de la civilisation elle-même!
L'heure est venue où il nous faut élever notre concept du monde plus haut que la matière jusqu'à l'Entendement, et compter sur cette source divine pour révéler aux humains les méthodes grâce à quoi l'on pourra répartir les ressources naturelles de la terre et stabiliser ainsi la structure politique et économique du monde.
Aujourd'hui sans doute, beaucoup entrevoient ce fait métaphysique qu'enseigne la Science Chrétienne: même sur le plan humain, nous vivons dans un royaume non pas matériel mais mental; le monde que perçoivent les sens physiques n'est pas un amalgame d'éléments et d'atomes matériels, mais la perception déformée de l'entendement mortel, qui ne peut saisir le monde parfait de l'Esprit.
Ce point fondamental est mis en lumière par Mrs. Eddy dans un passage de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, où elle dit (p. 167): « Le monde hypothétique au-dedans de nous, nous sépare du monde spirituel, qui est indépendant de la matière et nous unit les uns aux autres. »
Mettre sur pied un gouvernement mondial afin d'établir sur la terre une paix universelle et permanente, c'est une tâche sérieuse; si ceux qui l'ont entreprise ne se tournent pas vers Dieu pour être guidés et ne bâtissent pas sur le fondement de l'intégrité spirituelle, ils auront travaillé en vain.
Un des plus sages hommes d'État du nouveau monde, Benjamin Franklin, s'adressant à l'Assemblée constituante qui siégeait à Philadelphie et qui avait passé plusieurs jours dans de violentes controverses sur des affaires personnelles, cita ce verset bien connu: « Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. » Puis il ajouta: « Je crois fermement cela; et je crois aussi que sans Son aide, nous ne réussirons pas mieux, dans notre entreprise politique, que ceux qui voulurent construire la tour de Babel: nous serons divisés par nos intérêts mesquins et locaux; la confusion se mettra dans nos plans, et nous deviendrons pour les siècles à venir un objet d'opprobre, la risée des nations. Chose encore pire, après ce malheureux exemple le genre humain perdra peut-être tout espoir d'établir un gouvernement par la sagesse humaine et s'en remettra au hasard, à la guerre, aux conquêtes. »
Ce conseil, cet avertissement sont bien de saison; en outre, les conditions actuelles instables, au double point de vue économique et politique, peuvent entraîner des conséquences tout aussi regrettables. Aujourd'hui comme alors, il est certain qu'aucun gouvernement, soit national soit international, ne peut faire face à ces difficultés sans avoir recours aux directions divines et au soutien spirituel de l'église.
Il faut reconnaître que dans la réalisation des destinées de la race humaine, l'État et l'église ont une responsabilité commune. Encourager parmi les citoyens et les peuples l'union, l'intégrité morale, la stabilité économique, c'est le devoir auquel ils ne peuvent échapper. Ils doivent également favoriser les progrès des facteurs essentiels au gouvernement démocratique — l'esprit d'entreprise, la liberté individuelle et la liberté du culte. Mais la tâche ne peut être bien remplie que si ces deux institutions, qui sont très différentes, fonctionnent indépendamment l'une de l'autre.
Dans l'église il n'y a pas de place pour la politique; en outre, dans une démocratie, la politique ne devrait pas subir l'influence de l'église. Cependant, la politique a toujours besoin du sens moral de la religion. Ceci est applicable aux problèmes nationaux comme aux questions internationales. Que le conflit sévisse entre les idéologies politiques et les dogmes religieux, ou que ce soit une guerre ouverte entre des armées, cela revient à peu près au même: les résultats sont toujours un recul. Les progrès de la civilisation se ralentissent, la confiance est détruite, les liens de l'amitié et de l'union se rompent. A cette heure décisive, les hommes d'État et les hommes d'église ont ce devoir suprême: employer tous les moyens dont ils disposent pour empêcher un nouveau conflit général et panser les blessures produites par la guerre. Ce n'est pas le moment d'avoir recours aux subterfuges ou aux méthodes agressives pour étendre l'influence politique d'une église ou d'un État.
Le monde est fatigué de la discorde. Il aspire à la paix, au rétablissement de la confiance. Il a grand besoin de reconstruction physique, mais plus encore de reconstruction mentale et morale. Il lui faudrait surtout ce que Mrs. Eddy appelle « le christianisme primitif et son élément perdu, la guérison » (Manuel de l'Église, p. 17). C'est à cette fin que notre Leader établit L'Église Mère, et ceci explique pourquoi sa fondation sera toujours l'événement capital dans l'histoire de la religion organisée.
Comme membres de cette Église, dont nous étudions les enseignements religieux, nous sommes prêts à discerner les maux du monde; mais nous devons certes aussi employer notre compréhension spirituelle pour guérir ces maux et faire disparaître de la conscience humaine leur cause mentale. Élevons-nous donc à la hauteur des circonstances et faisons notre devoir, pour que non pas seulement un seul peuple, mais toutes les nations, gouvernées par Dieu, renaissent à la liberté, et que ni l'Église ni ses membres ne négligent leurs obligations envers Dieu, envers leur Leader et envers l'humanité.
Lorsqu'il en sera ainsi, lorsque les miasmes de l'intolérance seront dissipés par l'atmosphère d'un amour impartial; lorsque la perspective spirituelle corrigera les faux concepts touchant la Science Chrétienne et révélera le divin fait que ce message inspiré est réellement le Consolateur promis par le Maître — alors les hommes, à quelque race et à quelque confession qu'ils se rattachent, accorderont à Mary Baker Eddy, révérée Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, sa place légitime dans le domaine religieux; et la profonde gratitude de tout cœur sincère couronnera comme d'une auréole la mémoire et l'œuvre de notre bien-aimée Leader.
Rapport du Trésorier, lu par Roy Garrett Watson, Trésorier de L'Église Mère
En lisant son rapport, le Trésorier déclara que conformément aux stipulations faites par notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, à l'Article XXIV, Section 3, du Manuel de L'Église Mère, les écritures ont été dûment vérifiées; il donna aussi toutes les informations financières que mentionne cette clause des Statuts.
Dans son rapport, le Trésorier fit les remarques suivantes:
« Le soutien que les membres ont accordés à L'Église Mère a été très généreux, plein d'amour; cet appui financier est venu par les cinq canaux suivants:
1. Paiement de la capitation annuelle.
2. Contributions versées directement aux fonds de L'Église Mère.
3. Contributions par l'intermédiaire des filiales — églises ou sociétés.
4. Contributions par l'intermédiaire des associations d'élèves.
5. Abonnements aux périodiques.
« Nous ne saurions exprimer toute notre gratitude pour le travail consacré et les dons généreux qui ont rendu possible le remarquable succès des œuvres de guerre.
« Au cours de l'année, lorsque les hostilités cessèrent, nos membres, sur toute l'étendue du globe, ont pu reprendre contact avec L'Église Mère. Ainsi nos horizons prennent plus d'ampleur et s'étendent de nouveau jusqu'aux extrémités du monde. Cette activité croissante met en lumière une manifestation de substance toujours plus abondante et nous donne l'occasion de servir mieux encore notre Cause et tout le genre humain.
« Comme le dit notre Leader: “La nuit est avancée, le jour approche à l'horizon de la Vérité — le jour où tous les hommes connaîtront et proclameront un seul Dieu, un seul christianisme” (Christian Science versus Pantheism, p. 1). »
Rapport des Administrateurs des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne
Il y a vingt ans, le Conseil Directeur établit l'Administration des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne. Elle accepte des dépôts révocables, de mille dollars ou davantage, versés par les membres de L'Église Mère qui désirent que la Cause de la Science Chrétienne en bénéficie, mais qui, pour diverses raisons, veulent se réserver les intérêts de leur capital. Ces intérêts sont payés au donateur sa vie durant; ils peuvent ensuite être payés pendant un certain temps à certaines personnes désignées par lui.
Les fonds reçus sont placés en valeurs inscrites à la cote et approuvées par le Conseil Directeur; on choisit divers titres de premier ordre. L'Administration peut aussi rendre service aux filiales — églises ou sociétés — en prenant soin des fonds qui constitueraient pour elles un excédent; elles peuvent faire un arrangement avec les Administrateurs, sans être obligées de donner à L'Église Mère une partie de leur capital.
Pour les églises, les sociétés ou les donateurs individuels, il n'y a pas d'autres frais qu'un droit de cinq pour cent calculé sur le revenu brut. Établir un dépôt ou le révoquer n'occasionne point de frais.
Aujourd'hui, notre département administre deux cent quarante-deux dépôts effectifs. Nous avons reçu maintes demandes de renseignements; ces lettres venaient de tous les États de l'Union, et aussi des pays suivants: Australie, Canada, Angleterre, France, Mexique, Terre-Neuve, Écosse, Afrique du Sud, Costa-Rica, Amérique Centrale, Porto-Rico et Trinidad, Antilles.
Toutes les demandes de renseignements devraient être adressées à Roy Garrett Watson, Administrateur et Trésorier, 107 Falmouth Street, Boston 15, Massachusetts, U. S. A.
Rapport des Administrateurs pour les Institutions de Bienfaisance
Dans la Bible nous lisons ceci: « Portes, élevez vos voûtes! Ouvrez-vous toutes grandes, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera » (Ps. 24:7).
Au cours de l'année dernière, dans vos institutions charitables — Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne à Chestnut Hill, Massachusetts, Association de Bienfaisance sur la côte du Pacifique, le Home pour Scientistes Chrétiens à Pleasant View — il a fallu constamment exprimer une pensée haute et pure, pour parvenir à résoudre les nombreux problèmes qui se sont présentés.
Il a fallu savoir que l'offre et la demande sont une, afin de servir avec amour et dévouement nos hôtes qui sont toujours les bienvenus, et d'avoir un nombre suffisant de travailleurs capables et consacrés. C'est par la démonstration qu'on a pu maintenir un bon fonctionnement. Les vivres, les vêtements et bien des petites choses requises pour la bonne marche des institutions, n'ont pu être obtenus que grâce à un labeur sérieux, accompagné de prière. Il a été pourvu à tout et nous en sommes très reconnaissants. Nous apprécions aussi beaucoup le travail métaphysique du Champ qui a soutenu cette démonstration; nous sommes reconnaissants de ce qu'une fois encore, les généreux dons des Scientistes Chrétiens ont suffi pour combler le déficit aux sanatoriums de Chestnut Hill et de San-Francisco.
Nous pouvons dire avec gratitude que partout les guérisons ont été nombreuses; maintes fois la pénurie, les maux physiques, les croyances de vieillesse ont pu être guéris. L'omniprésence de l'Amour infini s'est exprimée par le Christ guérisseur.
Dans Miscellaneous Writings (p. 185) notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, déclare: « La spiritualisation de notre concept de l'homme ouvre les portes du paradis que les prétendus sens matériels voudraient fermer, et révèle l'homme infiniment béni, droit, pur et libre. »
Rapport du Secrétaire, lu par Gordon V. Comer
La sollicitude et la protection divines ont été maintes fois prouvées à L'Eglise Mère et à ses filiales au cours des douze derniers mois, et nous nous en réjouissons; il est donc juste que nous nous réunissions pour élever nos cœurs et nos voix, louant et glorifiant Son saint nom, « le grand, le beau nom de l'Amour. » Puisse cette assemblée présager, pour notre encouragement à tous, le jour où, selon le prophète, des peuples nombreux diront (Ésaïe 2:3): « Venez; montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob; il nous instruira dans ses voies et nous marcherons dans ses sentiers. Car c'est de Sion que viendra la loi; c'est de Jérusalem que sortira la parole de l'Éternel. »
L'Église Mère doit exprimer le plus haut concept humain de ce qu'est la maison du Père — cette maison où, comme Jésus nous l'a dit avec amour, il y a beaucoup de demeures.
Dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 583), notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, donne du terme « Église » une définition compréhensive, qui nous indique la mission de L'Église Mère; comme membres de cette Église, il nous faut prendre part à sa mission: c'est un devoir sacré. Il faut prouver que nous nous rendons utiles; maintenir les hautes normes fondées sur le rapport unissant l'homme à Dieu, qui élèveront les humains; secouer notre torpeur et celle des autres, abandonner les rêves du sens matériel pour saisir la vérité spirituelle et en démontrer le pouvoir guérisseur.
Nous pouvons dire avec joie qu'au cours de l'année, le nombre des membres de L'Église Mère s'est notablement accru; les jeunes ont accepté bien davantage, avec intelligence et dévouement, ce qu'enseigne la Science Chrétienne, et beaucoup d'entre eux, servant sous les drapeaux, ont trouvé dans leur religion un appui, une force — ce qui les a vraiment sauvés des craintes et de la mort.
DÉPARTEMENT DES FILIALES ET DES PRATICIENS
Avec humilité, avec une profonde gratitude, nous apprenons quel dévouement et quelle abnégation ont exprimés les fidèles églises filiales et leurs membres, soit aux États-Unis, soit dans les régions où les tragédies et les victoires de la guerre se sont déroulées. Ils ont noblement travaillé et dans bien des cas, ont pu maintenir pendant ces années de lutte le ministère de notre pasteur impersonnel. Aujourd'hui ils doivent faire face aux nouveaux problèmes que présentent la reconstruction et la réadaptation, et nous y prenons part avec eux. L'Église Mère a pour toutes ses filiales un grand amour. Elle s'intéresse à leur bien-être spirituel, qui la touche de très près.
Vingt-huit nouvelles filiales de L'Église Mère — églises ou sociétés — ont été reconnues au cours de l'année, et quatre nouveaux groupes universitaires ont pu mettre leur annonce dans The Christian Science Journal.
Ce fut également le cas pour quarante-cinq gardes-malades et près de six cents praticiens ou praticiennes. Ainsi la liste de ceux qui travaillent dans le Champ s'est sensiblement accrue.
SECTION DE L'ACTIVITÉ DES ÉCOLES DU DIMANCHE
Cette nouvelle section répond à un besoin dans le Champ; les filiales de L'Église Mère, les directeurs, les moniteurs et monitrices des Écoles du dimanche peuvent lui soumettre des questions ayant trait à leur travail et relater les expériences utiles qui, à l'occasion, seront communiquées aux personnes qu'elles peuvent aider. Maintes églises filiales améliorent les locaux destinés à leur école du dimanche.
Comme les directeurs et les moniteurs sont attentifs aux clauses du Manuel concernant l'École du dimanche et s'efforcent d'y obéir, en saisissant toute la portée des « premières leçons » et des « leçons suivantes » (Art. XX, Sect. 3), les élèves font preuve d'un vif intérêt. Ils apprennent à mettre en pratique dans leur vie journalière les enseignements de notre Leader, et il en résulte des guérisons pour eux-mêmes et pour d'autres personnes. La Science Chrétienne nous adresse un vibrant appel; elle veut qu'en pensée et en action, nous obéissions à la loi spirituelle exposée dans les dix commandements et le Sermon sur la montagne.
DÉPARTEMENT GROUPANT LES SERVICES AYANT TRAIT AUX PUBLICATIONS
Ce Département a constaté que l'on s'intéresse toujours davantage aux Salles de lecture; nombreux sont les visiteurs qui pour la première fois, cherchent sincèrement à se renseigner sur la Science Chrétienne et se procurent Science et Santé. Parmi eux se trouvent d'anciens combattants qui, sous les drapeaux, ont été en contact avec des Scientistes Chrétiens; d'autres, grâce aux Comités de distribution, ont fait connaissance avec nos publications.
Les membres qui travaillent dans nos divers comités — Distribution, Renseignements sur les annonces, Circulation — comprennent toujours mieux leur belle tâche et la nécessité de soutenir la démonstration de notre Leader. Comme résultat de leur travail, le public accepte et lit davantage les écrits qui sont distribués; les membres de L'Église Mère soutiennent sur une plus grande échelle les annonciers du Monitor; et nos périodiques obtiennent de nouveaux abonnés.
Toutefois le vrai critère du progrès doit être spirituel, car le progrès lui-même est spirituel. Notre bien-aimée Leader a dit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 181): « Le progrès est le concept mûrissant de l'Amour divin. » C'est à la compréhension de ce fait qu'il faut mesurer le travail accompli au cours des années; d'accord avec cette norme, avançons humblement, mais dans la force et la joie, pour répandre l'évangile de la Science Chrétienne.
Selon les paroles d'un de nos cantiques (Hymnaire, N° 176):
Dieu dit: Que la lumière soit!
Et la Parole nous éclaire.
Pour l'église qui la reçoit,
Le Livre n'est plus un mystère.
Vivantes pierres de ses murs,
Puissions-nous être saints et purs,
Car en tous lieux brille la Vérité!
COMITÉ DES ŒUVRES SE RATTACHANT A LA GUERRE
Depuis que les hostilités ont pris fin, les vastes œuvres de guerre entreprises par L'Église Mère ont graduellement diminué. Le nombre des Ministres Scientistes Chrétiens et des Aides volontaires, aux États-Unis et à l'étranger, n'est plus que la moitié de ce qu'il était à un certain moment; et la réduction s'accentuera lorsqu'on n'aura plus besoin de leurs services dans les stations militaires et navales. On prend maintenant des mesures pour aider les anciens combattants hospitalisés.
Lorsqu'on prévit la fin de la guerre en Europe, on voulut y envoyer un comité pour se rendre compte de la situation, voir de quels secours avaient besoin les Scientistes Chrétiens ou d'autres personnes, et faire les arrangements nécessaires pour recevoir et distribuer les colis préparés par L'Église Mère. On prévoyait aussi de nouveaux Centres de repos Scientistes Chrétiens pour les armées d'occupation. Le Chef des Œuvres se rattachant à la guerre et le Chef de la branche londonienne furent désignés pour cette tournée, qui eut lieu pendant l'été 1945; outre les Iles Britanniques, ils visitèrent la France, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse et l'Allemagne. Tout en remplissant leur mission spéciale, les deux chefs se rendirent à l'invitation de maintes églises et sociétés Scientistes Chrétiennes du continent européen, et firent des causeries touchant les œuvres entreprises par L'Église Mère.
Nous passerons brièvement en revue les œuvres se rattachant à la guerre pendant les six dernières années.
Il y eut deux branches principales: le ministère auprès des armées et l'aide aux civils, victimes de la guerre. Toutes deux commencèrent naturellement en Grande-Bretagne, où les églises filiales participèrent directement au travail; elles établirent et entretinrent cent trente-cinq Centres de repos Scientistes Chrétiens pour les troupes séjournant dans la localité; elles nommèrent aussi trois cent trente préposés aux œuvres charitables. Toutefois, quand L'Église Mère établit au début de 1940 le Comité aidant les victimes de la guerre, et en janvier 1941 l'Œuvre des Camps, l'on se trouva prêt à faire face aux urgentes nécessités du moment. En octobre 1940, les envois commencèrent à parvenir, à travers l'océan, aux Britanniques violemment assaillis; et lorsque les Américains furent appelés en masse sous les drapeaux, les Ministres pour la période de guerre et les Aides volontaires se mirent au travail dans les camps où l'on instruisait les recrues aux États-Unis.
Lorsque l'activité était la plus forte, il y avait aux États-Unis et au Canada cent trente-cinq Ministres pour la période de guerre rétribués, vingt-six aumôniers, et quatre cent quatre-vingt-quinze Aides volontaires. Comme il était très difficile d'envoyer outre-mer des Ministres pour la période de guerre, on nomma, pour compléter le splendide travail accompli par vingt Ministres et Travailleuses autorisées qui servaient dans les armées britanniques et australiennes, à peu près cinq cents Aides Scientistes Chrétiens volontaires, qui se rattachaient aux troupes britanniques ou américaines dans la zone des batailles.
Des publications Scientistes Chrétiennes de date récente furent distribuées en grand nombre dans les camps d'instruction aux États-Unis et les postes militaires à l'étranger. Plus de cent mille hommes et femmes en uniforme furent aidés en Science Chrétienne selon leur désir; dans ce nombre, plus de treize mille avaient senti s'éveiller leur intérêt pour la Science Chrétienne depuis qu'ils étaient au service. On estime que les Centres de repos (ou d'accueil) dans les Iles Britanniques, aux États-Unis et ailleurs furent fréquentés par quelque trois millions d'hommes et de femmes dans les armées.
En ce qui concerne les œuvres de secours, notre église s'est distinguée parmi les institutions privées. Des vêtements emballés avec soin et en très bon état, qui valaient au bas mot $4 250 000, ont été expédiés et distribués, sans distinction de croyances ou de races, dans les pays suivants: Grande-Bretagne, France, Belgique, Tchécoslovaquie, Grèce, Danemark, Italie, Pays-Bas, Norvège, Philippines, Pologne, Russie, Finlande et Yougoslavie. Le nombre des vêtements ainsi donnés dépasse huit millions. En outre, on a distribué aux troupes américaines plus de cinq cent cinquante mille chandails ou autres objets tricotés.
Telle fut l'ampleur des mesures extraordinaires et temporaires prises par notre mouvement pour faire face à la détresse du monde. Ces mesures ont été efficaces pour atténuer les maux causés par la guerre là où elle était le plus agressive; elles aidèrent à prouver d'une manière remarquable le pouvoir de la Science Chrétienne, qui guérit, protège et libère. Elles ont attiré à notre Cause de nouveaux adhérents, prêts à la soutenir. Nous croyons que la façon généreuse et sincère dont le Champ a soutenu cette activité illustre un fait qu'expose Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 88): « Aimer son prochain comme soi-même, c'est une idée divine. » Dans la mesure où cet amour a été compris comme idée divine, notre vaste effort commun est couronné de succès.
Rapport des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, lu par Mme Amea H. Harris, Secrétaire
Le fonds établi par Mary Baker Eddy « pour encourager et répandre plus efficacement la religion de la Science Chrétienne » aide à réaliser l'objectif de notre Leader. Il a rendu possible la dédicace de plusieurs églises. Le nombre des auditeurs s'est accru, l'activité est devenue plus grande et souvent la situation financière s'est assainie. Pour exprimer leur gratitude, maintes églises ont remboursé les sommes qui leur avaient été accordées, afin que les Administrateurs testamentaires aient des ressources plus considérables pour aider d'autres églises. Au cours des douze derniers mois, ce fonds a reçu en retour des contributions fort appréciables.
Quoique les circonstances de l'année dernière n'aient pas favorisé la construction de nouveaux temples, les Administrateurs ont reçu quarante-sept demandes d'églises sollicitant leur aide pour finir de payer la construction ou la transformation de leur édifice; dans ce domaine, les subventions accordées atteignent presque $108 000.
Pour encourager la distribution gratuite des publications Scientistes Chrétiennes, les Administrateurs ont dépensé environ $12 500. Ils ont également soutenu l'œuvre des conférences; ils ont aidé les bibliothèques circulantes à se procurer des livres et des périodiques et ont accordé leur appui sous d'autres rapports — dépensant à cet effet approximativement $47 300.
Comme éditeurs des ouvrages de Mrs. Eddy, les Administrateurs ont invité les filiales de L'Église Mère, dans seize grandes villes américaines, à collaborer avec eux pour insérer dans les principaux journaux des annonces concernant Science et Santé et les Salles de lectures. Cette publicité a été très efficace, et la vente du livre de texte a beaucoup augmenté. Dans bien des cas, ceux qui furent ainsi attirés vers la Science Chrétienne obtinrent la guérison et se mirent à fréquenter les cultes.
Cette année-ci, avec le concours des filiales de la région, les Administrateurs continuent cette publicité dans trente villes importantes aux États-Unis et au Canada. Les résultats sont de nouveau très encourageants.
Dans quelle mesure cette publicité sera maintenue, c'est ce qu'on décidera en examinant d'une manière attentive ses effets et ses possibilités additionnelles.
Pour aider les personnes toujours plus nombreuses qui commencent de s'intéresser à la Science Chrétienne et qui demandent Science et Santé dans les Salles de lecture et les librairies, les Administrateurs ont récemment publié une nouvelle édition du livre de texte, dont la couverture mobile porte sur son repli de brefs commentaires touchant Mrs. Eddy, le mouvement Scientiste Chrétien, et Science et Santé; sur la page qui fait face au titre se trouve une liste de tous les ouvrages écrits par notre Leader. Cette édition a du succès dans les Salles de lecture et dans les librairies.
En 1945, le nombre total des ouvrages vendus avait été plus de deux fois supérieur à celui de 1940. Les premiers mois de 1946, comparés à la période correspondante en 1940, font voir une nouvelle augmentation de trente-quatre pour cent.
Dans toute l'étendue du Champ, des travailleurs sincères ont contribué à ce résultat, et les Administrateurs en sont reconnaissants; ils comptent sur l'aide et la consécration des Scientistes Chrétiens pour que se répandent toujours davantage les œuvres de notre Leader et leur message spirituel.
Rapport du Délégué a la Publication, lu par William D. Kilpatrick, Chef des Délégués
Le but primordial de nos efforts, c'est la guérison. Dans tout ce que fait le mouvement Scientiste Chrétien, l'on vise à la guérison permanente et scientifique de l'humanité et du monde, qui doivent être affranchis des maux imposés par les feintes, les impostures, les simulations du matérialisme. Le travail du Délégué à la Publication, les multiples activités incombant à nos bureaux et prévues dans le Manuel de L'Église Mère, par notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, ne font pas exception à cette règle: tout ce qu'on entreprend et réalise dans ce domaine a pour but la guérison.
Quelque cinq mille Scientistes Chrétiens actifs et sérieux — Délégués et leurs aides — sont en rapport direct avec nous et contribuent au succès de l'œuvre accomplie pour L'Église Mère à Boston.
Pendant la guerre, nous ne pûmes rester en rapport avec nos Délégués dans les régions envahies. Dès que les hostilités prirent fin, nous cherchâmes à rétablir ces rapports; aujourd'hui nous sommes en communication avec les Délégués qui résident en Belgique, au Danemark, en France, en Grèce, en Hongrie, en Norvège, aux Pays-Bas, dans les îles Anglo-normandes, ainsi qu'à Canton et à Hong-Kong, en Chine. Des Délégués-adjoints ont été nommés à Berlin et dans quelques autres villes d'Allemagne.
Sur le terrain législatif, notre travail a pris une importance extrême et demande des efforts assidus. Aux États-Unis, au Canada et dans d'autres pays, on propose aux assemblées législatives une foule de règlements sanitaires, de projets concernant les assurances sociales ou d'autres mesures; pour protéger les droits constitutionnels et normaux des Scientistes Chrétiens, il faut une vigilance constante et spéciale. Le plan Wagner-Murray-Dingell, que beaucoup d'entre vous connaissent et qui prévoit l'assurance obligatoire contre la maladie, avait déjà été soumis au Congrès des États-Unis; mais on le présente à nouveau en y ajoutant des restrictions et des contraintes plus étendues.
A l'heure actuelle, nous obtenons autant que possible des amendements ou des clauses spéciales dans les projets de loi, pour permettre que les anciens combattants hospitalisés puissent, s'ils le désirent, avoir recours au traitement de la Science Chrétienne: c'est là une chose importante. La législation médicale s'accroît rapidement, le Service de la santé obtient des subsides considérables qu'il emploie pour mener campagne en faveur de la surveillance et de la domination médicales; il faut donc que les Scientistes Chrétiens travaillent avec zèle, dans un esprit de prière et de consécration, pour défendre leurs droits légitimes, donnés par Dieu.
Pendant l'année 1945, cinquante-trois clauses favorables à la Science Chrétienne ont été inscrites dans les lois des différents États de l'Union, dans les ordonnances communales, dans les règlements administratifs. Ce nombre est exceptionnellement grand pour une période de douze mois.
Dans les nouvelles éditions des encyclopédies et des ouvrages de référence, les articles sur la Science Chrétienne sont devenus meilleurs. Les exposés inexacts ne se trouvent plus guère que dans la littérature d'imagination et les ouvrages tendancieux. Les attaques directes par les journaux sont moins fréquentes.
Les radiodiffusions enregistrées sur des disques et faites sous les auspices de L'Église Mère répondent à un besoin qui se fait sentir toujours davantage. Ces émissions sont reproduites par quelque deux cents postes aux États-Unis, au Canada, dans l'Alaska, les îles Hawaï et la Zone du Canal. L'Australie en profite aussi, dans une faible mesure. Le puissant poste émetteur de Munich et quelques autres en Allemagne sont utilisés pour reproduire les enregistrements faits à L'Église Mère, en dehors des cultes, par des Scientistes Chrétiens qualifiés. Aux États-Unis, dans maint hôpital pour les vétérans, des émissions enregistrées sur disques et partant de l'édifice de L'Église Mère sont reproduites grâce à une installation de hautparleurs, et sont accueillies avec gratitude. Dans un grand hôpital, on entend chaque semaine huit émissions de ce genre.
Comme le dit notre révérée Leader, Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 329): « Avec le temps on rendra justice aux éléments guérisseurs du christianisme pur; on les recherchera et les enseignera, et ils brilleront de tout l'éclat de la bonté universelle. »
Ici l'assemblée chanta le cantique 236: « O paix en tous lieux! »
Rapport du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne, lu par Thomas E. Hurley, Président
L'année dernière a été remarquable sous bien des rapports; par exemple, lorsque Le Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne écrivit aux églises filiales, aux sociétés, aux organisations universitaires en leur proposant d'accepter, pour les conférences, des dates qui faciliteraient aux conférenciers l'arrangement de leurs tournées, la chose fut très bien accueillie. Les conférenciers apprécièrent beaucoup cet esprit d'entraide et d'amour, qui leur permit de mieux servir le Champ dans son ensemble et de faire face aux difficultés que présentaient alors les voyages.
Au cours de l'année, sauf en Afrique du Sud et en Orient, les conférences ont pu reprendre dans toutes les régions où la guerre avait provoqué une interruption.
Sur le continent européen, c'est en Suède que furent données les premières conférences depuis 1939: un membre de notre Conseil en fit une série au printemps dernier, trop tard pour qu'elle fussent mentionnées dans le rapport de juin 1945.
Cette année-ci, des conférences ont eu lieu non seulement en Suède, mais en Norvège, au Danemark, en Hollande, en Belgique, en Allemagne, en France et en Suisse. Ce dernier pays en eut vingt. Une conférencière déclare que dans ces divers lieux, l'attention des auditeurs fut « très marquée et fort touchante. »
Outre les conférenciers résidents, la Grande-Bretagne eut quelques conférenciers des États-Unis. Pour la première fois depuis 1941, un conférencier venant des États-Unis s'est rendu en Australie et en Nouvelle-Zélande, où travaillait également un conférencier choisi dans la région. L'Amérique du Sud a eu sa première conférence depuis celle d'avril 1940.
Aux Antilles, aux Bermudes, à Mexico, les conférences ont eu lieu comme d'habitude; de même au Canada, aux États-Unis, y compris l'Alaska, dans la Zone du Canal et aux îles Hawaï.
Sous les auspices de L'Église Mère, quatre conférences ont été données dans l'édifice de l'église, douze dans la banlieue bostonienne, et deux dans le quartier des affaires, au milieu de la journée.
Cette année, les auditoires ont été beaucoup plus nombreux. L'augmentation s'est surtout fait sentir là où l'on avait travaillé vigoureusement en vue de la conférence. Notre Conseil est très reconnaissant de ce que les membres des églises comprennent mieux l'importance de ce travail métaphysique préparatoire, dont les résultats ont été le nombre croissant des auditeurs, qui se sont montrés très attentifs.
Les membres de ce Conseil apprécient beaucoup les nombreuses lettres qu'ils ont reçues concernant des guérisons survenues pendant les conférences. Puisque Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 390): « C'est notre ignorance concernant Dieu, le Principe divin, qui produit l'apparente discorde, et la vraie connaissance de Dieu rétablit l'harmonie » — ces guérisons prouvent que la vérité touchant Dieu et l'homme fut clairement exposée dans les conférences, et que maints auditeurs sont réceptifs à ce développement spirituel.
Certes, elles trouvent aujourd'hui leur application ces paroles du Christ Jésus (Jean 4:35): « Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Mais moi, je vous dis: Levez les yeux et regardez les campagnes, déjà blanches pour la moisson. »
Rapport des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, lu par John H. Hoagland, Gérant
La Société d'Édition de la Science Chrétienne vient d'achever une année riche en fruits et pleine de promesses. L'après-guerre s'est accompagné de problèmes qui constituent de vibrants appels; ils nous invitent à des réalisations plus hautes; nous devons faire connaître les riches bénédictions de la Science Chrétienne à la foule toujours plus grande de ceux « qui ont faim et soif de la justice » (Matth. 5:6). Bien des indices encourageants montrent que nous faisons face à ces obligations, que nos périodiques et nos autres publications se répandent maintenant plus que jamais et rendent de grands services.
Occupés à poursuivre l'œuvre de la Société d'Édition — l'une des puissantes armes de L'Église Mère pour détruire la croyance humaine au mal et révéler aux hommes la Vérité toujours accessible — nous reconnaissons humblement les responsabilités et les belles tâches auxquelles nous devons faire face. Nous voyons que les campagnes sont « déjà blanches pour la moisson » (Jean 4:35); et nous savons que si notre Société d'Édition peut bien remplir sa tâche et secourir aujourd'hui l'humanité en détresse, c'est grâce au soutien et aux prières des Scientistes Chrétiens répandus dans le monde.
En ce qui concerne The Christian Science Journal, le Livret Trimestriel, la Christian Science Sentinel et The Christian Science Monitor, le tirage a dépassé l'année dernière tous les chiffres précédents; quant au Héraut de la Science Chrétienne, publié en plusieurs langues, il avance rapidement vers le tirage global qu'il atteignait avant la guerre.
La publicité du Monitor a une fois encore surpassé tous les chiffres précédents, et 1345 nouveaux annonceurs ont utilisé nos colonnes. Ils sont au nombre d'environ vingt mille ceux qui insèrent des annonces dans le Monitor.
Le prestige de notre quotidien s'accroît sans cesse. Dans notre période d'après guerre, ceux qui préparent les nouvelles, les éditoriaux et les rubriques spéciales ont senti plus que jamais l'obligation de faire œuvre utile. Pour que le Monitor aide à rétablir une paix véritable, il faut toutes les ressources mises à notre portée par notre bien-aimée Leader, lorsqu'elle établit son journal. Les Rédacteurs de notre quotidien se consacrent avec zèle à cette tâche riche en inspiration. Parmi les progrès accomplis, citons le retour en Russie de notre correspondant, et le reportage assigné à des correspondants spéciaux en Extrême-Orient et dans le Moyen-Orient.
Nous espérons installer cet automne les presses toutes modernes destinées au Monitor. Ainsi notre quotidien s'imprimera bientôt sur l'une des premières rotatives d'après-guerre, et pourra contenir chaque jour des illustrations et des annonces en quatre couleurs.
Nous sommes heureux de dire qu'un nouveau périodique, Le Héraut de la Science Chrétienne, édition espagnole, paraîtra chaque trimestre, à partir de juillet 1946. Nous accueillons avec plaisir les demandes d'abonnement et les annonces des églises ou des praticiens qualifiés; elles nous parviennent déjà de différentes régions.
Nous comptons publier au début de 1947 un livre sur les Activités Scientistes Chrétiennes pendant la deuxième Guerre mondiale. Le nouvel Hymnaire hollandais, première traduction complète de l'Hymnaire anglais, est maintenant achevé: ce volume est en vente.
Dans le monde entier, les églises et les praticiens qui, pendant la guerre, n'avaient pu correspondre avec la Société d'Édition, nous donnent des nouvelles encourageantes; ils ont un vif désir de renouveler leurs abonnements et leur annonce dans les périodiques, et seront heureux de les payer. Notre courrier d'outre-mer augmente constamment; il apporte de nouvelles annonces, des demandes d'abonnements et des messages qui respirent la bonne volonté.
Une fois de plus, au cours des douze derniers mois, le chiffre d'affaires et les bénéfices versés au Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne dans l'intérêt de la Cause, établissent un record pour La Société d'Édition de la Science Chrétienne.
Les Rédacteurs du Journal, de la Sentinel et des Hérauts expriment leur reconnaissance aux membres de L'Église Mère qui, pendant l'année, leur ont envoyé d'excellents articles, des témoignages et des poèmes. Nous sommes sûrs que nos abonnés partagent notre reconnaissance concernant la qualité et l'épaisseur actuelle des pages: le papier est redevenu aussi bon qu'avant la guerre.
Que l'on apprécie de plus en plus les Leçons-Sermons, c'est ce que prouvent les lettres reçues du Champ et le tirage toujours plus fort du Livret Trimestriel. Les radiodiffusions qui, à titre d'essai, ont été faites sous les auspices du Monitor pour mieux faire connaître notre journal ont éveillé beaucoup de gratitude.
Les sages avis et le bienveillant soutien accordé par Le Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne sont pour nous un sujet de reconnaissance, ainsi que l'unité et la consécration qui caractérisent les rapports de tous nos compagnons d 'œuvre.
Plus que jamais, dans ces efforts dirigés par Dieu, nous voyons s'accomplir ce qu'affirme notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, au début de son livre de texte (Science et Santé, Préf., p. vii): « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini et qui en font leur soutien, aujourd'hui est gros de bienfaits. »
Rapports du Champ
Les messages que le Champ nous a fait parvenir pour l'Assemblée annuelle indiquent que les filiales de L'Église Mère avancent avec un nouveau sentiment de progrès et de vigueur spirituels; leur activité augmente et se développe dans toutes les directions.
Comme le temps était court, on cita seulement quelques passages de ces lettres, dont donnèrent lecture Mme Madora Holt de Beverly Hills (Californie), et Scott D. Sloan de Providence (Rhode-Island). Voici quelques-uns de ces rapports:
Première Église, Vienne, Autriche, télégraphie ses bons vœux à l'Assemblée annuelle, et constate avec joie une renaissance, un plus ample développement. Le dimanche, les cultes ont lieu en allemand et en anglais; l'école du dimanche s'est rouverte, ainsi que la Salle de lecture; le nombre des membres s'est beaucoup accru.
Société de la Science Chrétienne, Maui, Hawaï, reconnaît les nombreuses bénédictions reçues, est heureuse d'avoir pu ouvrir un centre de repos et d'étude pour les nombreux militaires qui furent envoyés dans la région; les publications qu'elle n'a cessé de recevoir et la réouverture de l'école du dimanche sont aussi des sujets de gratitude.
Troisième Église, Paris, France, est heureuse d'avoir de nouveau reçu les ouvrages de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy. La première conférence collective, donnée sous les auspices des trois églises de Paris, fut un sujet de gratitude, de joie profonde, et son message inspiré causa plusieurs guérisons instantanées. Les nombreux dons de l'Amour divin, exprimés par l'aide matérielle et spirituelle de L'Eglise Mère, suscitent des remerciements chaleureux.
Première Église, Melbourne, Australie, annonce que le travail de l'année a été fécond. Les témoignages reçus de maints élèves prouvent que l'école du dimanche leur apprend à connaître et à démontrer la Science Chrétienne. Sous les drapeaux, bien des jeunes gens ont pu faire face à des vicissitudes extraordinaires; l'assurance que Dieu est toujours présent les a protégés au milieu des périls. Pendant toute l'année, la Salle de lecture a été très active; on a secouru ceux qui étaient dans la détresse, et notamment bien des réfugiés. Dans nombre de cas, ceux qui avaient eu recours à la bibliothèque circulante ont ensuite acheté le livre de texte et le Livret Trimestriel.
Un joyeux message est venu de Première Église, Bielefeld, Allemagne. Quand la liberté des cultes eut été proclamée par le général Eisenhower, les anciens membres de l'église se réunirent. L'on sentit alors l'inspiration et la gratitude de ce que la vraie Église n'avait jamais été proscrite, n'avait jamais cessé d'exister. On put bientôt avoir, outre les réunions du mercredi, les cultes du dimanche, en employant un Livret Trimestriel de 1939, jusqu'à ce qu'en juillet 1945 on obtienne le nouveau Livret. Peu à peu, l'on reprit les autres branches d'activité, notamment la distribution des écrits et l'organisation des œuvres de secours.
Première Église, Belfast, Irlande, est heureuse de ce que son édifice n'a pas souffert au cours des intenses bombardements et de ce que tous les membres de l'église furent protégés. Elle est reconnaissante d'avoir eu un Centre d'accueil établi par L'Église Mère, et d'avoir pu recevoir et distribuer des vêtements, dons de L'Église Mère, à mille trois cents personnes éprouvées par les raids.
Les huit Églises de Saint-Louis, Missouri, mentionnent avec reconnaissance les fruits d'un bon travail, hâtant la dédicace des églises. En 1942, cinq de ces églises devaient encore, collectivement, environ $330 000. Aujourd'hui, l'une d'elles seulement n'est pas encore consacrée, et sa dette envers la banque a beaucoup diminué. Ces progrès sont dus à l'esprit de coopération qui prévaut parmi les églises.
Première Église, La Haye, Hollande, écrit: « Dieu a vraiment été notre “bouclier protecteur” pendant ces années de détresse. Avec une profonde gratitude, nous pouvons dire que nos membres et notre église ont été merveilleusement protégés. Les difficultés causées par la confiscation de notre église et de ses biens... ont déjà pu être résolues dans une grande mesure. Avec une inspiration renouvelée, nous nous efforçons d'aller “plus loin et plus haut” (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 202). »
Société de la Science Chrétienne, Nairobi, Kenya, Afrique, envoie en cette occasion un message affecteux, attestant sa fidélité.
Deuxième Église, Édimbourg, Écosse, nous a fait parvenir l'assurance de son affection et de sa fidélité, à l'occasion de l'Assemblée annuelle.
Au nom de L'Église Mère, le Conseil des Directeurs, appréciant beaucoup tous ces messages riches en inspiration, exprime sa gratitude aux églises et aux sociétés du monde entier.
Récits de guérisons en Science, lus par J. Donald Hinds, de New-York
On entendit la lecture de plusieurs témoignages dûment corroborés; ils attestaient le pouvoir rédempteur et curatif de la Science Chrétienne.
L'assemblée se sépara après avoir chanté la Doxologie.
 
    
